jeudi 31 mars 2016

1 mois - 1000 pages : mars 2016



1- Le bonheur national brut de François Roux : 764 pages
2- Mémé dans les orties de Aurélie Valognes : 264 pages
3-  De toute mon âme , tome 1 de L.S Ange : 44 pages

4- Les rapaces de Thierry Brun : 239 pages
5- Austerlitz 10-5 de FX Dilliard : 270 pages

6- Les invocateurs, tome 3: Le dragon de lumière de Emmanuelle Soulard : 220 pages

7- Une constellation de phénomènes vitaux de Anthony Marra : 544 pages

8- Camille mon envolée de Sophie Daull ; 192 pages

9- Monstres de Dominique Lebel : 168 pages

10 Criminal Loft de Armelle Carbonel : 432 pages

11 L'espion et l'enfant de Ian Brossat : 236 pages

12- Seuls les vautours de Nicolas Zeimet : 552 pages

13 - Le livreur de Marie Sophie Kesterman : 200 pages
14 - La végétarienne de Han Kang : 212 pages
15 - On reconnait le bonheur au bruit qu'il fait en s'en allant de Marie Griessinger : 142 pages
16- Haute tension de Natalie W Genova : 8 pages
17- Silo, tome 1 de Hugh Howey : 740 pages
18 - La grève des femmes formidables de Alex Riva : 268 pages
19 - Tr@que sur le Web de Didier Fossey : 260 pages

TOTAL MENSUEL / 5755 pages

Surtensions - Olivier Norek





Le capitaine de police, Coste, doit protéger un membre de son équipe. Il se retrouve au cœur d'une histoire réunissant pédophile, assassin, kidnappeur, braqueur... Pour s'en sortir, il devra faire face à ses démons.

Editions Michel Lafon
513 pages
Publié le 31 Mars 2016
A propos de l'auteur : ici


Jolie surprise reçue dans ma boite à lettres, les épreuves non corrigées en service presse. Je remercie les Editions Michel Lafon et Olivier Norek pour cette gentille attention.

Quel plaisir de retrouver le capitaine Coste et toute son équipe dans ces nouvelles aventures.
Celles-ci vont nous emmener très loin dans la violence et dans les drames.
De roman en roman Olivier Norek monte la qualité d'un cran. Celui-ci est meilleur que Territoires qui lui-même était meilleur que Code 93 et quand on sait combien j'ai adoré les deux tomes précédents, cela donne une idée de la qualité de cette histoire.
L'auteur nous balade vraiment d'un endroit à un autre, passant de la prison à l’enquête la plus sordide ainsi qu'à  l'implication de Coste et son équipe qui affrontent toute la douleur possible dans un climat de violence qui met à mal leur passé, leurs démons mais aussi leur avenir.
Comme toujours, l'histoire sent le réalisme, la réalité du terrain, les échecs si douloureux à accepter, les risques pris , la politique et les magouilles qui ne manquent pas d’interférer dans les enquêtes, les "guerres" de police qui ne sont pas qu'une vue de l'esprit tout ceci a juste un accent de vérité tellement bluffant qu'on en reste scotché et même bien souvent dégoûté.
L'écriture est incisive, fluide et emporte totalement, elle est juste addictive et comme l'histoire ne l'est pas moins les pages se tournent toutes seules par envie d'avancer et d'arriver au final qui se révèle explosif et très douloureux (chutttt je n'en dis pas davantage).
Ce qui est amusant (il faut bien qu'il y ait un moment moins dur quand même) c'est que l'auteur fasse régulièrement des petits clins d’œil à ses camarades auteurs en les nommant, certains ont une rue à leur nom par exemple.

Voilà le tome 3 des aventures du capitaine Coste est terminé... y aura-t-il une suite? En tous les cas pour le prochain roman je serai au rendez-vous c'est sûr.

 2016

samedi 26 mars 2016

Monstres - Dominique Lebel



Les monstres ne sont pas toujours ceux que l’on croit, ni si monstrueux, 
finalement.

Ceux-là nous démontrent que les idées toutes faites ont la vie dure, mais 
qu’il arrive qu’on les bouscule, pour peu qu’on s’approche d’un peu près : 
deux sœurs siamoises empoisonnent l’existence de toute une famille, 
une mère aimante défend bec et ongles le tueur fou qu’elle a enfanté, 
la femme la plus grosse du monde cache un cœur amoureux, un jeune
 homme défiguré essaie de surprendre son visage, un cyclope prend les 
traits d’un agriculteur pour passer à la télé, un maître finit par ressembler 
à son chien, un professeur frustré s’en prend à tout ce qui roule.

Ni vraiment bons, ni vraiment méchants, ni anges ni brutes, mais hors-
norme en tout cas, ces sept personnages nous entraînent dans des lieux 
familiers où ils promènent leur bizarrerie : des maisons de banlieue, un 
salon de coiffure, une fête foraine, un hôpital, une ferme, une autoroute.

