vendredi 23 décembre 2016

La sélection, tome 5 : La couronne - Kiera Cass




Il ne doit en rester qu'un.

Vingt ans après la Sélection d'America Singer, et malgré l'abolition des castes, la famille royale d'Illeá doit à nouveau faire face au mécontentement du peuple : l'heure est venue de lancer une nouvelle Sélection.

Sa mère à l'article de la mort, son père dévasté, il est temps pour la princesse Eadlyn de passer à la vitesse supérieure dans le processus de la Sélection. Encore novice aux jeux de l'amour et du pouvoir, détestée par une partie de l'opinion publique, elle doit pourtant choisir au plus vite son Élite de six prétendants.

Devenir femme, épouse et reine en l'espace de quelques semaines, telle est la lourde tâche qui repose sur les épaules de la princesse. Mais le cœur peut se révéler un précieux allié, pour qui sait l'écouter..

Editions Robert Lafon (R)
333 pages 
Traduit par Fabienne Vidallet 
Publié le 12 Mai 2016
A propos de l'auteur : ici


Et voici arrivée la fin de cette histoire qui a démarré avec  la sélection de Maxon et America et s'est poursuivie par celle de leur fille Eadlyn.

Quand nous les avons laissés dans le tome précédent, Eadlyn n'avait pas encore fait son choix et sa mère faisait un infarctus...
Nous les retrouvons après ces évènements, America est dans le coma, Maxon est dévasté et néglige le royaume et Eadlyn doit faire face à des responsabilités nouvelles de régente tandis qu'elle doit  également poursuivre sa sélection.
Réduire sa sélection à 6 pour en faire son élite est son premier travail puis faire face à de nouveaux problèmes et à des revirements de personnages et de situations...

Autant j'avais peu aimé le tome précédent trouvant qu'il ne s'y passait vraiment pas grand-chose, autant je trouve que l'auteure a remis un peu de peps dans son histoire et si ce n'est pas l'apothéose en termes d'action elle a su nous rendre Eadlyn moins agaçante.
En effet on voit notre princesse mûrir et prendre pied dans une réalité qui va lui montrer que le monde n'est pas rose et qu'il faut cesser de ne penser qu'à soi et à ses plaisirs quand on est à a tête d'un état. Mais aussi et surtout qu'il faut savoir s'entourer de personnes de confiance et faire attention aux loups aux dents longues.
La fin est sympathique et logique, heureusement l'amour triomphe toujours.

Bon ce n'est pas non plus un livre incontournable et un tome inoubliable mais je l'ai tout de même trouvé meilleur que le 4 ème  mais malgré tout bien loin de l’intérêt des 3 premiers tomes.


En fait  il était temps que cette saga s’arrête. Seul point toujours vraiment positif, les couvertures avec ses robes sublimes qui enchantent le regard.

La Frontière des ténèbres - Jean-Luc Bizien




En répondant à l’appel de son mystérieux homologue coréen, l’ex-grand reporter Seth Ballahan croit s’offrir un séjour d’agrément. Hélas, sitôt arrivé à Seoul avec sa femme et sa fille, il sera confronté à un double homicide. Des meurtres impossibles, perpétrés dans un village-pilote, entièrement géré par l’électronique et la video.

Qui a frappé derrière les murailles du village ?

Qui a pu s’introduire dans cet Eden de façade, ce nirvana sécuritaire ?
Quel monstre est assez puissant pour se jouer des caméras, des gardiens et du système de surveillance ?
Ballahan devra, pour le savoir, réunir toutes les pièces d’un puzzle effrayant…
Et faire équipe, pour l’occasion, avec un homme revenu d’entre les morts.
Ange ou démon, parce qu’il est rescapé de l’Enfer, cet homme est le seul capable de défier les autorités de Corée du Nord. Sous les yeux de Seth, il franchira la terrible frontière du pays le plus fermé du monde, dans le seul but de libérer une femme et un enfant.
Ballahan, impuissant, devra de son côté jouer une véritable partie d’échec avec la mort, au terme de laquelle se dévoilera une autre vérité, plus terrible encore.

Editions du Toucan (Noir)
Publié en 2011
435 pages
A propos de l'auteur : ici



Je me devais de ne pas trainer pour lire la suite de l'évangile des ténèbres d'autant que la trilogie c'est agrandie d'un tome supplémentaire qui vient de sortir "crotales".

