dimanche 6 mai 2012

Cousine K - Yasmina Khadra



Hanté par la mort de son père, oublié par sa mère, blessé par l’absence de son frère adoré, un jeune Algérien se laisse peu à peu envahir par ses sentiments pour sa belle cousine. Très vite, un amour devient une obsession. Comment s’approprier cette fille capricieuse ? Entre les deux adolescents, une relation de victime à bourreau s’installe. Croyant apaiser sa souffrance, l’amoureux envisage de se venger de l’indifférente. Va-t-il l’emprisonner, la violer, la tuer ? Dans le silence du douar étouffant et torride, une tragédie se prépare…

Éditions Pocket
Publié en 2011
108 pages

A propos de l'auteur : ici


Incorrigible acheteuse compulsive, j'ai acheté ce petit roman un jour en allant choisir des livres à offrir à ma maman pour son anniversaire. Hier soir après avoir terminé Le tome 2 de l'épouvanteur j'ai eu envie de me replonger dans de la littérature "adulte" et comme je suis une inconditionnelle fan de Yasmina Khadra, ce court roman m'a fait de l'oeil et en peu de temps je l'ai dévoré.
Bon ce n'est sûrement pas le meilleur roman de monsieur Khadra mais il se lit quand même vraiment très bien.
On est face à l'histoire d'un enfant, dont on ignore le nom (ou alors j'ai raté l'information) qui est délaissé par sa mère qui n'a d'yeux que pour son frère aîné Amine. Frère que le narrateur adore mais qu'il jalouse en même temps. Ce jeune garçon tente par tous les moyens d'attirer l'attention de sa famille et de sa mère en particulier sans y parvenir. Il se sent transparent et cet abandon l'enferme petit à petit dans une folie absolue le conduisant au drame. Pour l'enfermer encore davantage dans son sentiment d'impuissance sentimentale, il s'éprend de la cousine K, véritable petite peste, qui l'humilie régulièrement mais qui a les faveurs de tous et de sa mère en prime.
Le roman est court, dés les premières pages on entre dans l'histoire et on suit celle du narrateur après la découverte de son père mort et son existence auprès d'une mère dominatrice qui ne vit que pour son frère et la cousine K. On comprend petit à peu que l'indifférence maternelle déconstruit la personnalité de l'enfant et que cette ignorance et cette transparence l'emportent petit à petit vers une folie qui le conduira à devenir lui même un bourreau .
Dans un roman aussi court, il est un peu difficile d'approfondir les personnages et donc on les survole et du coup aucun ne devient vraiment attachant, ce qui est dommage car même si le narrateur a des côtés poignants, on le voit tellement s'enfoncer dans sa folie qu'il n'est pas possible d'avoir une certaine indulgence pour lui.
Pour conclure, même si ce roman n'est pas un de ceux que je considère comme magnifiques de Yasmina Khadra; il n'en reste pas moins un bon roman, sombre, noir et il est, comme toujours servi par une écriture fabuleuse..




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