Marco a quitté
Vélizy pour la campagne. Il a quitté son psy parce qu’il trouve qu’il va mieux.
Il a quitté son boulot de reporter parce qu’il en a marre de photographier “des
cadavres exotiques ou des gens en passe de le devenir”.
À part ça, tout va bien. Il a un frère complice (rigolades et
gros pétards) qui l’appelle Georges et réciproquement, à cause de John
Malkovich qui disait dans Des souris et des hommes : “J’aurai un petit lapin et
je l’appellerai Georges, et je le garderai contre mon cœur.” Il a des parents
au bord de la mer. Un papa tout ratatiné qui oublie le présent mais se rappelle
très bien la couleur de la robe de sa mère le jour de son mariage. Une maman
qui s’inquiète pour lui, sa constipation, son avenir et le cancer du poumon
qu’il va sûrement choper, comme le fils de Mme Bergerin.
Après une virée affectueuse (et éprouvante) chez les parents,
il retrouve le silence de sa petite maison dans la verdure, et son chat
(baptisé Adolf en raison d’un caractère “affirmé”), qui se fait charcuter par
le gros chien d’un sale con de chasseur. À cette occasion, il rencontre Émilie,
vétérinaire de son état, et un chouette petit vieux qui ramasse des mûres. Ça
lui fait un amour et un ami. Mais voilà que tout se déglingue : Emilie se met à
vouloir des choses angoissantes (partager avec lui une maison et un bébé), et
le passé dégoûtant du gentil petit vieux émerge brutalement. Marco craque. Et
puis, la cruauté et la connerie achevant de détruire son monde, il touche le
fond. Ce qui lui permet de remonter. “J’ai encore pas mal de choses à éclaircir
si je ne veux pas être réincarné en plaque d’égout”, disait-il en évoquant ses
rapports délicats avec les femmes. Il évitera la plaque d’égout : il fera juste
ce qu’il faut pour retrouver Émilie.
“C’est l’histoire d’un photographe fatigué, d’une fille
patiente, d’horreurs banales et d’un chat pénible”, écrit Larcenet.
Editions
Dargaud
Publié
en 2003
54
pages
A
propos de l'auteur : ici
J'ai
reçu cette bande dessinée en cadeau pour Noël et comme j'avais vraiment
envie de me replonger dans une œuvre de Manu Larcenet dont j'avais adoré le
retour à la terre , je l'ai dévorée.
Marco
a quitté la ville pour la campagne afin de se ressourcer et d'en finir avec son
métier de photographe qui ne lui apporte plus de plaisir.
Marco
a une famille particulièrement "envahissante", un frère qui ne pense
qu'aux 'gros pétards", un père qui perd la mémoire à court terme et une
mère particulièrement possessive qui s’inquiète sans cesse pour lui.
Heureusement,
des événements en rapport avec Adolf son chat fort acariâtre vont lui faire
rencontrer Emilie, la vétérinaire. C'est l'amour qui entre dans sa vie mais
Marco est-il prêt à sacrifier son confort, son insouciance et son côté ado
attardé pour entrer de plein pied dans l’âge adulte et satisfaire les désidératas
d'Emilie?
Après avoir touché le fond, il rebondira.
Après avoir touché le fond, il rebondira.
Comme toujours, c'est délicieux, délicat,
tellement juste mais aussi très drôle. C'est un bijou qui se déguste page après
page et on dit juste après le mot "fin" encore....
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