1949 : ancien médecin SS à Auschwitz, coupable
d’expérimentations atroces sur les déportés, Josef Mengele s’enfuit en
Argentine.
1979 : après trente ans de traque, il
meurt mystérieusement au Brésil.
Caché derrière divers pseudonymes,
protégé par ses réseaux et par l’argent de sa famille, soutenu à Buenos Aires
par une communauté qui rêve du Quatrième Reich, Mengele croit d’abord pouvoir
s’inventer une nouvelle vie... En Allemagne, l’heure est à la reconstruction,
l’Argentine de Peron est bienveillante, le monde entier veut oublier. Mais la
traque reprend, menée par le Mossad puis par le chasseur de nazis Simon
Wiesenthal. Avec l’aide de sympathisants, Mengele trouve un temps refuge au
Brésil, auprès d’un couple de Hongrois, dans une ferme reculée. Son errance ne
connaîtra plus de répit. De planque en planque, entouré d’une meute de chiens,
perché sur le mirador qu’il a fait construire pour guetter les dangers qui le
menacent, isolé, déguisé, dévoré d’angoisse, Mengele finira noyé sur une plage
brésilienne.
Comment le médecin SS a-t-il pu passer
entre les mailles du filet international trente ans durant ? De quelles
complicités en Allemagne de l’Ouest et en Amérique du Sud a-t-il bénéficié ?
L’histoire est inouïe, elle est dérangeante. La barbarie nazie y croise la
modernité des années 1960 et 1970, et nos ambiguïtés occidentales : que faire
des hommes qui ont commis le mal ?
La Disparition de Josef Mengele est une
plongée au cœur des ténèbres. Anciens nazis, agents du Mossad, femmes cupides
et dictateurs d’opérette évoluent dans un monde corrompu par le fanatisme, la
realpolitik, l’argent et l’ambition. Voici l'odyssée dantesque de Josef Mengele
en Amérique du Sud. Le roman-vrai de sa cavale après-guerre.
Editions Le Livre de Poche
256 pages
Publié le 22 Août 2018
A propos de l'auteur : ici
Un roman dur, éprouvant et qui ne laisse pas indemne.
Un roman nécessaire pour ne pas oublier, pour tenter de
comprendre comment le boucher d'Auschwitz, l'ange de la mort de ce camp de
concentration a pu échapper à toutes les recherches entreprises pendant les 30
années de sa cavale.
Mengele à la fin de la seconde guerre mondiale s'enfuit en
Amérique du sud. Avec l'appui du gouvernement Peron et l'aide de nazis réfugiés
comme lui dans ces pays peu regardants, il va vivre au départ une vie bien
tranquille et même aisée puis la chance va tourner et il devra s'enfuir de
nouveau et vivre dès lors une vie de fugitif.
Mengele est décrit comme un être imbu de lui-même, ne
comprenant pas ce qu'il avait fait de mal en faisant ces expériences sur les
déportés.
Le personnage nous est odieux, il nous dégoûte au plus
profond de nous-même et rien n'atténue la peur qu'il engendre.
Olivier Guez réussit vraiment une œuvre extraordinaire et
une enquête remarquable sur tout ce qui a permis à ce monstre d'échapper à tous
ceux qui voulaient lui faire payer ses crimes de guerre.
Comme je le disais on ne sort pas indemne de ce livre et
son prix Renaudot est vraiment justifié car c'est de la littérature qui est un
véritable devoir de mémoire.
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