jeudi 30 novembre 2017

Les oiseaux - Daphné Du Maurier





Au coeur de la nuit, le vent d'est cingle la falaise. Entre deux rafales, des nuées d'oiseaux cognent aux vitres. Mais ce n'est pas la peur qui les précipite avec une telle force vers le monde des hommes... On retrouvera ici - et pas moins terrifiant - le récit qui inspira son chef-d'oeuvre au maître de l'angoisse, Alfred Hitchcock. Dans les autres nouvelles de ce recueil, l'horreur se fait plus insidieuse, le fantastique à peine étranger au réel. Il suffit d'un pommier à forme étrangement humaine, ou d'une ouvreuse de cinéma qu'un jeune mécanicien a envie de suivre après la séance.

Editions Le Livre de Poche
550 pages
Publié en 1998
A propos de l'auteur : ici


Une participation à une lecture commune de Daphné du Maurier sur Livraddict proposée par Unchocolatdansmonroman et la possibilité de remplir une rubrique du Challenge « si j'étais un livre » m'ont amené à me pencher sur ce recueil de nouvelles écrit par cette grande auteure.

Dans ma jeunesse j'avais dévoré L'auberge de la Jamaïque et Rebecca, regardé avec un immense plaisir leurs adaptations au cinéma mais aussi vu les oiseaux d'Hitchcock sans savoir que le maitre du suspense s'était inspiré d'une nouvelle de Daphné du Maurier.

Si les 7 nouvelles ne sont pas toutes d'une qualité égale, je ne peux pas dire qu'elles m'ont déplues.  J'ai largement préféré celles des oiseaux, du pommier et d'une seconde d'éternité mais toutes permettent vraiment de faire la part belle au talent de conteuse de Daphné du Maurier qui sait parfaitement ménager des moments d'angoisse, de suspense et de doute dans ces petites histoires.


Relire cette auteure m'a donné envie de me plonger dans sa bibliographie et de lire les romans dont j'ai entendu parler sans les avoir encore lus.





Culottées, tome 2 - Pénélope Bagieu





Suite et fin de ce diptyque qui propose le portrait de quinze femmes d'origines et d'époques diverses, qui bravèrent les normes sociales de leur temps : Sonita, la rappeuse afghane, Nellie, journaliste d'investigation au XIXe siècle, Cheryl, athlète marathonienne, etc.

Editions Gallimard (Bande Dessinée)
168 pages 
Publié le  26 Janvier 2017
A propos de l'auteur : ici


Après avoir dévoré le tome 1 je ne pouvais pas passer à côté du second tome de ces aventures féminines.

Et une nouvelle fois le  charme a agi, j'ai adoré ces 15 histoires de femmes à la fois ordinaires et extraordinaires.

Toutes ces histoires nous parlent, elles mettent en lumière la force des femmes pour s'imposer dans des univers masculins, l'exemple qui m'a le plus touché est celui de Cheryl cette jeune femme qui s'est imposée dans le monde terriblement machiste des coureurs de marathon car on pensait vraiment qu'une femme ne serait jamais capable de courir les 42,195 kms imposés lors de cette course.

L'autre personnage que j'ai adoré est celui de Dévi la reine des bandits en Inde, cette femme qui pour combattre la misère et la discrimination des castes est devenue une voleuse, j'avais lu avec un grand plaisir le roman d'Irène Frain qui reprenait son parcours.


En résumé, ce second tome est aussi bon que le premier et on prend un grand plaisir à suivre ou découvrir toutes ces femmes qui ont œuvré pour la libération des mentalités et des mœurs.


mercredi 15 novembre 2017

Une fois dans ma vie - Gilles Legardinier





Trois femmes, trois âges, trois amies que les hasards de la vie et les épreuves ont rapprochées dans un lieu comme aucun autre. Trois façons d'aimer, dont aucune ne semble conduire au bonheur. Séparément, elles sont perdues. Ensemble, elles ont une chance. Au milieu des hommes, cramponnées à leurs espoirs face aux coups du sort, avec tous les moyens et l'imagination débordante dont elles disposent, elles vont tenter le tout pour le tout. Personne ne dit que ça ne fera pas de dégâts... 
Toutes les histoires de Gilles Legardinier parlent d'êtres qui doivent apprendre quelque chose de l'existence ou d'eux-mêmes. Fidèle à son humanité, grâce à son talent unique fait d'humour, de sensibilité et d'un exceptionnel sens de l'observation de la nature humaine, il nous entraîne cette fois à la croisée de chemins que nous empruntons tous un jour..