À croire que les monstres se cachent partout.

Editions Hélène Jacob
168 pages
Format epub
Sortie : 28 Avril 2014
A propos de l'auteur : ici



Pas vraiment fan du style "nouvelles" car souvent je reste sur ma faim ou 
bien je trouve que les nouvelles sont de qualité vraiment inégale  mais ici 
pas du tout, c'est du bon voire même de l'excellent.
Jolie écriture qui emporte bien dans ces différentes petites histoires qui 
nous montrent bien que les monstres ne sont pas toujours ce qu'ils semblent 
être ni qu'ils sont tout simplement monstrueux. On peut même se demander
si nous ne pourrions pas être le monstre de quelqu'un.
Jolie façon également de présenter le handicap et la différence voire l'amour
exclusif comme dans la nouvelle qui raconte l’histoire d'une mère de fils 
assassin.
C'est un roman que j'ai beaucoup aimé et dont j'ai lu toutes les nouvelles 
avec grand plaisir avec deux mentions spéciales pour les nouvelles 
«inséparables et Luna Park j'ai vraiment trouvées remarquables 
d'intelligence et qui m’ont vraiment transportée.

Contrairement à ce que laisse présager le titre, pas de peur à avoir puisque 
les monstres sont partout ou nulle part.


Un grand merci aux Editions Hélène Jacob.




vendredi 25 mars 2016

Camille, mon envolée - Sophie Daull



Dans les semaines qui ont suivi la mort de sa fille Camille, 16 ans, emportée une veille de Noël après quatre jours d’une fièvre sidérante, Sophie Daull a commencé à écrire.
Écrire pour ne pas oublier Camille, son regard « franc, droit, lumineux », les moments de complicité, les engueulades, les fous rires ; l’après, le vide, l’organisation des adieux, les ados qu’il faut consoler, les autres dont les gestes apaisent… Écrire pour rester debout, pour vivre quelques heures chaque jour en compagnie de l’enfant disparue, pour endiguer le raz de marée des pensées menaçantes.
Loin d’être l’épanchement d’une mère endeuillée ou un mausolée – puisque l’humour n’y perd pas ses droits –, ce texte est le roman d’une résistance à l’insupportable, où l’agencement des mots tient lieu de programme de survie : « la fabrication d’un belvédère d’où Camille et moi pouvons encore, radieuses, contempler le monde ».

« Dans les jours d’après, nous distribuerons tes soixante-dix-sept peluches, une par une ou deux par deux, à des fossés dans les campagnes, à des clairières, à des rochers. C’est joli, ces ours, ces lapins, ces petits chats abandonnés sur les tapis de mousse, prenant la pluie sous les marguerites. »

Editions Philippe Rey
192 pages 
Publié le  20 Août 2015
 A propos de l'auteur : ici


Un roman que je ne chroniquerai pas vraiment car il remue trop de choses en moi. 

J'aurais aimé avoir ce talent magnifique d'écrire pour libérer cette douleur insoutenable, je ne l'ai  pas malheureusement mais j'aime que d'autres puissent le faire et faire ainsi partager leur cheminement, leurs doutes et leurs espoirs.

Sophie Daull a vécu le drame le plus inhumain qu'il puisse exister, celui de perdre sa fille et elle a choisi de mettre des mots tendres, durs, douloureux mais aussi drôles sur cette souffrance intolérable. C'est un roman magnifique qui ne peut que parler à tous.


Juste une petite citation dans laquelle je me retrouve totalement."

Une autre chose : nous n’avons pas de nom.
Nous ne sommes ni veufs, ni orphelins. Il n'existe pas de mot pour désigner celui ou celle qui a perdu son enfant. Je viens de faire un tour sur Internet : pas d'occurrence dans le dictionnaire, ailleurs on propose des suggestions toutes aussi farfelues les unes que les autres...

Un papa répond sur un forum : " Si, j'ai un nom : je suis un mort vivant."



Une constellation de phénomènes vitaux - Anthony Marra



Dans un village enneigé de Tchétchénie, Havaa, une fillette de huit ans, regarde, cachée dans les bois, les soldats russes emmener en pleine nuit son père, accusé d’aider les rebelles. De l’autre côté de la rue, Akhmed, son voisin et ami de sa famille, observe lui aussi la scène, craignant le pire pour l’enfant quand les soldats mettent le feu à la maison. Mais quand il trouve Havaa tapie dans la forêt avec une étrange valise bleue, il prend une décision qui va bouleverser leur vie. Il va chercher refuge dans un hôpital abandonné où il ne reste qu’une femme pour soigner les blessés, Sonja Rabina.
À la fois récit d’un sacrifice et exploration du pouvoir de l’amour en temps de guerre, Une constellation de phénomènes vitaux est surtout une œuvre portée par le souffle profond de la compassion, vers ce qui doit être et ce qui demeure.

