mardi 30 décembre 2014

Voisins, voisines et Jules le chat - Barbara Constantine



M. Jim, le voisin du dessus, est réapparu. Tout le monde croyait qu’il était mort, même son chat Jules qui est venu se réfugier chez Diego et sa petite sœur Pépita ! À son retour, M. Jim ne parle plus et garde un air triste. Avec sa mère, sa sœur et ses copains, Diego découvre que l’homme a perdu la voix en même temps que le sourire. Il possède en revanche des talents inattendus...


Editions Rageot (Romans)
Publié en 2011
156 pages
A propos de l'auteur : ici



J'ai reçu ce roman pour Noël , offert par ma fille et comme il s'agit du seul roman de Barbara Constantine que je n'avais pas lu, je me suis jetée dessus.
Comme toujours ça se lit trés vite, celui ci particulierement puisqu'il est vraiment ciblé jeunesse mais ça ne veut pas dire qu'il est baclé ou mièvre, pas du tout.
Comme toujours dans les romans de cette délicieuse auteure on retrouve les relations intergénérationnelles et cette manière délicate et pleine de sensibilié qui émane de la plume de Barbara Constantine.
Nous sommes dans un immeuble, qui ressemble à n'importe quel immeuble, des gens y vivent, s'y cotoient, se fréquentent ou se detestent.
Diego vit au 4 éme étage de l'immeuble avec sa maman et sa soeur. Ils ont recueilli le chat Jules de leur voisin du 5 ème étage quand celui ci a du s'absenter pour cause de maladie. Au retour de Monsieur Jim ils vont découvrir que celui ci est devenu muet, que son fils a vidé l'appartement et même le chat Jules fait un peu la tête de retourner vivre avec son ancien maitre.
Mais c'est sans compter avec la solidarité qui s'installe, Monsieur Jim a des talents qui vont être trés utiles pour aider Diego et ses amis dans la réalisation d'un défi.
C'est beau tout simplement, c'est effectivement une histoire simple, sans esbrouffe, qui met en scéne des sentiments vrais et sincéres, des personnages charismatiques, des moments d'humour qui alternent avec d'autres émouvants.
J'aime l'écriture de Barbara Constantine, j'aime sa façon de nous raconter des histoires simples, j'aime l'espoir qu'elle distille dans ses romans et j'espere qu'elle continuera à m'enchanter encore longtemps..... avec un nouveau roman.

Ca peut pas rater ! - Gilles Legardinier



– J'en ai ras le bol des mecs. Vous me gonflez?! J'en ai plus qu'assez de vos sales coups?! C'est votre tour de souffrir?! 
Ma voix résonne dans tout le quartier. Et là, trempée, titubante, épuisée, je prends une décision sur laquelle je jure de ne jamais revenir : je ne vais plus rien leur passer. On remet les compteurs à zéro. On renverse la vapeur. Je vais faire payer ce fumier. Chaque joueur doit vous donner mille baffes. Je vais me venger de tout. Puisque aucun bonheur ne descendra d'un ciel illusoire, je suis prête à aller chercher le peu qui me revient jusqu'au fond des enfers.
La gentille Marie est morte, noyée de chagrin. À présent, c'est la méchante Marie qui est aux commandes. À partir de maintenant, je renvoie les ascenseurs et je rends la monnaie de toutes les pièces. Les chiens de ma chienne sont nés et il y en aura pour tout le monde. La vengeance est un plat qui se mange froid et je suis surgelée. La rage m'étouffe, la haine me consume.

Marie pensait avoir trouvé l’homme de sa vie, jusqu’à ce que son couple implose de façon brutale et scandaleuse. Anéantie, elle décide ne plus faire confiance aux mâles et surtout, ne plus rien leur passer. Ni dans sa vie privée, ni au travail. 
Marie ne croit plus à l’amour, ce mirage source de tous les malheurs des femmes. Mais voilà, Marie a du cœur, une famille, des amies aussi tordues qu’elle et une soif de vivre qui n’a pas fini de la précipiter dans des plans impossibles.