Nous voici donc en Corée du Sud à Seoul ou Seth Ballahan est venu avec sa femme et sa fille adoptive pour ce qu'il croit être un séjour touristique d'agrément. Hélas c'est sans compter avec la fatalité qui vient avec ses gros sabots mettre 2 morts dans ses pieds et le retour d'un personnage clé revenu d'entre les morts.
Ce personnage tentera l'impossible et le passage dans le pays le plus fermé du monde pour y libérer une femme et un enfant... Qui est-il? Et qui sont-ils?

Une nouvelle fois nous sommes plongés dans une atmosphère lourde et angoissante car la vie de ces personnages oscille sans cesse sur le fil du rasoir et rien n’est jamais acquis ni certain pour nos personnages.
En fait nous sommes en face de deux histoires, l’une concerne l’enquête sur les meurtres dans ce village « modèle » et d’autre part on est en apnée pendant la traversée du personnage qui doit aller délivrer cette femme et cet enfant dans l’enfer Coréen.

L’idée géniale et la mise en scène de l’auteur nous font nous demander si les deux histoires ont un point commun et si oui lequel ?

 Les rebondissements n’arrêtent pas et on est embarqué avec grand bonheur au cœur de ces intrigues trépidantes.
Pas de répit dans cette histoire, les chapitres sont courts et efficaces. On craint pour la vie des personnages qui  sont tous attachants et on les accompagne dans toutes leurs aventures.
On dévore ce roman et on ressent le danger, le doute, les peurs, les joies des protagonistes.

Je trouve, de plus, que c'est une histoire très visuelle, tant dans les personnages que dans les lieux traversés et je trouve qu'elle ferait un film vraiment intéressant tellement tous les ingrédients sont réunis pour en faire une œuvre cinématographique qui tiendrait en haleine.

Jean Luc Bizien a une écriture qui marque et une magnifique façon de mettre en scène ses personnages qui emporte totalement et on n'a qu'une envie c'est tourner les pages car entre amour, stress, peur, bonheur, rebondissements et espoirs on est complètement happé par l’intrigue.


En prime terminer ce roman en se disant qu'il nous reste 2 tomes à lire c'est savoir qu'on aura le plaisir de retrouver les personnages dans d'autres nouvelles aventures.

mardi 20 décembre 2016

Hier encore, c'était l'été - Julie De Lestrange





Alexandre, Marco, Sophie et les autres se connaissent depuis l’enfance. 
Ensemble ils sont nés, ensemble ils ont grandi, en toute insouciance et en toute innocence. Mais lorsque la vie les prend au sortir de l’adolescence, la claque est brutale. 
En une décennie, ceux que les intellectuels appellent la jeunesse perdue et désillusionnée vont devoir apprendre à se battre pour exister. La vie les perdra par endroits. 
À travers les drames, les fous rires et les joies subsiste alors l'amitié. Et l'amour qui les sauvera. 

Tendre portrait d’une génération et d’une époque, Hier encore, c'était l'été prend aux tripes pour ne plus vous lâcher. C’est l’histoire de nos guerres quotidiennes, de ses victoires et de ses peines. C’est surtout l’histoire de la vie et d’une bande d’amis dont on voudrait faire partie.

Editions Mazarine
Publié en 2016
Format : ePub
382 pages
A propos de l'auteur : ici


Alexandre, Anouk, Marco, Sophie, les personnages principaux de cette histoire sont des amis d'enfance.

Cette amitié remonte à plusieurs générations et est la résultante de vacances familiales en Haute-Savoie dans des chalets appartenant à leurs familles et se révélant voisins. Des Alpes à la vie parisienne, de liens d'amitié indéfectible en amours perdus, Julie de Lestrange nous propose l'histoire d'une génération parvenue à l'heure de faire des choix, quand sonne la fin de l'enfance et de  l'innocence.

D'une écriture fluide, simple mais accrocheuse l'auteure nous emporte dans les méandres de la vie de ses personnages.

Personnages d'ailleurs tellement authentiques qu'il est difficile de ne pas s'identifier ou se prendre d'amitié pour l'un ou l'autre tant ils sont vrais, attirants, accrocheurs, agaçants  et attachants 

Des personnages qui grandissent, qui se trouvent confrontés à la vie qui passe, aux choix qu'il faut faire, aux situations qu'on ne peut prévoir et à celles qu'on n'a pas vu ou pas voulu voir, bref la vraie vie.

