Thomas Quick est reconnu coupable de huit meurtres, et en confesse vingt-cinq autres. Il est considéré comme le violeur, cannibale et tueur en série le plus impitoyable de l'histoire scandinave. Printemps 2008. Hannes Râstam, journaliste d'investigation, décide de lui rendre visite à Sater, un hôpital psychiatrique de haute sécurité où il est interné à vie. Après l'entrevue, Râstam commence à inspecter tous les documents liés à l'enquête. Il décortique chaque interview, épluche les déclarations du serial-killer, étudie en profondeur les verdicts et les nombreuses reconstitutions des crimes par la police. Il réussit même à accéder au dossier médical de Sater - pourtant supposé disparu - et à des rapports policiers sur l'affaire jusque-là inaccessibles. Rapidement, le doute s'installe en lui: il finit par reconstituer le puzzle et par découvrir l'impensable ... Thomas Quick est innocent. Le mystère de l'affaire s'intensifie et devient plus sombre encore. Car si Thomas Quick n'est pas coupable, qui est donc le véritable et terrifiant meurtrier? Et comment un homme innocent a-t-il pu être reconnu coupable de tels crimes? L'Affaire Thomas Quick est la véritable histoire d'un homme déroutant, instable et ambigu, un coupable idéal, et d'un assassin sauvage qui, lui, court toujours. Et l'histoire a prouvé que Hannes Râstam avait raison puisque, en août dernier, Thomas Quick a été blanchi de toute accusation et s'apprête à commencer une nouvelle vie.
Editions Denoël & d'Ailleurs
656 pages
Publié le 4 juin 2014
Traduit par Lucas Messmer
A propos de l'auteur : ici
Deuxième roman choisi dans le cadre du partenariat avec la
maison d’éditions Denoël & d’Ailleurs.Ce roman a été traduit par Lucas Messmer.
J’ai sélectionné ce roman en raison
de son sujet : celui d’un tueur en série emprisonné pour un nombre affreux
d’assassinats d’enfants entre autres et qui au final se révélera n’avoir commis
aucuns de ces crimes.
C’est un journaliste d’investigation, l’auteur du livre, qui
mènera l’enquête relatée dans ce roman, celle qui conduira à la relaxation pure
et simple et à la libération de celui qu’on considérait comme le pire tueur
existant en Suède.
Ce qui est remarquable dans ce récit c’est la façon dont le
journaliste va creuser toutes les pistes pour déterminer l’innocence de Thomas
Quick , comment il va prouver que le suspect n’était pas un état normal
pour répondre sincèrement aux questions posées, comment ces mêmes questions
étaient orientées pour influencer le prisonnier et surtout comment il va découvrir
que pour le premier meurtre avoué, le suspect avait même un alibi, ce qui a été
totalement occulté par la justice.
J’avoue qu’à la
lecture de cette histoire qui fait froid dans le dos, une grosse angoisse nous
possède car quand on voit comment un homme innocent a réussi à s’accuser de
plusieurs meurtres (25 quand même), on ne peut que s’affoler à penser que la
justice n’est pas forcement juste, impartiale et surtout neutre. C’est
effrayant de voir comment une enquête orientée peut conduire un innocent en prison, comment des
éléments ignorés, des morceaux d’enquête complètement inutilisés , des preuves
délibérément cachées ont permis toutes ces accusations contre Thomas Quick et
surtout sa condamnation et son
emprisonnement.
Ce gros roman (presque 700 pages) se lit vraiment très bien,
même si on peut reprocher quelques longueurs et quelques redites à l’auteur. En
même temps on suit vraiment le cheminement de l’enquête menée, les crimes sont
étudiés les uns après les autres et pour chacun on s’interroge vraiment sur la
façon dont le journaliste va découvrir les éléments qui pourraient innocenter
le criminel, c’est un bon suspense qui nous est proposé car les rebondissements
sont nombreux.
J’ai vraiment apprécié cette lecture qui jette un froid
énorme sur la confiance qu’on peut avoir dans la justice et sur son
impartialité. D’autant qu’au final, étant donné que Thomas Quick est innocent,
qui a tué toutes ces personnes et ces enfants, le mystère reste entier et le ou
les meurtriers courent toujours?
Un grand merci aux Editions Denoël & d’Ailleurs et en
particulier à Dana Burlac pour cette lecture enrichissante et prenante
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