Editions Flammarion
409 pages 
Publié le  4 Octobre 2017
A propos de l'auteur : ici


Un nouveau roman de Gilles Legardinier c'est la promesse de savourer une délicieuse histoire encore une fois.
Cette fois pas de thriller, pas de chat en couverture mais la référence s'y retrouve tout de même avec cette tapette à souris.
Gilles Legardinier nous invite à suivre 3 femmes de 3 générations différentes:
Eugénie, gardienne du théâtre qui est mariée depuis très longtemps à Victor et qui est dans une phase où elle ne sait plus trop où elle a envie de conduire sa vie.
Céline  élève seule son fils Ulysse depuis son divorce. Peinant à joindre les deux bouts elle se bat pour que son ex lui verse l'argent de la pension qu'il lui doit.
Juliette est la chorégraphe de l'équipe, c'est une jeune femme qui papillonne beaucoup de conquête en conquête jusqu'au jour où sa route va croiser celle d'un beau garagiste. Persuadée qu'il est l'homme de sa vie, elle va se démener pour faire aboutir cette histoire d'amour.

3 femmes, 3 univers, 3 personnalités, leur amitié indéfectible malgré leur différence d’âge et le théâtre en point commun... Théâtre d'ailleurs menacé de fermeture que tous vont chercher à sauver.

A côté de ses trois femmes, toute une galerie de personnages savoureux, indispensables, aux caractères différents mais qui chacun tient une place incourtournable dans cette histoire.

On retrouve toujours le côté drôle de certaines situations, les traits d'humour qui cohabitent avec l'émotion pure de certains moments et c'est vraiment cela qui donne ce charme tellement particulier aux romans de Gilles Legardinier, Pleurer de rire ou pleurer simplement en quelques pages... Être toujours dans l'émotion et refermer le livre en se disant "il m'a eu encore une fois".

J'ai tout aimé dans cette histoire, même si certaines fois j’ai pensé qu'on était un peu dans le caricatural mais c'est le jeu pour que le ressenti émotionnel soit encore plus fort.


 J'ai aimé les personnages, j'ai aimé cette amitié féminine, j'ai aimé cette solidarité bref rien n'est à jeter et encore une nouvelle fois je peux dire que j'ai adoré un roman de cet auteur qui non seulement est talentueux mais tellement humain, tellement proche de ses lecteurs. Merci monsieur Legardinier pour ce bonheur de lecture et pour ces moments d'intense émotion ou d'hilarité.


lundi 13 novembre 2017

Ce que je sais de Vera Candida - Véronique Ovaldé




Quelque part dans une Amérique du Sud imaginaire, trois femmes d'une même lignée semblent promises au même destin : enfanter une fille et ne pouvoir jamais révéler le nom du père. Elles se nomment Rose, Violette et Vera Candida. Elles sont toutes éprises de liberté mais enclines à la mélancolie, téméraires mais sujettes aux fatalités propres à leur sexe. Parmi elles, seule Vera Candida ose penser qu'un destin, cela se brise. Elle fuit l'île de Vatapuna dès sa quinzième année et part pour Lahomeria, où elle rêve d'une vie sans passé. Un certain Itxaga, journaliste à L'Indépendant, va grandement bouleverser cet espoir. Un ton d'une vitalité inouïe, un rythme proprement effréné et une écriture enchantée. C'est ce qu'il fallait pour donner à cette fable la portée d'une histoire universelle : l'histoire des femmes avec leurs hommes, des femmes avec leurs enfants. L'histoire de l'amour en somme, déplacée dans l'univers d'un conte tropical, où Véronique Ovaldé a rassemblé tous les thèmes - et les êtres - qui lui sont chers.

Editions J'ai Lu
Publié en 2011
313 pages
A propos de l’auteur: ici


Les challenges qui te permettent de dépoussiérer un roman sont toujours bien agréables. Celui "si j'étais un livre" m' a permis de me plonger dans ma PAL pour en sortir l'un des plus vieux romans de celle-ci.

Nous sommes dans un pays imaginaire de l'Amérique du sud en compagnie de 3 femmes soumises au même destin, avoir une fille et ne pas pouvoir révéler le nom du père.
Le premier contact que nous avons est avec Vera Candida qui revient après de très nombreuses années sur l'ile de Vatapuna où elle a grandi et qu'elle a quitté enceinte de sa fille.
A travers le retour de Vera Candida nous remontons le passé et découvrons la vie de sa grand-mère Rose Bustamente, la plus jolie pute de l’île devenue pêcheuse de poissons volants et qui tombera enceinte à plus de 40 ans. Ensuite nous suivrons les parcours de Violette la fille un peu attardée de Rose et surtout de Vera Candida la seule à choisir de partir pour fuir ce passé.
Arrivée à Lahomeria elle va essayer de gagner son indépendance et sa liberté tout en élevant sa fille Monica. Sa rencontre avec le journaliste Itxaga va lui permettre de mettre fin à ce destin familial d'être une femme et une mère sans homme.
Un destin bien cruel la rattrapera dans sa vieillesse et occasionnera son retour à Vatapuna.

J'ai énormément aimé cette histoire de femmes blessées par les hommes. Ces femmes qui se revendiquent libres et qui seront grugées par des hommes peu glorieux.

Ce n'est pas du tout  un plaidoyer anti -hommes mais juste une interrogation sur la place des femmes dans la société. Ces trois femmes seront tour à tour victimes des hommes mais également maitresses de leurs destinées (enfin surtout Rose et Vera parce que la pauvre Violette a moins de bonnes cartes au départ).

