Mi-mars 1971, Jim
Morrison rejoint sa compagne Pamela à Paris.
L’homme qui déambule alors telle une ombre
dans les rues de la ville lumière est loin de la rock star à la silhouette
filiforme et gaînée de cuir noir qu’on appelait il y a quatre ans à peine le «
Roi Lézard ». Gros, barbu, les cheveux longs et déjà grisonnants, dégoûté par
l’industrie du disque, il traverse une profonde crise existentielle et
s’enfonce lentement dans la dépression.
Jim pense arrêter définitivement la musique
pour se consacrer à l’écriture, et plus particulièrement à la poésie.
Dans ses errances et dans ses outrances
éthyliques, il cherche à démêler les fils obscurs qui ont tissé la destinée de
cet enfant de militaire, sans cesse ballotté de ville en ville, devenu une
icône de la scène rock mondiale et réfugié en paria à Paris, cité des écrivains
maudits.
À travers ce « Miroir » et ses confessions
imaginées, Harold Cobert nous fait partager les derniers mois de Jim Morrison
confronté, dans les replis de sa solitude, à ses démons
Editions Plon
Publié le 25 Septembre 2014
234 pages
A propos de l'auteur : ici
Attention
nouveau coup de cœur....
Bon
ce n'est pas une grande nouveauté, je suis fan d'Harold Cobert depuis que j'ai
lu le sublime "un hiver avec Baudelaire" et j'attendais avec
impatience de pouvoir me plonger dans cette histoire qui met en valeur un
chanteur tellement charismatique Jim Morrison, chanteur du groupe mythique
"les Doors".
Jim
Morrison vient à Paris, rejoindre Pam sa compagne. Il est en plein
bouleversement, a décidé de mettre fin à sa carrière, se réjouit de ce physique
gras et négligé qui l'éloigne de son image de sex-symbol. C'est dans cette
ville qu'il trouvera la mort.
Harold
Cobert a imaginé les derniers jours de Morrison, ses envies, ses désespoirs,
ces pensées.
C'est
tout simplement passionnant. On s'y croit, on a l'impression de côtoyer Jim Morrison,
d'être près de lui et de l'accompagner dans ces derniers jours.
Une
écriture addictive au service d'un personnage aussi charismatique que Jim Morrison
et c'est la catastrophe, impossible de lâcher ce roman. On connait la fin de
l'histoire mais on est pris complètement au jeu et on tourne les pages avec
avidité mêle si on sait qu'il n'y aura pas de miracle. Jim Morrison est bien
mort le 3 juillet 1971 à Paris. Il est enterré au Père Lachaise et sa tombe est toujours
l'objet d'un véritable culte.
Par
contre on est loin de l’écriture des autres romans de l’auteur, il utilise un langage
vraiment très cru voire ordurier qui surprend et peut déstabiliser... mais en
même temps c'était une époque étonnante où tous les excès étaient possibles et
envisageables donc appeler un chat un chat pourquoi pas !
Ça ne m'a pas empêché de me régaler avec ce roman, de le dévorer
et d'encourager tous les amateurs des Doors à lire ce superbe hommage à un
chanteur mythique.
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