Née en Angleterre d'un père peintre et d'une mère écrivain, Kinta n'a que cinq ans en 1916 lorsqu'elle découvre la Toscane et le vieux château d'Aulla.
Son enfance va se partager entre cette fortezza della Brunella et Poggio Gherardo, la propriété de sa grand-tante Janet Ross. De tels paysages invitent certes à la rêverie, mais la fillette va surtout vivre au rythme des paysans : elle découvre le système de la mezzadria qui les lie aux propriétaires, elle participe aux vendanges, elle s'initie aux subtilités de la cuisine toscane.Dans le même temps, elle côtoie ces drôles de gens qu'on appelle les Anglo-Florentins. Sa mère a cofondé l'Institut britannique de Florence, tante Janet est elle aussi une femme de lettres reconnue ; elles ont pour amis l'écrivain D. H. Lawrence et le grand critique d'art Bernard Berenson.
Ces années d'apprentissage, qui font de Kinta une demoiselle anglaise en même temps qu'une fille de Toscane, sont aussi celles de grandes mutations dans une Italie fasciste en cours d'industrialisation.
La guerre viendra certes briser cette existence romanesque, mais pas la profonde tendresse de la jeune femme pour ce pays qui l'a vue grandir.
Devenue une vieille dame et encouragée par son fils historien, Kinta Beevor aura le temps de restituer sur le papier les jours heureux de son enfance avant de disparaître en août 1995.
Editions Payot
Publié en 1993
Traduit par Jean Noel Liaut
301 pages
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