Editions Fleuve Noir
432 pages 
Publié le : 2 Octobre 2014
A propos de l'auteur : ici


Finir l'année 2014 par un dernier coup de cœur c'est bien sympathique et quand en prime il s'agit d'un roman d'un de mes auteurs "chouchou" c'est encore mieux.
Encore une réussite de Gilles Legardinier avec cette histoire au féminin. L'histoire de Marie qui après une rupture difficile décide de faire payer les hommes et de ne plus rien leur passer.
Encore une fois c'est déjanté, drôle, avec des passages justes émouvants pour faire la balance avec ceux hilarants.
Marie est un personnage comme je les aime, drôle, vivante, un peu folle, mais en même temps loyale et courageuse. Les autres personnages qu'on croise tout le long de l'histoire ont aussi ce grain de folie mais pas seulement, ils sont vrais, touchants et présents.
Les situations cocasses fusent et s'enchainent et on est plié de rire (dans le train c'est toujours un moment délicat).
Je me demande toujours comment Gilles Legardinier parvient à se mettre dans la peau et la tête d'une femme aussi aisément parce que c'est vraiment épatant. Combien de moments sont de ceux que nous pourrions avoir vécus ou pensés. Combien de fois je suis restée scotchée par la justesse du ton et des idées.
J'ai adoré les quiproquos, les moments de vengeance, les lettres (j'avais deviné tout de suite qui en était l'auteur) et surtout les relations entre les personnages.
Tout était juste à sa place, au bon moment, pas de temps mort ni de longueur.
Quant à l'écriture elle est juste délicieuse et nous emporte complétement.
Bref, un nouveau roman de Gilles Legardinier jubilatoire qui clôture de belle façon mes quelques coups de cœur 2014.

 2014

lundi 29 décembre 2014

Enola Game - Christel Diehl




Une jeune femme et sa petite fille vivent enfermées dans leur maison. À l’origine de cette claustration, il y a Enola Game, une catastrophe dont on ne connaît pas la nature exacte : accident nucléaire ? Conflit mondial ? Guerre civile? Au fil des semaines, malgré sa peur et son chagrin, la mère puise dans sa mémoire et ses lectures mille raisons de célébrer la vie. Les mots de Mallarmé qu’elle recopie dans son journal intime trouvent une résonance particulière dans le vide de son huis-clos : «Ma faim qui d’aucun fruit ici ne se régale, trouve en leur docte manque une saveur égale.» Cependant, tandis que la mère louvoie entre sa douleur, ses souvenirs magnifiés et sa volonté farouche de donner un sens à la vie de son enfant, les quelques nouvelles du monde qui lui parviennent encore sont chaque jour un peu plus alarmantes. In fine, la question de ce roman pourrait être : que reste-t-il quand il ne reste rien?


Editions Dialogues (Littératures)
Publié en 2012
118 pages
A propos de l'auteur : ici



Enola Game, c'est un évènement mystérieux qui a conduit une mère et sa fille à vivre enfermées dans leur maison. On ne sait pas ce qu'il s'est passé, on parle juste d'une grande lumière et d'arrêt de toutes les communications avec surveillance de ce qui semble être l'armée.
Ce n'est certes pas un sujet nouveau, il a déjà été traité dans divers romans (je pense à Malevil de Robert Merle ou à l'enfant lumière de Cyril Massarotto) mais c'est une nouvelle et autre façon d'aborder ce type de situation.
Dans cette maison cette maman choisit de parler du passé à sa fille, elle lui raconte comment c'était avant cette catastrophe et cherche à garder l'espoir qu'il ne s'agit pas d'une fin et que ce confinement finira, qu'elles pourront retrouver le reste de leur famille.
C'est une histoire très émouvante, pleine de tendresse, de sentiments avec de belles expressions.
Les paragraphes très courts, l'écriture déliée et les citations qui émaillent le récit sont vraiment agréables.
On ressent très bien les divers sentiments et sensations que ressentent ces deux personnes. L'espoir qui s'amenuise au fur et à mesure que les nouvelles et les faits semblent annoncer une issue dramatique. La fin  du roman est terrible et poignante.
Je n'aurai jamais lu ce roman sans avoir vu des avis élogieux sur le net. 
Une auteure à suivre de plus. C'est de plus une auteure que j'aimerais bien rencontrer pour lui demander si elle n'aurait pas de la famille en Alsace....

dimanche 28 décembre 2014

Les Apparences - Gillian Flynn



« À quoi penses-tu ? Comment te sens-tu ? Qui es-tu ? Que nous sommes-nous fait l’un à l’autre ? Qu’est-ce qui nous attend ? Autant de questions qui, je suppose, surplombent tous les mariages, tels des nuages menaçants. »