C'est un roman dont on ressort avec le sourire et la banane tellement il est plein de positivité et véhicule des vraies valeurs auxquelles on ne peut que croire et s'accrocher.


Une vraiment très belle découverte et même un coup de cœur.

2016

Les Veuves du jeudi - Claudia Piñeiro





Au-delà des grillages et des barrières de sécurité se cache un écrin de verdure à la périphérie de Buenos Aires ; un havre de paix pour “gentlemen, à l’abri du tumulte d’une capitale grouillante et tentaculaire. Ici, on est entre gens de bonne compagnie. Une poignée d’amis se réunissent chaque semaine, loin des regards, pour discuter entre hommes. Les épouses, exclues de ces soirées, s’appellent avec humour “les veuves du jeudi”. Un veuvage somme toute agréable, jusqu’à ce funeste jour de la fin septembre 2001 où la plaisanterie s’avère prémonitoire : les hommes sont retrouvés électrocutés au fond d’une piscine. L’attitude du seul rescapé laisse à penser que ce pourrait ne pas être le tragique accident qu’il y paraît. Derrière les façades clinquantes on découvre les grands secrets et les petites misères de ces nantis. Le regard est ici sans complaisance sur une société hypocrite et ostentatoire, dénuée de scrupules, tandis qu’approche l’effroyable crise économique qui a mis l’Argentine à terre. Déliquescence, chute annoncée d’une bourgeoisie affairiste, à mesure que la situation économique se dégrade croît l’impérieuse nécessité de nier l’évidence, de maintenir à toute force ce standing garant d’un certain statut social. Jusqu’à choisir l’impensable pour préserver les siens, les mettre définitivement à l’abri, tant du besoin que de la médiocrité de la plèbe.

Claudia Piñeiro est née en 1960, dans la province de Buenos Aires. Elle est romancière, dramaturge et auteur de scénarios pour la télévision. Ce roman a été récompensé par le prix Clarín 2005.

Editions Babel
Publié en 2014
320 pages
A propos de l'auteur : ici


Les veuves du jeudi c'est le nom que ce sont donné les épouses des messieurs qui se réunissent tous les jeudis pour discuter entre hommes, certaines de ces veuves fictives vont le devenir réellement puisque le roman démarre par la découverte des corps de ces amis électrocutés dans la piscine.
Puis l'histoire nous replonge dans les temps qui ont précédé ce drame et qui vont expliquer (ou pas) comment une telle catastrophe a pu se produire.
Nous sommes dans une bulle, un havre de paix dans la périphérie de Buenos Aires, un lotissement où seules les familles aisées peuvent vivre.
Mais tout ceci n'est-il pas qu'une façade et les apparences ne sont-elles pas trompeuses?
Ce roman est un témoignage assez glaçant d'une société argentine qui veut donner le change malgré la crise et les soucis. L'intrigue est prenante et l'auteur nous déroule cette histoire en faisant intervenir des personnages très variés mais tous passionnants.
Nous avons Virginia, qui est agent immobilier et son mari Ronie, Teresa paysagiste de son métier et Tano qui lui est entrepreneur, Gustavo homme d'affaires et sa femme Carla, Ernesto et Mariana et leur fille adoptive Ramona  qu'ils décident de rebaptiser Romina pour coller davantage au snobisme de cet univers bourgeois.
Toutes ces vies vont s'entrecroiser, se télescoper et l'atmosphère va souvent être tendue au maximum.
Chaque personnage semble relier par un fil à une vie de paraître jusqu'au jour où tout explose.
Ecriture ciselée qui fait ressortir  au maximum l'hypocrisie de ces existences basées sur l'illusion de la richesse et surtout du regard d'autrui.
L'auteure ne nous épargne pas les côtés sordides qu'on cache comme la violence conjugale par exemple.
Construit également comme une intrigue policière l'histoire nous emporte totalement et ce n'est qu’à la fin qu'on comprend la cause de ces électrocutions et des ces morts.


A découvrir si vous êtes curieux-ses de littérature d’Amérique du sud.

jeudi 15 décembre 2016

Darwin, tome 1 : A bord du Beagle - Christian Clot et Fabio Bono





1831. Charles Darwin, 22 ans, tout juste diplômé de Cambridge, est un passionné de la nature. Sur la recommandation de son professeur d’université, il embarque comme naturaliste à bord du Beagle, un navire de Sa Majesté lancé dans une mission scientifique de plusieurs années autour du globe. Débute alors une relation turbulente avec le commandant Fitz Roy qui partage son goût pour les sciences et les découvertes, mais moins ses idées humanistes... Au cours de son voyage, Darwin sera constamment émerveillé par la beauté de la nature et sa diversité. Élevé dans la plus pure tradition chrétienne, il verra sa foi mise à l’épreuve par ses différentes observations. Pourquoi Dieu a-t-il créé et détruit autant d’espèces ?

