Les années 1915 et 1916 ont marqué, pour Henri Barbusse, des dates décisives. C'est en 1915 qu'il a vécu Le Feu dans les tranchées du Soissonnais, de l'Argonne et de l'Artois, comme soldat d'escouade, puis comme brancardier au 231e régiment d'infanterie où à s'était engagé. C'est en 1916, au cours de son évacuation dans les hôpitaux, qu'il a écrit son livre. Celui-ci, publié par les Éditions Flammarion à la fin de novembre, remportera aussitôt après le prix Goncourt. Le Feu est considéré depuis près de trois quarts de siècle dans le monde entier comme un des chefs-d'oeuvre de la littérature de guerre, un des témoignages les plus vrais et les plus pathétiques des combattants de première ligne. Témoignage impérissable aussi : Le Feu, traduit dans la plupart des langues, continue de susciter chez les jeunes un immense intérêt. Le Feu est suivi du Carnet de guerre qui permet de remonter aux sources mêmes de la création du roman épique d'Henri Barbusse.
Éditions Folio (Plus classiques) (2007)
492 pages
A propos de l'auteur : ici
Mon avis :
Suivant le conseil de lecture donné par une connaissance, je me suis lancée dans ce roman pas forcement facile tant par le sujet que par le style.
On est confronté dans ce livre à la guerre dans toute son horreur.L'histoire met en scène quelques soldats venus de toutes les régions de France, qui se retrouvent tous ensemble dans les tranchées pendant la première guerre mondiale. On suit leur quotidien, mêlé de faits divers, de combats, de blessures et de morts mais aussi de solidarité , d'amitié et de fraternité.
C'est remarquablement bien écrit et on est vraiment plongé dans toute l'aberration et l"horreur des guerres.
Henri Barbusse connaît bien son sujet car il est le narrateur de cette histoire si douloureuse et si vivante.
J'ai beaucoup aimé cette histoire tant par son écriture tellement forte et remarquable, par ses personnages si variés et différents que par l'image qu'elle donne de la guerre dans toute sa monstruosité.
Je vous en propose un court extrait qui parle beaucoup :
"C'était vraiment une pluie de feu qui s'abattait partout, mêlée à la pluie. De la nuque aux talons on vibrait, mêlés profondément aux vacarmes surnaturels. La plus hideuse des morts descendait et sautait et plongeait tout autour de nous dans des flots de lumières. Son éclat soulevait et arrachait l'attention dans tous les sens. La chair s'apprêtait au monstrueux sacrifice!... L'émotion qui nous annihilait était si forte qu'en ce moment seulement on s'est souvenu qu'on avait déjà parfois éprouvé cela, subi ce déversement de mitraille avec sa brûlure hurlante et sa puanteur. Ce n'est que pendant un bombardement qu'on se rappelle vraiment ceux qu'on a supportés déjà."Un livre dur mais nécessaire, à lire pour comprendre et ressentir encore davantage l'horreur et les souffrances de la guerre.
Ma note
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