lundi 24 juin 2019

La Disparition de Josef Mengele de Olivier Guez



1949 : ancien médecin SS à Auschwitz, coupable d’expérimentations atroces sur les déportés, Josef Mengele s’enfuit en Argentine.
1979 : après trente ans de traque, il meurt mystérieusement au Brésil.

Caché derrière divers pseudonymes, protégé par ses réseaux et par l’argent de sa famille, soutenu à Buenos Aires par une communauté qui rêve du Quatrième Reich, Mengele croit d’abord pouvoir s’inventer une nouvelle vie... En Allemagne, l’heure est à la reconstruction, l’Argentine de Peron est bienveillante, le monde entier veut oublier. Mais la traque reprend, menée par le Mossad puis par le chasseur de nazis Simon Wiesenthal. Avec l’aide de sympathisants, Mengele trouve un temps refuge au Brésil, auprès d’un couple de Hongrois, dans une ferme reculée. Son errance ne connaîtra plus de répit. De planque en planque, entouré d’une meute de chiens, perché sur le mirador qu’il a fait construire pour guetter les dangers qui le menacent, isolé, déguisé, dévoré d’angoisse, Mengele finira noyé sur une plage brésilienne.
Comment le médecin SS a-t-il pu passer entre les mailles du filet international trente ans durant ? De quelles complicités en Allemagne de l’Ouest et en Amérique du Sud a-t-il bénéficié ? L’histoire est inouïe, elle est dérangeante. La barbarie nazie y croise la modernité des années 1960 et 1970, et nos ambiguïtés occidentales : que faire des hommes qui ont commis le mal ?
La Disparition de Josef Mengele est une plongée au cœur des ténèbres. Anciens nazis, agents du Mossad, femmes cupides et dictateurs d’opérette évoluent dans un monde corrompu par le fanatisme, la realpolitik, l’argent et l’ambition. Voici l'odyssée dantesque de Josef Mengele en Amérique du Sud. Le roman-vrai de sa cavale après-guerre.

Editions Le Livre de Poche
256 pages  
Publié le  22 Août 2018 
A propos de l'auteur : ici

Un roman dur, éprouvant  et qui ne laisse pas indemne. 
Un roman nécessaire pour ne pas oublier, pour tenter de comprendre comment le boucher d'Auschwitz, l'ange de la mort de ce camp de concentration a pu échapper à toutes les recherches entreprises pendant les 30 années de sa cavale.

Mengele à la fin de la seconde guerre mondiale s'enfuit en Amérique du sud. Avec l'appui du gouvernement Peron et l'aide de nazis réfugiés comme lui dans ces pays peu regardants, il va vivre au départ une vie bien tranquille et même aisée puis la chance va tourner et il devra s'enfuir de nouveau et vivre dès lors une vie de fugitif.

Mengele est décrit comme un être imbu de lui-même, ne comprenant pas ce qu'il avait fait de mal en faisant ces expériences sur les déportés.

Le personnage nous est odieux, il nous dégoûte au plus profond de nous-même et rien n'atténue la peur qu'il engendre.

Olivier Guez réussit vraiment une œuvre extraordinaire et une enquête remarquable sur tout ce qui a permis à ce monstre d'échapper à tous ceux qui voulaient lui faire payer ses crimes de guerre.

Comme je le disais on ne sort pas indemne de ce livre et son prix Renaudot est vraiment justifié car c'est de la littérature qui est un véritable devoir de mémoire.


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