dimanche 2 novembre 2014

La route qui mène à la ville - Natalia Ginzburg





Hommage magnifique d’une romancière à une autre, Marie Darrieussecq salue le don d’observation de Natalia Ginzburg, qui éclate impitoyable et lucide à chaque ligne.

En Italie dans les années 40, Delia grandit entourée de ses frères et sœurs. Dans la maison crasseuse et trop étroite, où le gramophone joue en boucle le même air entêtant, il n’y a que le vide et l’absence de désir. Alors, pour tromper l’ennui ou pour s’inventer des rêves, Delia emprunte chaque jour la route qui mène à la ville.
L’Italienne Natalia Ginzburg compose un court roman au cordeau, qui se niche au plus près des sentiments humains.

– Qui donc s’ennuie? Moi, je ne m’ennuie pas du tout, dit-il, et il se mit à rire en me prenant par le bras. Donc tu t’ennuies? Et pourquoi? Tout est si beau.

Editions Denoël
128 pages 
Traduit par Georges Piroué 
Sortie : 9 Octobre 2014
A propos de l'auteur : ici


Premier roman lu sur les trois choisis dans le cadre de ma selection Denoël, un court roman d'une auteure italienne que je n'avais jamais lue.
Delia est une jeune fille qui vit avec sa famille dans une maison délabrée dans laquelle elle s'ennuie à perir. Seul Nini parvient à lui insuffler un peu de vie.
Cet ennui va l'entrainer elle et les autres personnages sur des routes pas forcement bien agréables.
J'ai énormement aimé cette histoire, l'écriture est tout simplement magnifique, ciselée, les mots sont toujours justes, la traduction de Georges Piroué est parfaite car on l'oublie totalement.
Les personnages , autre point fort de cette histoire, on les aime ou on les deteste, mais ils ne laissent pas indifferents.
J'ai adoré Nini, ce personnage heureux qui prend la vie comme elle vient et dont les émotions et le destin nous touchent vraiment.
Par contre j'ai detesté le personnage de Delia, dont l'ennui conduira à des drames, sa passivité, sa manipulation des autres m'ont agacée et en même temps c'est un personnage vrai comme on peut tous en croiser.
L'histoire se passant dans les années 40, effectivement des situations nous semblent fort démodées mais cela contribue encore davantage à nous accrocher à l'histoire. Il faut certes se remettre sans cesse dans le contexte mais l'écriture nous emporte tellement que ce n'est vraiment pas difficile.

Une auteure que je ne connaissais que de nom et dont j'ai envie de découvrir davantage l'oeuvre maintenant.

Un grand merci aux Editions Denoël et en particulier à Célia Giglio pour cette belle découverte


partenariat

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