J'ai décidé hier
après-midi de tuer ma fille. A quatre-vingts ans, cela ne va pas être facile.
D'autant que je me déplace en fauteuil roulant. ". Mais cette octogénaire
hémiplégique est bien déterminée à parvenir à ses fins. Car entre mère et
fille, la haine est réciproque et implacable. Ancienne pianiste, adulée par les
hommes, despotique, Eléonore ne s'est jamais préoccupée de personne sauf
d'elle-même. Terne et aigrie, sa fille Elisabeth attend de pied ferme
l'héritage. Et soigne sa mère indigne de façon très personnelle...
Editions
Pocket (Nouvelles voix)
Publié
en 2009
235
pages
A
propos de l'auteur : ici
Je
ne connaissais pas du tout l'auteure et encore c'est au challenge Défi que je
dois cette découverte bien sympathique.
Ce
roman aborde différents thèmes entre autres ceux de la dépendance, de la
maltraitance et des relations mère-fille qui ne se passent pas vraiment très
bien.
Ces
thèmes qui peuvent sembler très noirs sont traités avec un humour suffisamment grinçant
et caustique pour faire passer admirablement des situations assez horribles.
La
haine entre la fille et sa mère donnent lieu à des moments qui peuvent sembler
irréalistes ou exagérés mais je pense que malheureusement ils doivent aussi se
rapprocher d'une certaine réalité parfois.
Cette
haine qui est attisée par la perspective d'un héritage, tout cela sur fond
d'enfance délaissée et de vieillesse dépendante.
On
apprend au fil des pages la raison de cette haine et on est touché par cette
histoire familiale qui a créé ces situations de tension et de rancœur.
On
partage donc le quotidien de cette vieille femme, Eléonore, qui fut une
musicienne adulée et de sa fille Elisabeth délaissée par sa mère qui préférait
son succès.
L'humour
et les moments hilarants sauvent cette histoire d'une vraie noirceur et nous
poussent à réfléchir aux à-côtés et aux messages véhiculés par le roman.
Une
lecture que j'ai beaucoup appréciée par son humour, son écriture fluide et par
ces personnages marquants.
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