Quand son mari se
volatilise, Juliet Montague disparaît à son tour. Ni veuve ni divorcée, elle
n’a pas le droit de refaire sa vie selon les règles de la communauté juive à
laquelle elle appartient. Juliet s'efforce pourtant de son mieux d'assumer le
quotidien et d'élever ses deux enfants. Mais le jour de ses trente ans, un
matin de l’hiver 1958, elle prend une décision tout sauf raisonnable : au lieu
de consacrer ses économies à l'achat d'un réfrigérateur, elle s'offre un
portrait à son effigie.
Ce tableau, premier d’une longue série, signe le début de son
émancipation : passionnée de peinture, Juliet va peu à peu repérer les talents
émergents, frayer avec le gotha artistique de Londres et ouvrir sa propre
galerie.
Ses nouvelles amitiés et, plus tard, son amour pour un
brillant peintre reclus dans sa maison du Dorset l’aideront à affronter les
commérages et la réprobation des siens. Mais Juliet reste enchaînée et, pour se
sentir tout à fait libre, il lui reste un mystère à élucider..
Editions
Le Livre de Poche
Publié
en 2016
452
pages
A
propos de l'auteur : ici
Dernier
roman lu pour la sélection du Prix du Livre de Poche et une bien jolie
surprise.
Juliet
Montague est une jeune femme juive (ça a son importance dans l'histoire) mariée
à Georges, mère de 2 enfants, parfaitement heureuse jusqu'au jour où son mari
se volatilise.
Ne
pouvant divorcer car son mari disparu, mais pas mort, ne peut donner son
consentement, elle devient une "aguna", une femme sans statut
qui ne peut en aucune façon refaire sa vie.
Elle
essaie de se recomposer une vie tant bien que mal (plutôt mal que bien) mais le
jour de ses 30 ans, elle commet une folie, au lieu d'acheter un réfrigérateur,
elle emploie cet argent à se faire peindre un portrait à son effigie. Il faut
dire que Juliet pleure le premier portrait d'elle fait quand elle était enfant
et que son mari a emporté dans sa fuite.
A
partir de ce moment-là, le déclic se fait et Juliet va reprendre sa vie en main
et repartir envers et contre tous sur de nouvelles bases et vers un autre
avenir.
Je
ne vais pas vous raconter l'histoire mais il faut savoir qu'elle est très
riche.
Juliet
est une jeune femme que l'on suit de son enfance à sa mort. Dotée d'un coup
d’œil exceptionnel pour dénicher des talents, elle va ouvrir sa propre galerie
de peinture. C'est grâce à elle qu'elle fera la connaissance de son grand
amour.
Portrait
d'une femme enchainée par les traditions, par le poids du jugement des autres
qui peu à peu va prendre son envol et se réaliser elle-même.
Son
parcours est enthousiasmant et plein de surprises. J'ai vraiment aimé cette
histoire qui nous plonge dans un passé, pas si lointain, où le poids du regard
de sa communauté primait sur tout, où les femmes avaient encore bien du chemin
à faire pour s’émanciper et où il fallait un courage et un caractère
exceptionnels pour arriver à ne pas se laisser disparaître.
Finalement
la disparition de Georges va permettre tout cela pour Juliet, mais rien ne sera
simple ni évident.
L'écriture
est fort agréable et la façon dont l'auteure a agencé son histoire, liant ses
chapitres à un nouveau portrait de Juliet est très originale et sympathique. Un
roman qu'on suit avec plaisir, sans temps morts, ni longueurs.
Une
auteure à découvrir ou à suivre.
Merci
aux Editions du Livre de Poche.
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