jeudi 4 mars 2010

L'avers et le revers - Olivier Merle


A travers maintes péripéties et de folles équipées, sous le règne d'Henri III puis d'Henri IV, Pierre de Siorac, noble provincial et huguenot, a connu une ascension qu'il doit à son intelligence des hommes, son intrépidité et sa clairvoyance. Côtoyant les plus grands du royaume, et vivant au plus près les douloureux événements de l'Histoire de France, comme la Saint-Barthélemy ou l'assassinat d'Henri III, il a confié dans ses Mémoires (Fortune de France) les tours et détours de sa vie, montrant le regard d'un noble épris de justice, luttant pour la paix religieuse, sans concession pour les ennemis de celle-ci, si nombreux en ces temps incertains et cruels. Dans son ombre, Miroul, le fidèle serviteur, l'a suivi partout, témoin attentif des grandes et des petites actions, compagnon de tous les jours, confident des doutes et des espoirs. Fils de paysan, larron un temps à la suite du massacre de sa famille, Miroul lève ici le voile sur la prime jeunesse de Pierre de Siorac, les années ô combien décisives où le caractère s'ébauche et se forge dans le meilleur métal, au château de Mespech dans le Périgord noir, sous la tutelle du père, le flamboyant baron Jean de Siorac. Dans cet univers encore féodal où s'agitent maîtres et domestiques, nobles et manants, et malgré l'admiration et la tendresse qu'il voue à son jeune maître, Miroul porte haut une parole qui est le plus souvent inaudible, celle des petites gens, celle de ceux qui n'ont rien et qui courbent l'échine sous la dureté de leur état.

Olivier Merle, fils de Robert Merle, rend ici un bel hommage à son pére et à sa saga si magnifique.
Loin de vouloir continuer l'oeuvre de son pére, il nous présente un certain envers du décor, l'histoire vue et revue par le fidéle serviteur de Pierre de Siorac, Miroul.
C'est déjà un vrai plaisir de retrouver ces personnages qu'on a adoré au fil des romans de Fortune de France mais s'en est un encore plus grand de connaitre l'histoire de Miroul, son arrivée au chateau de Mespech et la raison de sa fidélité et de son admiration à son maitre.
De plus retrouver les expressions si imagées du vieux français est un délice auquel nous convie Olivier Merle...
Meme si on aborde ce roman avec une certaine appréhension (surtout si on a adoré Fortune de France) , craignant de ne pas retrouver le charme de la série... on se laisse prendre facilement au récit... et on referme le roman.. désolés de se dire qu'on quitte à jamais tous ces personnages...
Un grand merci à Olivier Merle pour nous avoir permis de les retrouver le temps d'un roman...

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