Il est le frère de
"l'Arabe" tué par un certain Meursault dont le crime est relaté dans
un célèbre roman du XXesiècle. Soixante-dix ans après les faits, Haroun, qui
depuis l'enfance a vécu dans l'ombre et le souvenir de l'absent, ne se résigne pas
à laisser celui-ci dans l'anonymat : il redonne un nom et une histoire à
Moussa, mort par hasard sur une plage trop ensoleillée. Haroun est un vieil
homme tourmenté par la frustration.
Soir après soir, dans un bar d'Oran, il
rumine sa solitude, sa colère contre les hommes qui ont tant besoin d'un dieu,
son désarroi face à un pays qui l'a déçu. Etranger parmi les siens, il voudrait
mourir enfin... Hommage en forme de contrepoint rendu à L'Etranger d'Albert
Camus, Meursault, contre-enquête joue vertigineusement des doubles et des
faux-semblants pour évoquer la question de l'identité.
En appliquant cette réflexion à l'Algérie
contemporaine, Kamel Daoud, connu pour ses articles polémiques, choisit cette
fois la littérature pour traduire la complexité des héritages qui conditionnent
le présent.
Editions Actes Sud (Domaine Français)
152 pages
Publié le 7 Mai 2014
A propos de l'auteur : ici
J'ai eu envie de lire ce roman dès sa sortie surtout en raison du
rapport à l'étranger de Camus, roman que j'avais adoré et puis le temps a passé
sans que je prenne le temps de le lire et maintenant que c'est fait je ne peux
que dire que j'ai été un peu déçue par cette lecture.
Haroun est le frère de "l'arabe" tué par
Meursault dans l'étranger, un arabe sans nom dont le meurtre est passé au
second plan par rapport à la vie et la mort de Meursault. Haroun tente de
rendre hommage à ce frère disparu et narre leur vie après ce crime abominable
qui a changé leur existence.
Haroun est un vieil homme aigri et frustré par la justice qui a
été rendue.
De sa jeunesse à sa vieillesse nous suivons son parcours qui prend
pied également dans l'Algérie contemporaine avec une analyse de la situation de
ce pays qui est conditionnée par la religion, les difficultés d'existence et
les héritages.
Voilà pourquoi ce sujet m'intéressait vraiment et j'ai été un peu
déçue de ne pas avoir vraiment accroché à l'histoire ni à la plume de Kamel
Daoud.
Malgré le peu de pages de ce roman je me suis souvent ennuyée,
j'ai souvent trouvé que c'était confus au niveau de la narration et que les
personnages manquaient d'épaisseur.
L'écriture est belle mais pour moi elle manque de la vivacité qui
pousse le lecteur à tourner les pages pour dévorer le roman.
Dommage pour moi qui n'ai pas éprouvé le bonheur que j'attendais
de cette lecture mais comme je sais que ce roman a largement trouvé son public
je me dis que c'est vraiment et uniquement un problème de sensibilité
personnelle.
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