jeudi 31 décembre 2015

Le Combat ordinaire, tome 1 : Le Combat ordinaire - Manu Larcenet





Marco a quitté Vélizy pour la campagne. Il a quitté son psy parce qu’il trouve qu’il va mieux. Il a quitté son boulot de reporter parce qu’il en a marre de photographier “des cadavres exotiques ou des gens en passe de le devenir”.

À part ça, tout va bien. Il a un frère complice (rigolades et gros pétards) qui l’appelle Georges et réciproquement, à cause de John Malkovich qui disait dans Des souris et des hommes : “J’aurai un petit lapin et je l’appellerai Georges, et je le garderai contre mon cœur.” Il a des parents au bord de la mer. Un papa tout ratatiné qui oublie le présent mais se rappelle très bien la couleur de la robe de sa mère le jour de son mariage. Une maman qui s’inquiète pour lui, sa constipation, son avenir et le cancer du poumon qu’il va sûrement choper, comme le fils de Mme Bergerin.

Après une virée affectueuse (et éprouvante) chez les parents, il retrouve le silence de sa petite maison dans la verdure, et son chat (baptisé Adolf en raison d’un caractère “affirmé”), qui se fait charcuter par le gros chien d’un sale con de chasseur. À cette occasion, il rencontre Émilie, vétérinaire de son état, et un chouette petit vieux qui ramasse des mûres. Ça lui fait un amour et un ami. Mais voilà que tout se déglingue : Emilie se met à vouloir des choses angoissantes (partager avec lui une maison et un bébé), et le passé dégoûtant du gentil petit vieux émerge brutalement. Marco craque. Et puis, la cruauté et la connerie achevant de détruire son monde, il touche le fond. Ce qui lui permet de remonter. “J’ai encore pas mal de choses à éclaircir si je ne veux pas être réincarné en plaque d’égout”, disait-il en évoquant ses rapports délicats avec les femmes. Il évitera la plaque d’égout : il fera juste ce qu’il faut pour retrouver Émilie.

“C’est l’histoire d’un photographe fatigué, d’une fille patiente, d’horreurs banales et d’un chat pénible”, écrit Larcenet.

Editions Dargaud
Publié en 2003
54 pages
A propos  de l'auteur : ici


J'ai reçu cette bande dessinée  en cadeau pour Noël et comme j'avais vraiment envie de me replonger dans une œuvre de Manu Larcenet dont j'avais adoré le retour à la terre , je l'ai dévorée.
Marco a quitté la ville pour la campagne afin de se ressourcer et d'en finir avec son métier de photographe qui ne lui apporte plus de plaisir.
Marco a une famille particulièrement "envahissante", un frère qui ne pense qu'aux 'gros pétards", un père qui perd la mémoire à court terme et une mère particulièrement possessive qui s’inquiète sans cesse pour lui.
Heureusement, des événements en rapport avec Adolf son chat fort acariâtre vont lui faire rencontrer Emilie, la vétérinaire. C'est l'amour qui entre dans sa vie mais Marco est-il prêt à sacrifier son confort, son insouciance et son côté ado attardé pour entrer de plein pied dans l’âge adulte et satisfaire les désidératas d'Emilie?
Après avoir touché le fond, il rebondira.

 Comme toujours, c'est délicieux, délicat, tellement juste mais aussi très drôle. C'est un bijou qui se déguste page après page et on dit juste après le mot "fin" encore....

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