vendredi 23 août 2013

Zulu - Caryl Férey




Enfant, Ali Neuman a fui le bantoustan du KwaZulu pour échapper aux milices de l'Inkatha, en guerre contre l'ANC, alors clandestin. Même sa mère, seule rescapée de la famille, ne sait pas ce qu'elles lui ont fait... Aujourd'hui chef de la police criminelle de Cape Town, vitrine de l'Afrique du Sud, Neuman doit composer avec deux fléaux majeurs : la violence et le sida, dont le pays, première démocratie d'Afrique, bat tous les records.

Les choses s'enveniment lorsqu'on retrouve la fille d'un ancien champion du monde de rugby cruellement assassinée dans le jardin botanique de Kirstenbosch. Une drogue à la composition inconnue semble être la cause du massacre. Neuman qui, suite à l'agression de sa mère, enquête en parallèle dans les townships, envoie son bras droit, Brian Epkeen, et le jeune Fletcher sur la piste du tueur, sans savoir où ils mettent les pieds... Si l'apartheid a disparu de la scène politique, de vieux ennemis agissent toujours dans l'ombre de la réconciliation nationale...


Editions Folio (Policier)

Publié en 2010

454 pages

A propos de l'auteur : ici



Tout d'abord il faut signaler que ce roman remarquable a reçu un certain nombre de prix totalement mérités!

  • Grand Prix de Littérature Policière 2008
  • Prix du Roman Noir Nouvel Observateur/Bibliobs 2009
  • Grand prix des lectrices de Elle, Policier 2009
  • Prix Jean Amila-Meckert 2009
  • Prix des Lecteurs Quais du Polar 2009
  • Grand Prix du Roman Noir Français 2009
  • Prix Mystère de la Critique 2009

Ayant adoré Mapuche (conseillé par une de mes collègues) j'ai profité de mes vacances pour continuer ma découverte des romans de Caryl Ferey et je dois dire que Zulu m'a vraiment confortée dans l'idée du talent de conteur de l'auteur.

Quel roman et quelle histoire !!

Un univers noir, une histoire sombre, une page d'histoire de l'Afrique du Sud, tout cela nous emporte dans une dimension littéraire énorme.
La violence quotidienne que vivent les habitants de Cape Town, le racisme latent bien que l'apartheid soit révolu, les séquelles des violences passées tout s'imbrique pour nous présenter une histoire vraiment forte et prenante.
J'aime l'écriture de Caryl Ferey qui sait se faire à la fois forte et tendre, elle accompagne à merveille ses histoires.
Un roman que je recommande vraiment (à des âmes pas trop sensibles toutefois)à qui aime les histoires qui vous embarquent totalement dans une dimension à la fois réaliste avec ce pan de l'histoire sud-africaine et imaginative par le côté polar.
Avec ce roman on plonge dans la noirceur sans concession et loin des images qui se veulent "apaisantes" d'un pays qui continue à panser ses blessures.

Une amie est revenue il y a pas longtemps d'Afrique du Sud ou elle a passé quelques semaines en mission humanitaire et par son récit et par la lecture de ce roman j'ai découvert un univers et une violence que je n'imaginais pas dans ce pays.D'autant qu'il a été mis à l'honneur il y a pas si longtemps avec l'organisation de la Coupe du Monde de football... on se rend compte que l'envers du décor est bien moins idyllique et que le côté " tout va beaucoup mieux" c'est beaucoup de poudre aux yeux et que le chemin est encore long et semé de sacrés pavés avant que la situation s'améliore vraiment.

Ceci ne m’empêche pas d'avoir donc beaucoup apprécier cette lecture et donc j'ai très envie de me procurer Utu et Haka maintenant pour continuer ma découverte d'un auteur qui devient vraiment l'un de mes chouchous par la puissance de ses récits.


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