Quelque part dans
une Amérique du Sud imaginaire, trois femmes d'une même lignée semblent
promises au même destin : enfanter une fille et ne pouvoir jamais révéler le
nom du père. Elles se nomment Rose, Violette et Vera Candida. Elles sont toutes
éprises de liberté mais enclines à la mélancolie, téméraires mais sujettes aux
fatalités propres à leur sexe. Parmi elles, seule Vera Candida ose penser qu'un
destin, cela se brise. Elle fuit l'île de Vatapuna dès sa quinzième année et
part pour Lahomeria, où elle rêve d'une vie sans passé. Un certain Itxaga,
journaliste à L'Indépendant, va grandement bouleverser cet espoir. Un ton d'une
vitalité inouïe, un rythme proprement effréné et une écriture enchantée. C'est
ce qu'il fallait pour donner à cette fable la portée d'une histoire universelle
: l'histoire des femmes avec leurs hommes, des femmes avec leurs enfants.
L'histoire de l'amour en somme, déplacée dans l'univers d'un conte tropical, où
Véronique Ovaldé a rassemblé tous les thèmes - et les êtres - qui lui sont
chers.
Editions
J'ai Lu
Publié
en 2011
313
pages
A propos de l’auteur: ici
Les challenges qui te permettent de dépoussiérer un roman sont
toujours bien agréables. Celui "si j'étais un livre" m' a permis de
me plonger dans ma PAL pour en sortir l'un des plus vieux romans de celle-ci.
Nous sommes dans un pays imaginaire de l'Amérique du sud en
compagnie de 3 femmes soumises au même destin, avoir une fille et ne pas
pouvoir révéler le nom du père.
Le premier contact que nous avons est avec Vera Candida qui
revient après de très nombreuses années sur l'ile de Vatapuna où elle a grandi
et qu'elle a quitté enceinte de sa fille.
A travers le retour de Vera Candida nous remontons le passé et
découvrons la vie de sa grand-mère Rose Bustamente, la plus jolie pute de l’île
devenue pêcheuse de poissons volants et qui tombera enceinte à plus de 40
ans. Ensuite nous suivrons les parcours de Violette la fille un peu attardée de
Rose et surtout de Vera Candida la seule à choisir de partir pour fuir ce
passé.
Arrivée à Lahomeria elle va essayer de gagner son indépendance
et sa liberté tout en élevant sa fille Monica. Sa rencontre avec le journaliste
Itxaga va lui permettre de mettre fin à ce destin familial d'être une femme et
une mère sans homme.
Un destin bien cruel la rattrapera dans sa vieillesse et
occasionnera son retour à Vatapuna.
J'ai énormément aimé cette histoire de femmes blessées par les
hommes. Ces femmes qui se revendiquent libres et qui seront grugées par des
hommes peu glorieux.
Ce n'est pas du tout un plaidoyer anti -hommes mais juste
une interrogation sur la place des femmes dans la société. Ces trois femmes
seront tour à tour victimes des hommes mais également maitresses de leurs
destinées (enfin surtout Rose et Vera parce que la pauvre Violette a moins de
bonnes cartes au départ).
J'ai bien accroché aux personnages qui sont vraiment intéressants
et qui nous embarquent vraiment dans leurs sillages. On éprouve une grande
empathie et une sympathie immédiate pour ces 3 femmes bien différentes et qui ne
semblent pas vouées à un destin lumineux et facile.
L'écriture aussi m'a bien plu, je l'ai trouvée moderne et
vraiment agréable à lire.
Je ne connaissais pas l'auteure et maintenant je sais que ce ne
sera surement pas mon dernier roman lu d'elle.
Pour l'anecdote ce roman a 2 dédicaces car, comme je ne fais pas
toujours attention j'embarque quelques fois pour des dédicaces des romans
que j'ai déjà fais signer par les auteurs. Celui-ci fait partie de ceux
victimes de mon étourderie.
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