Il a seize ans, une gueule d’ange, un avenir tout tracé. Un
jour, il se rend compte qu’il peut tuer sans le moindre scrupule. Un monde
nouveau s’offre à lui… Davide a eu une enfance choyée et sans histoires. Un
soir, lors d’une fête, il est kidnappé et enfermé à l’arrière d’un camion. Tapi
dans le noir, un inconnu lui saute dessus et tente de le massacrer. Terrorisé,
Davide agit par réflexe et tue son adversaire. Il est alors conduit dans une
cave, où il rejoint d’autres prisonniers. Comme lui, ils sont là pour
s’entraîner à combattre et intégrer un jour l’élite des tueurs. Abasourdi,
Davide comprend que son seul moyen de survie est de tuer. Il remporte chacun de
ses combats. Un jour il décide de s’enfuir, mais l’organisation ne l’entend pas
de cette oreille… Naît-on assassin? C'est la question que se pose Davide tout
au long du roman lorsqu’il découvre qu’il peut tuer avec ses poings sans le
moindre scrupule. Analyse psychologique très fine sur les rapports entre
kidnappeur et otage, À mains nues raconte l’éducation par la violence d’un
gladiateur des temps modernes.
Editions
Denoël
496
pages
Traduit
par Anaïs Bokobza
Publié
le 9 Octobre 2014
A
propos de l'auteur : ici
Voici
donc le troisième roman que j'avais choisi dans la sélection du mois d'octobre
chez Denoël et il faut croire que mon instinct de le lire en dernier a payé car
j'ai vraiment gardé le meilleur pour la fin.... Quel roman!!!
Sans
mauvais jeu de mots... ce roman de tueurs est une vraie tuerie!!!
Davide
est un jeune homme bien sous tous rapports, qui mène une vie ordinaire et
plutôt banale. Un soir lors d'une fête où l'on emmené ses amis, il les quitte
pour aller se soulager et est enlevé par un homme. Dans le camion dans lequel
il se retrouve, il n'est pas seul, un autre homme s'y trouve déjà et se jette
sur lui. Davide sort vainqueur de cette agression et tue son premier homme. Il
ne sait pas encore qu'il vient de mettre le pied dans un engrenage infernal et
que sa vie va être bouleversée de plusieurs façons....
Ce
qui est vraiment remarquable dans ce roman c'est l'atmosphère qu'a créé Paola
Barbato. Malgré des situations qui sont dramatiques, une noirceur énorme et des
relations entre les personnages qui sont étonnantes, jamais elle ne tombe dans
le gore, des scènes monstrueuses sont évoquées mais sans en faire trop ou être
trop explicite, c'est d'autant plus déstabilisant qu'on reste vraiment dans
l'imaginatif.
L'autre
point absolument divin de cette histoire c'est la relation d'abord entre les
"chiens" mais surtout la relation entre Batiza(Davide) et Minuto,
l'homme qui l'a enlevé et qui le forme. On est en plein syndrome de Stockholm
mais c'est une relation qui prend aux tripes. Minuto est un personnage charismatique
comme j'en ai peu vu. Et découvrir son histoire est un des moments les plus
intenses et intéressants de ce roman.
Aucune
longueur, pas de moments où on sent poindre un léger ennui, ce roman se dévore
pages après pages et on en ressort vraiment pas indemne. L'histoire nous
emporte dans des hauteurs énormes et la fin nous laisse totalement pantois...
L'écriture
est percutante, la traduction parfaitement maitrisée et en commençant cette
histoire c'est un embarquement pour un moment de lecture inoubliable qui nous
attend.
J'ai
vraiment pris une grosse claque avec cette histoire...et bien sûr je ne peux le
classer que dans mes coups de cœur 2014.
Un
roman que je ne peux que vous conseillez de lire...
Un
immense merci aux Editions Denoël et en particulier à Célia Giglio pour ce
partenariat extraordinaire.
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