dimanche 14 juin 2015

Meursault, contre-enquête - Kamel Daoud



Il est le frère de "l'Arabe" tué par un certain Meursault dont le crime est relaté dans un célèbre roman du XXesiècle. Soixante-dix ans après les faits, Haroun, qui depuis l'enfance a vécu dans l'ombre et le souvenir de l'absent, ne se résigne pas à laisser celui-ci dans l'anonymat : il redonne un nom et une histoire à Moussa, mort par hasard sur une plage trop ensoleillée. Haroun est un vieil homme tourmenté par la frustration. 
Soir après soir, dans un bar d'Oran, il rumine sa solitude, sa colère contre les hommes qui ont tant besoin d'un dieu, son désarroi face à un pays qui l'a déçu. Etranger parmi les siens, il voudrait mourir enfin... Hommage en forme de contrepoint rendu à L'Etranger d'Albert Camus, Meursault, contre-enquête joue vertigineusement des doubles et des faux-semblants pour évoquer la question de l'identité. 
En appliquant cette réflexion à l'Algérie contemporaine, Kamel Daoud, connu pour ses articles polémiques, choisit cette fois la littérature pour traduire la complexité des héritages qui conditionnent le présent.


Editions Actes Sud (Domaine Français)
152 pages 
Publié le 7 Mai 2014
A propos de l'auteur : ici



J'ai eu envie de lire ce roman dès sa sortie surtout en raison du rapport à l'étranger de Camus, roman que j'avais adoré et puis le temps a passé sans que je prenne le temps de le lire et maintenant que c'est fait je ne peux que dire que j'ai été un peu déçue par cette lecture.

Haroun est le frère de "l'arabe" tué par Meursault dans l'étranger, un arabe sans nom dont le meurtre est passé au second plan par rapport à la vie et la mort de Meursault. Haroun tente de rendre hommage à ce frère disparu et narre leur vie après ce crime abominable qui a changé leur existence.
Haroun est un vieil homme aigri et frustré par la justice qui a été rendue.
De sa jeunesse à sa vieillesse nous suivons son parcours qui prend pied également dans l'Algérie contemporaine avec une analyse de la situation de ce pays qui est conditionnée par la religion, les difficultés d'existence et les héritages.
Voilà pourquoi ce sujet m'intéressait vraiment et j'ai été un peu déçue de ne pas avoir vraiment accroché à l'histoire ni à la plume de Kamel Daoud.
Malgré le peu de pages de ce roman je me suis souvent ennuyée, j'ai souvent trouvé que c'était confus au niveau de la narration et que les personnages manquaient d'épaisseur. 
L'écriture est belle mais pour moi elle manque de la vivacité qui pousse le lecteur à tourner les pages pour dévorer le roman.
Dommage pour moi qui n'ai pas éprouvé le bonheur que j'attendais de cette lecture mais comme je sais que ce roman a largement trouvé son public je me dis que c'est vraiment et uniquement un problème de sensibilité personnelle.

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