Amy, une jolie jeune femme au foyer, et son mari Nick, propriétaire d’un bar, forment, selon toutes apparences, un couple idéal. Ils ont quitté New York deux ans plus tôt pour emménager dans la petite ville des bords du Mississipi où Nick a grandi. Le jour de leur cinquième anniversaire de mariage, en rentrant du travail, Nick découvre dans leur maison un chaos indescriptible : meubles renversés, cadres aux murs brisés, et aucune trace de sa femme. Quelque chose de grave est arrivée. Après qu’il a appelé les forces de l’ordre pour signaler la disparition d’Amy, la situation prend une tournure inattendue. Chaque petit secret, lâcheté, trahison quotidienne de la vie d’un couple commence en effet à prendre, sous les yeux impitoyables de la police, une importance inattendue et Nick ne tarde pas à devenir un suspect idéal. Alors qu’il essaie désespérément, de son côté, de retrouver Amy, il découvre qu’elle aussi cachait beaucoup de choses à son conjoint, certaines sans gravité et d’autres plus inquiétantes. Si leur mariage n’était pas aussi parfait qu’il le paraissait, Nick est néanmoins encore loin de se douter à quel point leur couple soi-disant idéal n’était qu’une illusion.


Editions Le Livre de Poche
Publié en 2013
687 pages 
Traduit par Héloïse Esquié
A propos de l'auteur : ici


Un an, il m'a fallu un an pour lire ce roman que j'ai reçu en décembre 2013 envoyé par Karine du blog lenoiremoi lors du noel des readers 2013. Une chance aussi que ma copine Ramettes me l'ai proposé parmi les 3 choix du challenge Livra'deux pour PALaddict. D'ailleurs elle le lit également.

Ce roman, imposant par son nombre de pages, est une grande réussite. 
Tout part de la disparition de Amy, le jour du 5 ème anniversaire de son mariage avec Nick. Elle semble avoir été enlevée et petit à petit tous les indices semblent converger pour mettre en évidence une culpabilité du mari. On pourrait presque penser qu'il s'agit d'une banale histoire de meurtre  mais c'est sans compter avec les indices, les retournements de situation et les doutes qu'instillent l'auteure au fur et à mesure que l'histoire avance.
L'histoire est coupée en 3 parties et chacune est plus prenante que l'autre. Dans la première l'histoire se met en place, dans la seconde on commence à comprendre certaines choses et dans la dernière le machiavelisme est à son apogée.
On est en face d'une manipulation énorme tant des personnages que de nous les lecteurs. 
C'est vraiment très bien amené et on dévore les pages pour tenter de comprendre comment tout cela va finir et pourquoi ça a commencé.
Les personnages également sont un point fort de cette histoire, leur psychologie est trés fouillée, tant chez ceux principaux que dans les "rôles" secondaires. De plus ils sont terriblement humains avec leurs défauts et leurs qualités ce qui fait qu'on arrive autant à les aimer qu'à les detester.
L'écriture nous emporte également sans difficulté vers une fin d'histoire bluffante. C'est fluide mais en même temps appuyé et colle parfaitement au suspense et à l'angoisse qu'on ressent dans cette histoire.

Pour conclure j'ai rarement lu un roman aussi prenant sur la manipulation et je recommande vivement cette lecture si vous aimez les histoires dans lesquelles on plonge sans se poser de questions et sans reprendre son souffle



Challenge

Pétronille - Amélie Nothomb




« Au premier regard je la trouvai si jeune que je la pris pour un garçon de quinze ans. »


Editions Albin Michel
169 pages 
Publié le 20 Août 2014
A propos de l'auteur : ici



Quand j'ai besoin d'un roman léger qui se lit très rapidement je choisis facilement un roman d'Amélie Nothomb car je sais que bon ou moyen je passerai un moment de lecture sympathique.

Dans ce roman l'auteure renoue avec le roman autobiographique, enfin du moins elle essaie de nous le faire croire.
Amélie Nothomb, puisqu'il s'agit d'elle-même rencontre une jeune femme Pétronille qu'elle prend sous son aile et comme compagne de beuverie. On suit leur relation pendant quelques années, faite de retrouvailles, de séparations jusqu'a la chute finale qui laisse perplexe...
Un roman agréable, plein de peps et de vivacité. J'ai presque retrouvé le plaisir éprouvé lors de la lecture de Stupeurs et tremblements, il a manqué peut être une petite touche d'authenticité et de folie pour en faire un roman inoubliable mais je me suis vraiment régalée avec cette histoire.
L'écriture d'Amélie Nothomb on l'aime ou on la déteste, moi j'aime.
En tous les cas ce roman est de ceux qui peuvent réconcilier avec un auteur qu'on avait un peu envie d'abandonner car il a beaucoup de qualités et d'intérêt et il marque les esprits.

