Une angoisse, une oppression superbement rendue par la subtilité de l'écriture.
Car écrire, c'est faire des choix : il y a ce que l'on montre, il y a ce que
l'on suggère simplement, et il y a ce que l'on garde sous silence. Autant
d'ingrédients que Nicolas Jaillet, en fin architecte, en solide maçon, en
parfait magicien, dose.
Editions Rue du Départ (Voya)
Publié en 2013
123 pages
A propos de l'auteur : ici
Je connaissais Nicolas Jaillet pour avoir lu un de ses
précédents romans "Sansalina" et j'avais acheté cette histoire lors
du salon du livre de Saint Maur en 2014, il était temps de le sortir de ma PAL.
Dans ce roman, Nicolas Jaillet nous parle du
quotidien d’une famille où personne n’est en fait heureux.
Dès le jour de son mariage Martine sait qu'elle
n'aime pas vraiment Jean. Elle voit passer sa vie sans saveur, elle subit, elle
supporte, elle serre les dents, car elle sait qu'un jour, un jour…
L'auteur nous offre dans ce cours roman une tranche
de vie tout en pudeur et en retenue comme le sont les personnages.
On suit Martine dans ses choix, dans les raisons qui
la pousse à vouloir changer de vie sans pour autant la juger car au final on
comprend qu'elle n'avait pas vraiment le choix.
Cette courte histoire est vraiment passionnante et
l'auteur nous offre un œuvre complète en à peine 120 pages. Il n'en fallait pas
davantage et c'est un vrai gage de talent que d'être capable de nous tenir
autant en haleine sur un roman court.
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