samedi 2 juillet 2011

Cinacittà - Tommaso Pincio



"Il ne faut jamais sous-évaluer l'éventualité d'une apocalypse"

Il n’y a plus de Romains à Rome. Une canicule infernale s’est abattue sur la ville, forçant ses habitants à fuir vers le Nord. La ville tombe aux mains des Chinois, seuls capables de supporter la chaleur. Un seul Romain est resté : le narrateur, qui vit une existence oisive dans une Rome transformée en Chinatown. Sa vie va prendre un tournant inattendu lorsqu’il tombe amoureux d’une prostituée chinoise, qui sera retrouvée chez lui, assassinée. Condamné à trente ans de prison, il tente de comprendre et de raconter, de sa cellule, comment s’est accompli son destin : l’histoire de la chute d’un homme comme métaphore de la chute d’une ville, celle qui se croyait éternelle.

Editions Asphalte
Publié en 2011
308 pages
Traduit par Sarah Guilmault
A propos de l'auteur : ici
Mon avis:
Un sujet  intéressant car original, dans une ville dévastée par le "mal romain" et sur laquelle s'est abattue une canicule intenable, tous les romains ont fui et seuls restent des chinois et un ultime romain "le narrateur" a qui il arrive des tas d'aventures et surtout de mésaventures.
Tommaso Pincio nous raconte la descente aux enfers du narrateur après sa rencontre avec Wang un chinois mystérieux et manipulateur et surtout Yin la prostituée dont il tombe amoureux. S'enfonçant dans les dettes, il songe a redémarrer une existence avec elle dans le nord, là où on fuit tous les romains mais il se retrouve en prison , accusé du meurtre de Yin.
L'histoire tient ses promesses, l'écriture est très belle, fine et sensible, les états d’âme du narrateur sont fort bien décrits, on peut ressentir vraiment les dilemmes qui n’épargnent pas le héros et les sentiments divers qui l'envahissent au fur et à mesure qu'il découvre l'amour, la jalousie, la violence etc...
C est  une œuvre d'anticipation noire car elle évoque les relations qui peuvent s'établir entre des personnes différentes dont l'une est manipulée par l'autre qui se trouve en plus, faire partie de la population qui a envahi Rome. On entre dans une sorte de désespoir qui envahit la ville et notre narrateur sans espoir de salut.
Par contre, je reprocherai au texte ses répétitions ( à certains moments on retrouve les mêmes idées sans arrêt), son côté un peu cru (pas trop de poésie, un chat est appelé un chat..) et sa longueur, on a parfois l'impression d'un remplissage de pages..
Pour résumer: une histoire intéressante, bien racontée avec malgré tout quelques longueurs qui gâche un peu le plaisir de la lecture...


Merci à News book et aux Editions Asphalte pour ce partenariat.
Ma note:

3 commentaires:

  1. Ce narrateur parle beaucoup, c'est vrai, mais j'ai trouvé comme toi cette langue très agréable.

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  2. L'histoire a l'air original ! Je me laisserai bien tenté...

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  3. @ Ys, oui l'impression finale est quand même plutôt positive.

    @ Melleaurel, c'est une histoire interessante et originale malgré ses longueurs.

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