Merci à ma fille Delphine pour son prêt.



samedi 27 décembre 2014

Mes rencontres du mois de Novembre 2014

Dimanche 23 novembre 2014

Rencontre avec Grégoire Delacourt

Pour une fois qu'il se passe quelque chose à deux pas de chez moi, je ne le savais pas.... Heureusement ma fille veillait au grain et a découvert cette dédicace au Cultura de Claye Souilly.
En effet Grégoire Delacourt est un auteur que j'adore et j'aurai été désolée de rater cette rencontre.

Ce dimanche 23 novembre me voici donc partie pour le Cultura. J'ai bien pris mes  précautions au niveau du temps et j'arrive avec une bonne demie heure d'avance au magasin.
Je repère le lieu de la dédicace et traîne un peu dans les rayons. Puis 1/4 heure avant le début je reviens dans le rayon et m'installe à proximité de la table sur laquelle sont disposés les romans de l'auteur.
Une femme s'approche et nous commençons à discuter des romans de Grégoire Delacourt. Le temps passe plus rapidement et d'un seul coup je le vois apparaître.
A l'heure précise le voici qui s'approche de nous et s'installe pour commencer les dédicaces. Je suis la première et je peux lui dire combien son dernier roman
m' a touchée. Combien il a réussi son pari en écrivant cette histoire avec un personnage qu'on ne pourrait que détester (il a quand même voulu tuer ses enfants) et pour lequel  on finit par avoir de la compassion et presque de la sympathie.
Un très agréable moment passé en sa compagnie. J'en ai profité pour lui prendre "la liste de mes envies" , le seul roman que je n'avais pas dans ma bibliothèque.




Samedi 29 novembre 2014

Rencontre avec Bernard Minier et Henri Loevembruck

Encore une fois un évènement incontournable en Seine et Marne : Bernard Minier et Henri Loevembruck sont en dédicace à Crécy la Chapelle, à une trentaine de kilomètres de chez moi.
Avec Delphine, nous voici donc parties pour une balade seine et marnaise dans la vallée du Morin bien agréable à découvrir (pour ceux qui ne connaissent pas, il y a de très jolis endroits à voir).
Nous voici donc arrivées à destination. Crecy la Chapelle est une petite ville bien sympathique qu'on surnomme la Venise Briarde, la librairie, qui est en même temps un salon de thé, se situe dans le centre ville.

Un marché de Noël occupe la place principale et des odeurs de pralines, de gaufres assaillent nos papilles olfactives et dégustatives.
Nous pénétrons donc dans la librairie et allons au fond du magasin où nous trouvons les deux auteurs assis côte à côte dans une sorte de véranda directement située sur un Brasset du Grand Morin.
Comme nous sommes les seules visiteuses, nous avons le grand plaisir de discuter un long moment avec les auteurs.
Je suis venue avec La série Sérum de Henri Loevembruck et Fabrice Mazza et Le Cercle de Bernard Minier.
J'apprends donc que la série Sérum va être tournée pour la télévision, ce qui retarde la sortie de la suite. Bernard Minier me confirme que N'éteins pas la lumière va sortir vers le mois de mars au format poche.
Comme à chaque fois que j'ai l'occasion de rencontrer un auteur de la fameuse Ligue de l'imaginaire, je ne manque jamais de leur demander pour quelle raison n'y a t'il qu'une seule et unique femme dans leur groupe (Barbara Abel). Il existe quand même quelques auteures féminines qui écrivent dans ce domaine...Effectivement ils reconnaissent que leur ligue est très masculine mais qu'il n'est pas impossible que des prochains membres soient féminins.
Après un bien agréable moment passé avec ces deux auteurs nous repartons et je vais pouvoir lire les dédicaces que m'ont gentiment fait Bernard Minier et Henri Loevembruck.

J'aime ces rencontres dans des lieux moins courus que les salons du livre, car le public étant moins nombreux on peut passer davantage de temps avec les auteurs, ceux ci étant plus disponibles.



