Mémé Cornemuse, fan d'Annie Cordy et de Jean-Claude Van Damme, est une vieille bique, entre Ma Dalton et Carmen Cru, à la sauce belge. Elle a trouvé un emploi de concierge dans un immeuble foutraque…où son arrivée va déclencher des horreurs rocambolesques. Ce soir-là, Ginette, une des locataires, gaga de Lady Di, s'envoie en l'air dans un parking et trompe son mari pour la première fois. L'extase est de courte durée ! De retour chez elle, elle découvre le cocu en kit dans son plumard. Ses mains ont été coupées et son zizi est rangé au frigidaire. Panique à bord ! Ginette va mener son enquête tandis que mémé Cornemuse prépare un casse dans la bijouterie d'à côté, avec un ancien braqueur qu'elle héberge dans la cave. Elle fait les repérages et lui, il creuse…Un événement imprévu, l'arrivée d'une criminelle hébergée au couvent d'en face, va bouleverser leurs plans…
Editions Belfond
Publié en 2013
246 pages
A propos de l'auteur : ici
Je l’ai attendu longtemps ce roman, mais au final ça valait le
coup d’attendre…
Depuis un bon moment j’avais envie de découvrir les livres de
Nadine Monfils dont les critiques parlent avec jubilation d’œuvres dignes d’un
Michel Audiard ou d’un Fréderic Dard… quand on sait que j’adore ces deux
auteurs... je ne pouvais qu’avoir envie de tenter les romans de madame Monfils.
Et bien je n’ai pas été déçue du tout… au contraire ce roman est
tout simplement extraordinaire d’humour, de dérision, d’absurde, de bons mots
et de situations et personnages complétement déjantés, rocambolesques et
ahurissants.
On passe par toutes les palettes possibles d’émotions dans cette
histoire, de l’incrédulité (non ce n’est pas possible que l’auteure nous envoie
dans cette direction…) à la franche rigolade (encore un livre à éviter dans les
transports) mais aussi à la tendresse voire au dégout...
Les personnages sont vraiment, comme je le disais plus haut,
complétement déjantés. De Mémé Cornemuse en passant par les locataires pas un
personnage qui soit simplement ordinaire, tous se révèlent complètement
azimutés et loufoques. C’est du second degré à toutes les pages et j’adore ça.
J’ai vraiment retrouvé l’humour et l’atmosphère graveleux,
ironiques, loufoques, déjantés, étonnants, second degré et hilarants que l’on
voit dans les San Antonio, où les situations incroyables mais complétement
folles et improbables se succèdent pour notre plus grand plaisir de
lecteur/trice. On sait que c’est impossible, on espère que des personnages
comme cela n’existent pas ou mieux encore on prie pour ne jamais en rencontrer
parce que ça vaut son pesant d’or une telle mauvaise foi, un tel opportunisme et
un tel cynisme.
Mémé Cornemuse nous en fait voir de toutes les couleurs, elle ne
s’embarrasse d’aucuns préjugés, tout est bon pour parvenir à ses fins…c’est
hilarant de bout en bout. Son parcours (que je vais m’empresser de découvrir
dans les précédents romans qui la mettent en scène) vaut son pesant de
cacahouètes. C’est drôle, complétement loufoque, un personnage féminin atypique
par excellence…
Mais au-delà de ces considérations sur l’humour du roman, il ne
faut pas négliger qu’il s’agit tout de même d’un roman policier avec un crime, une
enquête à mener et bien sur un coupable à trouver. Et bien même sur ce domaine
c’est réussi…l’enquête est menée de façon peu orthodoxe mais on y retrouve bien
la patte des polars et on embarque facilement et complétement dans l’enquête
avec une fin pleine de surprise.
Autant dire que je me suis régalée avec ce roman, ce sera d’ailleurs
mon dernier coup de cœur de l’année 2013. Je n’hésiterai pas à me lancer dans
les autres romans de Nadine Monfils car vraiment j’ai passé un excellent moment
de lecture avec cette vieille qui voulait tuer le Bon Dieu… D’ailleurs est-elle
parvenue à le faire.....grande question...lisez le roman et vous le saurez…
Un immense merci aux Editions Belfond, aux Chroniques de larentrée littéraire et en particulier à Abeline Majorel pour ce délicieux moment
de lecture.
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