Quand Zélie apprend
que sa mère est gravement malade, son monde s’écroule. Elle ne veut garder que
le meilleur pour les deux derniers mois qu’il lui reste à vivre. Caroline est
une mère singulière qui croit aux énergies, aux forces divines et souterraines,
aux médiums étranges. Elle suspend un pendule au-dessus de la tête de ses
futurs gendres et imagine des prénoms d'Indiens pour ses petits-enfants. Elle
s’est mariée très jeune, a eu deux filles, des amants, des rêves qui
n’appartiennent qu’à elle. Elle est merveilleuse et quelquefois cruelle. Voici,
au soir de son existence, le destin de cette femme fantasque et attachante,
déroulé par sa fille, qui va tenter avec un humour vibrant de lui faire oublier
que, parfois, les dieux sont vaches.
Editions
Le livre de Poche
240
pages
Sortie
: 29 Avril 2015
A
propos de l’auteur : ici
Les Dieux sont vaches de Gwendoline Hamon est un roman qui fait partie
de la sélection juillet du livre du prix du livre de poche et c'est une autobiographie.
L’auteure nous raconte les derniers mois de la vie de sa mère Caroline.
Celle-ci est une personne assez fantasque, plutôt originale qui croit
très fort dans les énergies et utilise par exemple un pendule pour cerner la
personnalité des prétendants de ses filles. Cette maman est atteinte d’un
cancer et n’a plus que deux mois à vivre ,cette annonce va faire s’effondrer tout le monde de l’auteure qui va donc nous parler de sa maman , de ses
relations avec celle-ci, des attentes et des déceptions qui ont jalonnées sa
vie.
Dans cette histoire pas de mélodrame, c'est un roman poignant parce que
bien entendu il parle de la perte de la personne qui nous a donné la vie, un évènement qui est toujours très difficile à
vivre mais il n'y a pas du tout ce côté mélodramatique auquel on pourrait
s'attendre, c'est au contraire plein de tendresse et d’amour. Bien sûr au fur et à mesure de l’histoire on
se rend compte qu’elle n’a pas été une maman parfaite mais ce bouleversement,
sa mort programmé à brève échéance va éliminer de l’esprit tous les travers, les comportements pas toujours très sympa ou très
judicieux pour faire ressortir que c’était tout de même une maman qui était là.
Cette personne qui va disparaître qui
devient une autre qu'il faut accompagner jusqu’au bout
et c'est vrai que si c'est assez compliqué à vivre c’est difficile à
exprimer et je trouve que justement l'auteure nous exprime ses sentiments, ses
espoirs, ses désespoirs d'une façon
remarquable parce que vraiment cela
n'est pas mélo, ce n’est pas je sors mon mouchoir toutes les trois
secondes c'est juste une histoire de vie, d’amour et une histoire de de mort.
La mort d'un être cher qu'il faut accompagner jour après jour malgré l’agressivité et la déchéance physique
qui se produit est un exercice douloureux et difficile à transcrire et vraiment
je trouve que l'auteur s’en est vraiment bien sortie parce qu'à aucun moment on
ne se dit qu’elle nous emporte dans un voyeurisme ou dans le grandiloquent,
elle est réaliste, juste, pudique, tendre et lucide mais aussi tellement vraie
dans l’amour énorme qu’elle porte à cette maman qui l’a déçue bien souvent mais
qu’elle aime au-delà de tout.
C’est un très beau roman servi par une bien jolie écriture qu’on lit
avec émotion.
Merci aux Editions du Livre de Poche.
et
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