Editions Glénat (Explora)
Publié en 2016
56 pages
A propos des auteurs :


Darwin tout le monde connait, son livre de l'origine des espèces qui a créé, un impact sur la science en remettant en cause les idées qui étaient reconnues comme vraies à l'époque.

Dans cette bande dessinée nous retraçons le parcours de Charles Darwin au moment où il débute dans le milieu scientifique, à peine diplômé de Cambridge…

Parti pour un long voyage sur le Beagle il accostera dans des lieux où sa soif d'apprendre et son émerveillement auront la part belle et lui donneront envie de poursuivre ses recherches dans la voie naturaliste.

Élevé dans une foi chrétienne, celle-ci sera soumise à de nombreuses interrogations liées à ses observations. Il ne parviendra pas à se faire à l’idée qu’un Dieu supposé juste est pu décider de faire disparaître autant d’espèces.


Les dessins sont beaux, bien parlants et en refermant cet album on a juste envie de lire la suite des aventures du plus célèbre naturaliste.


mercredi 7 décembre 2016

A la place de l'autre - Guy Rechenmann





Un jour de septembre, 6 h 45. La pointe du Cap-Ferret est déserte. Les touristes ont décampé et les rares sédentaires ne se risquent pas si tôt face à un océan d'humeur changeante. Alors que fait là cette silhouette immobile perdue au milieu des blockhaus? Qu'attend-elle, cette jeune femme?
Cela m'interpelle, moi, Anselme Viloc, le "flic de papier".
En règle générale, je fuis les enquêtes ordinaires, j'ai le don de dénicher le grain de sable qui grippe les belles mécaniques assassines. Je ne lâche aucune affaire !
La guerre et les bâtisseurs du mur de l’Atlantique, un enfant et un chat, autant d’indices à prendre en compte.
De Bouliac à la Chalosse, d’Arcachon à Andernos, Marie, Clémence, Marina… trois générations d’une même famille. Noyées dans la folie…

Editions Vents salés
285 pages 
Sortie : Mai 2016
A propos de l'auteur : ici


Guy Rechenmann est un auteur que j'ai eu envie de découvrir grâce au meilleur agent artistique qu'il puisse avoir, à savoir sa femme.

J'ai donc commencé ce roman en me demandant vraiment si ça allait me plaire, effectivement découvrir un nouveau flic n'est pas forcement d'une originalité absolue car il y en a un certain nombre sur le marché littéraire et pas des moindres.

Pour tout dire, j'ai eu du mal à entrer dans l'histoire, je n'arrivais pas à accrocher à l'intrigue qui est lente ni aux personnages mais je n'ai pas voulu rester sur une déception et j'ai poursuivi ma lecture. Bien m'en a pris car même si le rythme ne s'accélère pas forcement, l'intérêt lui se décuple car l'intrigue s'épaissit considérablement et est très originale.
Le personnage d'Anselme Viloc lui-même prend une tournure vraiment attachante et au final se révèle passionnant car ses méthodes et son instinct sont vraiment particuliers. En effet ce n'est pas un flic d'esbroufe, tout flingue dehors, lui réagit à un sixième sens ou un instinct qui lui fait pressentir le grain de sable qui va enrayer toute la belle mécanique de résolution d'une affaire.

Dans cette histoire, il découvre sur la plage une jeune femme en état de choc qui répète inlassablement qu'elle sait où est son fils... le problème c’est qu’elle n'a a pas d'enfant. Ce début va entraîner Anselme Viloc dans une histoire qui prendra ses racines dans une époque trouble et qui révélera une noirceur humaine inimaginable.

C'est bien écrit, bien construit et cela se révèle vraiment passionnant car on ne sait vraiment pas où l'auteur nous emporte.

Bien sûr si vous ne jurez que par les polars purs et durs vous risquez de ne pas apprécier mais si vous aimez sortir des sentiers battus, cette historie est pour vous car très originale et qu’Anselme Viloc est un personnage peu commun auquel on s’attache.