Aux premiers jours de décembre, Carole regagne sa vallée natale, dans le massif de la Vanoise, où son père, Curtil, lui a donné rendez-vous. Elle retrouve son frère et sa soeur, restés depuis toujours dans le village de leur enfance. Garde forestier, Philippe rêve de baliser un sentier de randonnée suivant le chemin emprunté par Hannibal à travers les Alpes. Gaby, la plus jeune, vit dans un bungalow où elle attend son homme, en taule pour quelques mois, et élève une fille qui n’est pas la sienne. Dans le Val-des-Seuls, il y a aussi le vieux Sam, pourvoyeur de souvenirs, le beau Jean, la Baronne et ses chiens, le bar à Francky avec sa jolie serveuse…
Dans le gîte qu’elle loue, à côté de la scierie, Carole se consacre à une traduction sur la vie de Christo, l’artiste qui voile les choses pour mieux les révéler. Les jours passent, qui pourraient lui permettre de renouer avec Philippe et Gaby un lien qui n’a rien d’évident : Gaby et Philippe se comprennent, se ressemblent ; Carole est celle qui est partie, celle qui se pose trop de questions. Entre eux, comme une ombre, cet incendie qui a naguère détruit leur maison d’enfance et définitivement abîmé les poumons de Gaby. Décembre s’écoule, le froid s’installe, la neige arrive… Curtil sera-t-il là pour Noël ?
Avec une attention aussi intense que bienveillante, Claudie Gallay déchiffre les non-dits du lien familial et éclaire la part d’absolu que chacun porte en soi. Pénétrant comme une brume, doux comme un soleil d’hiver et imprévisible comme un lac gelé, Une part de ciel est un roman d’atmosphère à la tendresse fraternelle qui bâtit tranquillement, sur des mémoires apaisées, de possibles futurs.
Editions Actes Sud (Domaine français)
Publié en 2013
446 pages
A propos de l'auteur : ici
Comme j'ai beaucoup aimé les deux précédents romans lus de Claudie Gallay, surtout Les déferlantes, j'ai choisi de lire et de chroniquer son dernier livre pour les matchs littéraires de la rentrée de Priceminister.
Carole revient sur le lieu de son enfance, dans les paysages montagneux qu'elle a quitté,pour attendre la venue de son père. Celui ci est parti en voyage depuis longtemps et doit revenir dans la vallée car il a quelque chose à dire à ses enfants.
Carole renoue avec sa soeur et son frère mais aussi avec les personnages marquants de ce village. Elle restera plus longtemps que prévu dans ce lieu où elle a tant de souvenirs heureux mais aussi où elle a vécu un drame qui a coûté sa santé à sa jeune soeur.
Comme toujours dans les romans de Claudie Gallay, tout se passe par petites touches délicates, pleines de sensibilité et de tendresse.
La fratrie réunie, les non-dits, les rancœurs, les incompréhensions, les désillusions et les espoirs, tout est magnifiquement mis en scène par l'auteure.L'écriture est merveilleuse, l'auteure arrive à nous toucher même quand elle décrit une action banale. C'est vraiment quelque chose que j'aime chez Claudie Gallay (et que j'ai du mal à supporter en général), cette façon délicate de nous raconter les détaisl de scènes simples sans tomber dans l'ennui ou le remplissage de pages. Chez elle tout vient s'imbriquer de façon parfaite.. le rythme lent sied complètement à l'histoire et m'a vraiment transportée dans ces Alpes, lieu magique où les passions et les rancoeurs, sans compter les remises en cause sont presque obligatoires et naturelles.
Une bien jolie histoire qui me conforte totalement dans le plaisir que je prend à suivre cette auteure.
Un grand merci à Priceminister et aux Editions Actes Sud pour cette très belle lecture.
Ma note pour Priceminister : 17 / 20
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire