lundi 14 janvier 2013

Certaines n’avaient jamais vu la mer - Julie Otsuka

Couverture Certaines n’avaient jamais vu la mer





PRÉSENTATION DE L'EDITEUR


Nous sommes en 1919. Un bateau quitte l'Empire du Levant avec à son bord plusieurs dizaines de jeunes femmes promises à des Japonais travaillant aux États-Unis, toutes mariées par procuration.
C'est après une éprouvante traversée de l'Océan pacifique qu'elles rencontrent pour la première fois à San Francisco leurs futurs maris. Celui pour lequel elles ont tout abandonné. Celui auquel elles ont tant rêvé. Celui qui va tant les décevoir.
À la façon d'un chœur antique, leurs voix se lèvent et racontent leurs misérables vies d'exilées... leurs nuits de noces, souvent brutales, leurs rudes journées de travail dans les champs, leurs combats pour apprivoiser une langue inconnue, la naissance de leurs enfants, l'humiliation des Blancs... Une véritable clameur jusqu'au silence de la guerre et la détention dans les camps d' internement – l'État considère tout Japonais vivant en Amérique comme traître. Bientôt, l'oubli emporte tout, comme si elles, leurs époux et leurs progénitures n'avaient jamais existé.



Editions Phoebus 

Publié en 2012

142 pages 
Traduit par Carine Chichereau
A propos de l'auteur : ici

MON AVIS


Un roman que j'ai eu envie de lire immédiatement dés que j'ai lu la 4 éme de couverture. 
Une histoire poignante qui promettait d'être passionnante et qui a tenu ses promesses je dois le dire.
Nous suivons donc un groupe de femmes japonaises de tous horizons et de tous ages qui quitte le Japon pour se rendre aux USA,pour  épouser des japonais expatriés là bas. Elles partent toutes avec un espoir fou celui d'être heureuse avec leur mari dans un pays qui promet la liberté et la prospérité
De mensonges en leurres certaines découvriront une réalité bien différente et plus sordide à laquelle elles ne s'attendaient pas du tout.
Les hommes auxquels elles étaient mariées par procuration sont bien souvent fort différents de l'image qu'ils avaient donné à travers leurs courriers. La vie en Amérique est également bien diverse de ce qu'on leur avait fait croire. Mais tant bien que mal elles survivent jusqu'à la guerre qui changera toute la donne et les reléguera au rang de traîtres, elles et toutes leurs familles
La narration est vraiment originale car l'auteure parle au nom de toutes ces femmes et emploie donc le terme "nous" comme si elles ne faisaient qu'une entité avec ses diversités. J'ai bien aimé cette façon d'écrire j'ai trouvé que ça donnait une immense force à l'histoire.
Les descriptions de la vie de ces femmes sont particulièrement émouvantes et cette façon de ne pas individualiser les personnages donne encore plus d'émotions et d'intensité  au récit. 
Elles partent ensemble, vivent ensemble et tentent de survivre dans ce monde somme toute hostile ensemble.
On est au coeur d'une immigration qui ne sert qu'à exécuter les plus basses besognes, celles dont les américains ne veulent pas... on constate avec le coeur serré qu'au travers du temps les choses n'ont pas vraiment changé.
Ce roman se lit très vite par son intérêt et la fluidité du style et il est de ceux qui laisse une empreinte après sa fermeture, on oublie pas aussi vite ses femmes japonaises déracinées pour une vie meilleure et qui connaîtront surtout la souffrance et le rejet.

MA NOTE



4 commentaires:

  1. Ton avis rejoint le mien. C'est un très bon livre qui retrace des parcours difficiles.

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    1. Oui cc'est une histoire poignante vraiment, je vais aller lire ton avis sur ce roman...

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  2. Bon, décidément, c'est le deuxième blog en une semaine que je découvre qui en parle, ça doit être un signe: il faut que je le lise! :)

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    1. Oui n’hésites pas , c'est vraiment un très beau livre..

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