J'ai bien accroché aux personnages qui sont vraiment intéressants et qui nous embarquent vraiment dans leurs sillages. On éprouve une grande empathie et une sympathie immédiate pour ces 3 femmes bien différentes et qui ne semblent pas vouées à un destin lumineux et facile.

L'écriture aussi m'a bien plu, je l'ai trouvée moderne et vraiment agréable à lire.

Je ne connaissais pas l'auteure et maintenant je sais que ce ne sera surement pas mon dernier roman lu d'elle.

Pour l'anecdote ce roman a 2 dédicaces car, comme je ne fais pas toujours attention  j'embarque quelques fois pour des dédicaces des romans que j'ai déjà fais signer par les auteurs. Celui-ci fait partie de ceux victimes de mon étourderie.





vendredi 10 novembre 2017

Elijah - Noël Boudou




ELIJAH. C'est le prénom de mon petit frère. Celui que je lui ai choisi quand on me l'a mis dans les bras. Il est né alors que la violence était devenue une routine à la maison. Mon ivrogne de père terrorisait tout le monde et nous frappait tous les jours, ma mère et moi, sans que personne ne l'en empêche. Jusqu'à ce fameux soir... Quand j'ai eu dix-huit ans. J'ai attendu qu'il soit ivre à nouveau et je l'ai égorgé de sang-froid dans la cave. Hélas, ma mère venait de mourir sous ses coups en me laissant un petit frère pas comme les autres : ELIJAH . Aujourd'hui, il a dix ans et il est handicapé. Je m'occupe de lui depuis sa naissance, je sais mieux que quiconque ce dont il a besoin. Il est mon unique raison de vivre. Ensemble on est plus forts que tout, rien ne peut nous séparer. Mais un jour ILS sont venus chez moi pour le kidnapper. Qui sont ces hommes ? Pourquoi cet enlèvement ? C'est depuis ce moment-là que j'ai perdu toute raison. Je suis devenu un monstre. Comme eux. La traque pour retrouver ELIJAH, qui ne survivra pas longtemps sans moi, a commencé...

Editions Flamant noir
270 pages 
Publié le 27 Février 2017 
A propos de l'auteur : ici


Vais-je avoir droit à un lynchage en règle si je dis que ce roman ne m’a pas emballée plus que ça? Effectivement je vais ramer légèrement en sens contraire de tous les avis dithyrambiques lus à propos de cette histoire.
Attention je ne dis surement pas que ce livre est mauvais (d'abord ce n'est jamais ma façon de faire) d'autant plus qu'il est remarquable sur bien des points mais juste que certaines choses m'ont gênée dans sa lecture

Tout d'abord je vais évoquer ce qui m'a vraiment plu dans cette histoire puis j'aborderai les points que j'ai trouvé un peu agaçants.

Ce roman est vraiment noir, vraiment très noir, il est assez insoutenable dans certaines descriptions mais on sait toutefois où l'on met les pieds en le commençant car rien que la couverture nous donne des sueurs froides (d’ailleurs elle présente une petite similitude avec celle  d’Instinct de Vincent Villeminot) donc on est prévenu qu'on ne sera pas dans un monde de Bisounours et effectivement cela commence très très fort dans l'horreur.

La relation de Gabriel avec son petit frère Elijah est vraiment le point très fort de ce roman, cet amour entre eux est absolument magnifique. L'approche de la différence et son acceptation sont  également une partie vraiment bouleversante de cette histoire.
L'écriture aussi m'a beaucoup plu, elle est aussi âpre, accrocheuse et dure que l'histoire que nous raconte l'auteur.
L'intrigue tient la route par la relation qu'ont les personnages entre eux. Cet amour inconditionnel de Gabriel pour son frère, son amitié avec Milo, un personnage peu ordinaire et même sa nouvelle relation sentimentale avec Aline tout cela est magnifique et presque idéal mais c'est là que pour moi le bât blesse un peu.
Je m'explique :
J'ai trouvé que beaucoup de choses sont caricaturales dans cette histoire et que certaines coïncidences étaient vraiment too much... je n'ai pas réussi à y croire du tout et c'est dommage car si l'auteur n'était pas tombé dans l’excès pour certains personnages, certaines rencontres etc.... l'histoire aurait eu une autre saveur et surtout un autre impact. Encore une fois ce n'est que mon avis mais comme j'ai choisi d'être toujours sincère dans mes chroniques, je ne peux pas encenser un roman que je n'ai pas totalement apprécié.


Ce roman est le premier de Noël Boudou, et je suis sure que ce ne sera pas le dernier car une fois corrigées les petites imperfections qui, moi, m'ont gênée il y a un vrai talent d'écrivain et certainement une jolie carrière d'auteur à venir.



Mon bilan mensuel : octobre 2017


























16 livres lus et un coup de coeur pour le roman d'Olivier Norek