Auvers-sur-Oise, été
1890. Marguerite Gachet est une jeune fille qui étouffe dans le carcan imposé
aux femmes de cette fin de siècle. Elle sera le dernier amour de Van Gogh. Leur
rencontre va bouleverser définitivement leurs vies. Jean-Michel Guenassia nous
révèle une version stupéfiante de ces derniers
jours. Et si le docteur Gachet n'avait pas été l'ami fidèle des
impressionnistes mais plutôt un opportuniste cupide et vaniteux ? Et si sa
fille avait été une personne trop passionnée et trop amoureuse ? Et si Van Gogh
ne s'était pas suicidé ? Et si une partie de ses toiles exposées à Orsay
étaient des faux ?…Autant de questions passionnantes que Jean-Michel Guenassia
aborde au regard des plus récentes découvertes sur la vie de l'artiste. Il
trouve des réponses insoupçonnées, qu'il nous transmet avec la puissance
romanesque et la vérité documentaire qu'on lui connaît depuis Le Club des
incorrigibles optimistes.
Editions
Albin Michel
297
pages
Publié
le 17 Août 2016
A propos de l'auteur : ici
Je vais commencer, une fois n'est pas coutume, par évoquer
la couverture qui est magnifique, puisqu’il s'agit d'un extrait du tableau de
Van Gogh, la nuit étoilée, l'un de mes préférés de l'artiste.
Van Gogh il va en être question dans tout le roman puisque
cette historie retrace les dernières semaines de sa courte vie (il est mort à
37 ans). Vincent Van Gogh arrive à Auvers sur Oise pour consulter le docteur
Gachet, médecin grand ami des peintres. Il y fera la connaissance de Marguerite
Gachet la fille du docteur et malgré leur différence d’âge, ils deviendront
amants.
Marguerite est une jeune femme qui se désespère dans cette
vie provinciale et qui étouffe sous le carcan du poids des contraintes imposées
aux femmes en cette fin de XIX è siècle. Elle se rêve peintre et n'aspire qu'à
quitter Auvers sur Oise pour fuir en Amérique.
Sa rencontre et son amour pour Van Gogh vont précipiter
les événements et chambouler toutes leurs existences.
Histoire d'amour, de passions, de peinture l'auteur nous
emporte complètement aux côtés de Marguerite et Vincent.
Le poids des traditions, la soumission des femmes, les
mariages imposés rien n'est épargné à notre pauvre Marguerite et c'est un
docteur Gachet bien moins altruiste, pygmalion et mécène que nous découvrons
dans ce roman.
Jean Michel Guenassia, sous le couvert de romance, pose
quelques questions et apporte quelques réponses bien évidement il faut se
souvenir qu'il s'agit d'un roman et non d'un témoignage mais certains faits
n'en demeurent pas moins troublants.
Le personnage de Van Gogh ressort de cette histoire comme
un être passionné, plein de fougue et passionnant mais pas forcément aussi
instable mentalement qu'on le décrit souvent, tandis que le docteur Gachet
qu'on nous dépeint souvent comme le grand ami désintéressé des peintres n’apparaît pas forcement sous un jour aussi agréable.
Marguerite est un rayon de soleil, une femme qui souffre
et se rebelle contre le carcan imposé aux femmes et dont le rôle dans la vie de
Van Gogh n'est pas forcement clairement défini dans les biographies
"officielles" mais qui ici prend un tour bien particulier (je n'en
dis pas davantage).
Moi qui adore l'écriture et les histoires de l'auteur je
me suis délectée de cette histoire et j'ai vibré avec Vincent et Marguerite à
chaque page.
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