Swap de Noël des Readers..



Aprés avoir lamentalement raté (petit problème de communication) l'automne des Readers avec mon binôme, nous avons décidé de tenter de réussir celui de Noël organisé sur le même groupe Facebook.

Petit échange de message pour mettre au point nos envois, selectionner les livres etc... et... patatra ma binôme quitte le groupe....
Petit moment de doute et de flottement, avais-je encore un binôme ou bien le sort s'acharne t'il à me mettre des batons dans les roues pour faire rater systématiquement ces échanges.
Heureusement Brigitte est une super personne, qui n'a pas voulu me laisser tomber et nous avons donc réussi à mener à bien cette entreprise. La poste a joué le jeu également (pas comme l'été des Readers avec Elke où nos colis ont été perdus) et c'est avec fébrilité que j'ai déballé le paquet le matin de Noël...

Voici donc ce qu'il contenait :
Un grand merci à Brigitte et aux Readers pour l'organisation de ces échanges qui apportent toujours beaucoup de plaisir.

Et maintenant c'est parti pour  une lecture commune à partir du 1 janvier 2015

lundi 22 décembre 2014

Le Rital, tome 1 : Dans l’enfer de l’Isonzo - Tom Savel




Lorsque, en 1902, à cinq ans, Carlo débarque en Provence avec des parents fuyant la misère en Italie, il est loin d’imaginer que l’eldorado escompté par les siens ne sera jamais à la hauteur de leurs espoirs. Souffre-douleur d’un parâtre alcoolique – avec lequel sa mère s’est mise en ménage à la suite du décès accidentel de son père – il fuit la maison familiale, à huit ans et demi, une nuit d’avril 1905. Il est recueilli, dans un premier temps par des bouscatiers travaillant dans les bois environnant le village de la Cadière. Employé ensuite comme ouvrier agricole et charretier, il traverse, à l’instar de ses compatriotes résidant dans l’Hexagone, une période agitée pleine de haine envers des migrants accueillis dans un pays que l’Italie risque un jour de combattre du fait de son appartenance affichée à la Triplice – la France étant, elle, dans le camp opposé. En 1915, l’Italie rejoignant finalement la Triple Entente, il part combattre – comme tous les Transalpins résidant dans l’Hexagone – l’Autriche-Hongrie, l’ancienne alliée de l’Italie, dans le Trentin puis dans l’Isonzo.


Editions Hélène Jacob
Publié en 2014
Format : ePub
341 pages sur Kobo
A propos de l'auteur : ici



Premier roman que j'ai eu envie de lire dans le cadre de mon nouveau partenariat avec la maison d'édition Hélène Jacob. J'ai choisi ce titre simplement parce que je suis une "ritale" et que le sujet ne pouvait que m'interpeller.
Nous sommes au début du 20 ème siècle et la misère est grande en Italie, Carlo, sa maman et son beau-père quittent leur village piémontais pour aller tenter leur chance en France, dans le sud de ce pays qui ressemble à un eldorado pour eux. La vie n'y sera pas aussi merveilleuse qu'ils l'espéraient.
Quelques années plus tard, c'est la guerre et Carlo devra combattre pour un pays qui ne le reconnait plus comme l'un des siens.
Beaucoup d'émotions et de sentiments dans cette histoire. On ressent parfaitement la douleur de cette famille d'immigrés qui a quitté son pays natal pour un autre où elle espère vivre mieux. L'espoir est présent, la solidarité, l'entraide également mais rien ne permet d'oublier l'endroit où on est né, là où est restée sa famille. 
Puis cette guerre qui emporte les plus jeunes. Pour Carlo c'est une douleur supplémentaire car à la souffrance, la peur et les privations s'ajoutent la haine qu'il ressent, tant de la part de français que d'italiens qui lui reprochent d'avoir fui son pays.
Toute cette approche de la violence de l'immigration est fort bien rendue par l'auteur.
C'est donc un roman vraiment intéressant qu'on lit avec plaisir car il est bien documenté et d'autant plus que l'écriture est recherchée et fluide, que des phrases en italien s'intercalent (par contre c'est vrai qu'avec un format numérique c'est moins agréable d'aller voir le lexique à la fin du roman, heureusement je n'en avais pas besoin) et que les émotions sont bien réelles.
Cependant, même si cette histoire m'a intéressée elle n'est pas exempte de petits défauts.
Le premier que je trouverais à ce roman c'est la facilité avec laquelle Carlo et sa famille s'intègre , trouve du travail, n'a pas de problèmes avec la langue, pour moi qui vient d'une famille d'immigrés (même s'il s'agit de la deuxième vague d'immigration italienne des années 50-60) c'est assez peu réaliste et beaucoup trop facile. J'ai tellement entendu mes parents parler des difficultés énormes qu'ils ont rencontrées à leur arrivée en France, rien à voir avec la chance et le travail etc etc... qui tombent tout cuits dans l'escarcelle de cette famille. J'ai donc eu un peu de mal à croire à cette histoire.
Le deuxième tient à une certaine lenteur qui casse vraiment le  rythme de l'histoire. Dans les descriptions de la guerre, des horreurs vécues , des situations dramatiques rencontrées par Carlo, on est pas bousculé, ni happé par l'extrême violence subie car c'est trop lent, pas assez fort ni prenant, j'ai même réussi à m'ennuyer un peu dans cette partie du roman.
Malgré ces petits bémols, c'est une histoire intéressante qui nous amène à réfléchir sur la notion d'étranger et comme il s'agit d'un tome 1 je lirai vraiment volontiers la suite.

