« L'idée de Sam était
belle et folle : monter l'Antigone de Jean Anouilh à Beyrouth. Voler deux
heures à la guerre, en prélevant dans chaque camp un fils ou une fille pour en
faire des acteurs. Puis rassembler ces ennemis sur une scène de fortune, entre cour
détruite et jardin saccagé. Samuel était grec. Juif, aussi. Mon frère en
quelque sorte. Un jour, il m'a demandé de participer à cette trêve poétique. Il
me l'a fait promettre, à moi, petit théâtraux de patronage
Et je lui ai dit oui. Je suis allé à Beyrouth le 10 février 1982, main tendue à
la paix. Avant que la guerre ne m'offre brutalement la sienne... »
Editions le livre de Poche (Littérature & documents)
329 pages
Publié le 20 Août 2014
A propos de l'auteur : ici
Je n'avais jamais encore lu de roman de Sorj Chalandon et celui ci
me tentait particulièrement tout auréolé de son prix Goncourt des
lycéens 2013.
De ce fait quand j'ai découvert qu'il faisait partie de
la sélection février du prix du livre de poche j'étais très contente
de pouvoir le découvrir.
Au final malheureusement mon ressenti est mitigé.
Si l'histoire est magnifique, celle de deux amis et de cette
amitié qui emporte l'un d'eux jusqu'au Liban pour y monter la pièce Antigone
d'Anouilh que le premier a rêvé de voir jouer dans ce pays en guerre.
Sam est un metteur en scène talentueux qui a décidé de
monter cette pièce à Beyrouth avec comme acteurs des personnes de tous les
camps. La maladie le contraint à demander à son ami de partir à sa place mettre
en place les répétitions et la représentation de cette pièce.
C'est donc au coeur de la guerre que les personnages et leur
destin vont avoir rendez vous.
Voilà comme je le disais, l'histoire est magnifique, cette amitié,
l'envie de voler à la guerre quelques heures sur l'horreur, la mise en place
d'un pluralité dans les acteurs comme un pied de nez à cette guerre fratricide,
tout cela compose un roman au sujet bouleversant et émouvant.
Mais , parce que si mon ressenti est mitigé c'est qu'il y a un
mais; je n'ai pas vraiment accroché à l'écriture de l'auteur. En fait ce n'est
même pas (surtout pas) la qualité de l'écriture qui est très belle
qui m'a agacée c'est la lenteur du récit. C'est
vraiment très long, à se mettre en place, à se dérouler, à avancer et
ça c'est quelque chose avec lequel j'ai vraiment du mal, la lenteur, j'aime
quand les choses me (se) bousculent et qu'on tourne les
pages avidement pour en savoir davantage, là ce n'est pas le cas,
j'avais plus une sensation d'ennui et de longueur. C'est dommage mais si je
sais que ce récit a trouvé largement son public, pour moi il m'a vraiment
manqué un rythme plus soutenu pour apprécier à fond cette histoire.
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