Editions le Livre de Poche
544 pages 
Publié le 6 Janvier 2016
A propos de l'auteur : ici


Un roman de la sélection du mois de mars pour le prix du Livre de Poche.

Ce roman nous parle de l'histoire de la Tchétchénie au travers de divers personnages tels que Havaa, Sonja et Akhmed.

C'est un roman qui s’inscrit entre les années 1994 et 2004 et raconte l'histoire de ce pays qui tente de survivre malgré les guerres.
C'est une histoire dense, de celle qui ou vous emporte ou qui vous ennuie, malheureusement pour moi c'est davantage un sentiment d'ennui que j'ai ressenti.

Si certains passages sont particulièrement émouvants, d'autres s'étirent en longueur et m'ont perdue, de même les passages d'une année à l'autre m'ont plutôt déboussolée et j'ai eu du mal à m’intéresser vraiment à cette histoire..
On apprend beaucoup de choses sur ce pays au travers des différentes années pendant lesquelles se déroule le roman, les guerres, l'invasion, la survie tout cela est bien mis en avant par l'auteur, les personnages sont forts et sont même charismatiques, on s'attache surtout énormément à la petite fille Havaa, qui représente l' espoir d'une vie différente et meilleure dans ce pays mais malgré toutes ces qualités je n'ai pas réussi à me passionner pour cette histoire, peut-être n'était-ce pas le bon moment pour le lire.


Ce roman a obtenu le prix des lectrices Elle 2015, donc je sais qu'il a plu et qu'il plaira surement à beaucoup d'autres personnes. Malheureusement chez moi c'est un demi-échec.




Les invocateurs, tome 3 : Le dragon de lumière - Emmanuelle Soulard




Alors que Médévas, Sahelle et Jaffar cherchent à comprendre l’énigme du médaillon de Lorel Makrel, le tout premier invocateur de dragons, la nuée de carniciels traverse les territoires, prête à se déchaîner sur les sanctuaires.

Tandis que les actes de Lorel Makrel se révèlent, il devient de plus en plus évident que la situation est en train de s’aggraver au-delà de toute mesure.
Des nuées de carniciels parcourent les territoires sans contrôle, menaçant même les sanctuaires d’une destruction totale.

Sahelle parviendra-t-elle à prendre définitivement le contrôle de son dragon ?
Jaffar trouvera-t-il sa place au sein du sanctuaire ?
Et par-dessus tout, Médévas aura-t-il la force d’aller au bout de lui-même pour affronter son destin ?

Editions Hélène Jacob
Publié en 2016
220 pages
Format Epub
A propos de l'auteur : ici


Tome trois des aventures de Sahelle, Médévas et de leurs dragons et c'est donc la fin de l'histoire, la fin de cette trilogie avec un roman plus sombre, plus noir que les précédents tomes.  
Beaucoup d'angoisse qui apparaît dans cette fin de saga car on ne sait pas si l'issue sera tragique ou heureuse et on a du mal à imaginer soi-même une fin pour cette histoire.
L'auteure a vraiment réussi à nous passionner pour cette saga au fil des pages et des tomes.  
J’ai beaucoup aimé cette trilogie que j'ai trouvée vraiment intéressante et différente de ce qu'on lit habituellement dans les romans qui mettent en scène des dragons.
Ici les dragons sont asservis par leur maître et sont dominés par l'homme (de façon plus ou moins flagrante d'ailleurs), leur relation est quelque chose de nouveau qu’on n’a pas habitude de lire ni de voir et c'est là toute l'originalité de la série.
De plus on a toujours et même encore davantage ces horribles carniciels, dont on ne sait toujours pas d'où ils viennent, qui attaquent de plus en plus tous les sanctuaires et qui occasionnent de très nombreux morts et des disparitions tragiques.
C'est certain qu'il s'agit du tome le plus sombre et le plus triste  de la trilogie parce qu’il y a énormément de morts et surtout qu’on ne sait pas comment l'histoire va terminer tant qu’on n’a pas eu le fin mot de cette intrigue. Mais malgré tout il reste toujours quelques notes d'optimisme et d'espoir pour porter en avant notre désir de continuer la lecture jusqu'au mot fin.
En tous les cas, c'est vraiment une trilogie passionnante, très bien écrite, qui nous emporte dans un monde de dragons et de chevalerie très prenant et surprenant. Je trouve qu'il y a une progression énorme dans la qualité de l'écriture et de la narration dans les 3 tomes.
La couverture est toujours aussi jolie et attrayante.
Je suis vraiment ravie d'avoir découvert cette auteure grâce aux Editions Hélène Jacob que je remercie beaucoup.