Merci beaucoup aux Editions Hélène Jacob pour ce partenariat.

Lien  : http://www.editionshelenejacob.com/store/products/le-rital-1-dans-lenfer-de-lisonzo/



Partenariat

dimanche 14 décembre 2014

Nos Séparations - David Foenkinos



Fritz et Alice forment le couple le plus improbable qui soit : lui est fils de hippies soixante-huitards restés fidèles à leurs engagements de jeunesse, elle, est un pur produit de la bourgeoisie catholique, 'Versaillaise' comme l'on dit parfois. Fatalement, ces deux-là vont se rencontrer, s'aimer, se détester, se déchirer, se retrouver. Naturellement, ils auront des enfants, mais pas ensemble. Plus étonnant, les beaux-parents que tout oppose vont finir par se rencontrer et se trouver réciproquement formidables ! Un (beau ?) jour, les deux enfants de Fritz et Alice, une fille et un garçon, qui ne se connaissent pas, vont se rencontrer lors d'un pèlerinage au Père-Lachaise sur la tombe de Jim Morrison. L'histoire ne serait-elle qu'un perpétuel recommencement ?

Editions Folio

Publié en 2009
219 pages
A propos de l'auteur : ici


Après un Thriller- polar, et avant d'en retrouver un autre j'ai eu envie d'une lecture légère mais enthousiasmante et j'ai jeté mon dévolu sur l'un des romans de David Foenkinos qui trainait dans ma PAL

Alice et Fritz se rencontrent et s'aiment. Tout les sépare et rien n'est facile dans leur couple. De séparations en retrouvailles ils tenteront de sauver cet amour mais Cupidon réussira-t-il à planter définitivement sa flèche dans leurs cœurs? Rien de moins évident, la vie va les rassembler, les séparer, leur faire vivre d'autres amours... mais quelques fois la roue tourne....
David Foenkinos aime parler des sentiments en général et il le fait très bien.
Dans l'histoire d'amour entre Alice et Fritz il y a bien des moments d'intensité variée. On parcourt cette histoire au travers de la passion, de la tendresse, des incompréhensions, de la jalousie, de la routine et le cheminement de cette relation passe vraiment par tout le panel de sentiments et sensations que l'on peut éprouver quand on aime quelqu'un. C'est rarement une ligne droite sans écueils ni difficultés. Avec cette interrogation : le premier véritable amour nous marque-t-il à vie?
J’avoue que ce roman m'a laissé une sensation un peu nostalgique, j'y ai retrouvé des choses vécues (d'une façon diverse certes), des souvenirs et c'est tout cela aussi qui m'a fait énormément aimé ce cette histoire.
C'est d'ailleurs l'une des choses que je préfère chez cet auteur, cette possibilité de s'identifier aux personnages. Ils sont ancrés dans la réalité, ils pourraient être nous, ou nos voisins, ou quelqu'un de notre entourage familial ou professionnel.
L'écriture est toujours aussi agréable et m'a emportée comme à chaque fois.
Après cette lecture tellement agréable j'ai presque hâte de continuer à compléter ma découverte des romans de David Foenkinos.