Naples, quartier de Forcella. Nicolas Fiorillo vient de
donner une leçon à un jeune homme qui a osé liker des photos de sa copine sur
les réseaux sociaux. Pour humilier son ennemi, Nicolas n'est pas venu seul, il
s'est entouré de sa bande, sa paranza : ils ont entre dix et dix-huit ans, ils
se déplacent à scooter, ils sont armés et fascinés par la criminalité et la
violence. Leurs modèles sont les super-héros et les parrains de la camorra.
Leurs valeurs, l'argent et le pouvoir. Ils ne craignent ni la prison ni la
mort, mais une vie ordinaire comme celle de leurs parents. Justes et injustes,
bons et mauvais, peu importe. La seule distinction qui vaille est celle qui
différencie les forts et les faibles. Pas question de se tromper de côté : il
faut fréquenter les bons endroits, se lancer dans le trafic de drogue, occuper
les places laissées vacantes par les anciens mafieux et conquérir la ville,
quel qu'en soit le prix à payer.
Après le succès international de Gomorra et d'Extra pure,
Roberto Saviano consacre son premier roman, Piranhas, à un nouveau phénomène
criminel napolitain : les baby-gangs. A travers une narration haletante, ce
roman inspiré de la réalité nous montre un univers sans concession, dont la
logique subjacente n'est pas si différente de celle qui gouverne notre société
contemporaine.
Editions Gallimard (Du monde entier)
Publié en 2018
Traduit par Vincent Raynaud
358 pages
A propos de l'auteur : ici
Je trouve la couverture et le sujet terrifiants.
J'ai eu envie de lire ce livre car Roberto Saviano est un
homme que j'admire profondément car s'attaquer à la Mafia/Camorra c'est un
engagement de vie que l'on sait particulièrement périlleux.
Le sujet est effectivement terrifiant car il s'agit de ces
bandes de jeunes adolescents qui ne vivent que pour la violence, le crime et
l'argent facile.
A Naples c'est un nouveau phénomène qui est en train de
devenir incontournable. Ces baby-gangs touchent à tout ce qui est illégal bien sûr
mais en prime sont d'une violence inouïe.
Nicolas le personnage principal gravit toutes les
marches pour devenir un caïd de la Mafia. Ses camarades suivent le même chemin
et nous on tente de comprendre comment des jeunes adolescents peuvent franchir
tous les degrés de l'illégalité et de la violence.
Tout cela est effrayant, d'un réalisme insoutenable
souvent mais malheureusement tout cela ne m'a pas convaincue.
En fait j'ai eu l'impression de me trouver devant un
reportage sans rythme, sans empathie et au final plutôt ennuyeux.
Les personnages ne sont pas sympathiques et encore moins
charismatiques. Nicolas et ses copains sont des adolescents qui veulent jouer à
l'adulte et à la surenchère de violence.
Je suis restée à côté de l'histoire et je n'ai pas
accroché au récit, dommage ou tant pis.
Je suis sure que ce roman trouvera son public, quant à moi
c'est déçue que je l'ai refermé.
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