1992. Lampedusa est
encore une petite île tranquille et aucun mur de barbelés ne court le long des
enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla. Virgil, le Moldave, Chanchal, le
Bangladais, et Assan, le Somalien, sont des pionniers. Bientôt, des millions de
désespérés prendront d'assaut les routes qu'ils sont en train d'ouvrir.
Arrivés en France, vivants mais endettés et sans papiers, les
trois clandestins vont tout partager, les marchands de sommeil et les négriers,
les drames et les petits bonheurs.
Editions
Don Quichotte
300
pages
Publié
le 20 Août 2015
A
propos de l'auteur : ici
Ce
roman j'avais vraiment envie de le lire depuis longtemps car le sujet
m’intéressait vraiment et j'ai eu la chance de pouvoir le découvrir dans le
cadre des "68 premiers romans de la rentrée" sur Lecteurs .com. Je
suis ravie de savoir de plus qu'il fera (j’espère) le bonheur de sa prochaine
lectrice à qui je vais l'envoyer dès le début de la semaine prochaine.
Un
roman dans l'air du temps penseront certains, en effet ce livre traite de plein
pied du problème des réfugiés, clandestins et autres sans papiers. L'auteur
nous convie à suivre la destinée de 3 personnages qui chacun pour des raisons
qui lui sont propres a fui son pays. Virgil a quitté la Moldavie,
Chanchal le Bangladesh et Assan et Iman sa fille ont fui la Somalie.
Après
un périple dans lequel l'auteur ne nous épargne rien des conditions
douloureuses, monstrueuses de voyage, les morts, les odeurs, la claustration,
la folie qui s'installe chez certains, c'est l'arrivée en France et les
conditions d'existence de ces personnes qui fuient juste la misère, les bombes,
la guerre pour un Eldorado tellement vanté mais qui se révèle n'être au
quotidien que pauvreté, peur, conditions de travail et d'existence à la limite
de l'humain.
C'est
un roman dur, vraiment dur qui ne ménage pas le lecteur, qui nous prend à
partie, qui reste dans la mémoire accroché vraiment très longtemps après
l'avoir refermé, un de ces romans coup de poing que l'on prend en pleine figure
et qui vous laisse sonné pour le compte.
C'est
un roman qu'il faut lire pour cesser de penser que ces personnes sont juste là
pour nous piquer nos allocations, nos emplois et profiter du système. Il faut
se rendre compte des conditions d'existence de certains (pas tous certes , il y
aura toujours des gens pour parvenir à gruger et profiter) de leur
conditions de travail, des exploiteurs qui jouent sur leur peur de "sans-papiers » pour
leur imposer des conditions ahurissantes et les exploiter sans vergogne pour
comprendre aisément que ces personnes viennent juste pour sauver leurs vies,
sauver leurs familles restées là-bas ou simplement ne pas mourir de la misère
qui est le lot de tous dans leur propre pays.
C'est
un roman qui m'a remuée, qui m'a fait pleurer, qui m'a bouleversée totalement.
Je ne peux même pas le mettre en coup de cœur tellement je trouve le sujet dur
(un peu comme Kinderzimmer de Valentine Goby, roman coup de poing également que
j'avais adoré sans pouvoir en faire un coup de cœur).
C'est
un roman qu'il faut lire pour peut-être espérer que cessent les 'on dits",
les horreurs profanées sur ces personnes qui veulent juste vivre ou sauver leur
peau.
Merci
à Lecteurs.com pour m'avoir donné l'opportunité de lire cette œuvre
bouleversante.
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