Simple dit " oh, oh, vilain mot " quand Kléber, son frère, jure et peste.
Il dit " j'aime personne, ici " quand il n'aime personne, ici. Il sait compter à toute vitesse : 7, 9, 12, B, mille, cent. Il joue avec des Playmobil, et les beaud'hommes cachés dans les téphélones, les réveils et les feux rouges. Il a trois ans et vingt-deux ans. Vingt-deux d'âge civil. Trois d'âge mental. Kléber, lui, est en terminale, il est très très courageux et très très fatigué de s'occuper de Simple.
Simple a un autre ami que son frère. C'est Monsieur Pinpin, un lapin en peluche. Monsieur Pinpin est son allié, à la vie à la mort. Il va tuer Malicroix, l'institution pour débiles où le père de Simple a voulu l'enfermer, où Simple a failli mourir de chagrin. Monsieur Pinpin, dans ces cas-là, il pète la gueule. Rien n'est simple, non, dans la vie de Simple et Kléber. Mais le jour où Kléber a l'idée d'habiter en colocation avec des étudiants, trois garçons et une fille, pour sauver Simple de Malicroix, alors là, tout devient compliqué.
Editions l'Ecole des Loisirs (Medium)
Publié en 2004
206 pages
A propos de l'auteur : ici
Kleber et Barnabé (dit Simple) sont frères et orphelins de mère Simple est "idiot" (comme il le dit lui même)et sous la garde de son jeune frère qui ne veut pas le voir repartir à Malicroix , l'institution pour déficients mentaux, qui a rendu Simple tellement malheureux.
Simple, Kleber et monsieur Pimpin intègrent une colocation où les choses ne vont pas forcement être faciles tout le temps, en raison du comportement infantile et irresponsable de Simple.
Nous allons donc suivre l'existence de tous ces personnages au travers de leur confrontation avec la différence de Simple et leur rapport à la tolérance.
Ce roman est tout simplement fabuleux par l'intensité des personnages, par l'humour et par la leçon de tolérance et d'adaptation à la différence qui est ressentie tout le long du roman.
Bien sur tout n'est pas rose ni facile mais l'auteure nous démontre qu'avec de l'intelligence, de la sensibilité, de l'abnégation , de l'acceptation et de la tolérance, on peut faire beaucoup de choses.
Les personnages sont magnifiques,de Kleber ce jeune homme qui sacrifie sa liberté pour que son frère ne soit pas jeté chez les "fous", des colocataires qui malgré leurs réticences vont accepter Simple et tenter d'aider Kleber, à Simple qui dans sa déficience mentale est comme un enfant, mettant les pieds dans le plat, faisant des bêtises sans avoir conscience de l'embarras dans lequel il met son frère et sans oublier monsieur Pimpin le doudou , personnage bien indispensable à l'histoire.Bien sur on pourrait reprocher à l'histoire une légère invraisemblance , ou de trop bons sentiments mais c'est superficiel et n'a pas d'importance, seul compte le plaisir, la délicatesse et l’intérêt de cette histoire sans oublier la plume vivante de l'auteure.
Une bien jolie découverte.
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