Purge - Sofi Oksanen

En 1992, l’union soviétique s’effondre et la population estonienne fête le départ des Russes. Mais la vieille Aliide, elle, redoute les pillages et vit terrée dans sa maison, au fin fond des campagnes. 
Ainsi, lorsqu’elle trouve Zara dans son jardin, une jeune femme qui semble en grande détresse, elle hésite à lui ouvrir sa porte. Ces deux femmes vont faire connaissance, et un lourd secret de famille va se révéler, en lien avec le passé de l’occupation soviétique et l’amour qu’Aliide a ressenti pour Hans, un résistant. La vieille dame va alors décider de protéger Zara jusqu’au bout, quel qu’en soit le prix. 
Sofi Oksanen s’empare de l’Histoire pour bâtir une tragédie familiale envoûtante. Haletant comme un film d’Hitchcock, son roman pose plusieurs questions passionnantes : peut-on vivre dans un pays occupé sans se compromettre ? Quel jugement peut-on porter sur ces trahisons ou actes de collaboration une fois disparu le poids de la contrainte ? 
Des questions qui ne peuvent que résonner fortement dans la tête des lecteurs français.

Editions Le Livre de Poche

Publié en 2012 

 430 pages
Traduit par Sébastien Cagnoli

A propos de l'auteur : ici 

Un roman qui me parlait depuis un bon moment et qui traînait dans ma PAL faute de temps pour l'ouvrir. Le challenge lectures nordiques est arrivé à point pour me permettre de faire remonter ce roman des profondeurs de mes étagères.
Pour ne rien vous cacher, j'ai un avis très partagé sur ce roman, j'y ai trouvé une belle histoire, très dure mais en même temps fort émouvante mais en parallèle je m'y suis ennuyée car j'ai eu une impression de longueur dans le roman et de lenteur absolue dans la narration de l'histoire.
De plus, décidément  je ne suis pas fan de ces histoires ou chaque chapitre correspond à une période différente  sans logique et sans suite. Bien sur que dans certaines histoires les retours en arrière sont indispensables pour comprendre le récit et dans celui ci c'est le cas, mais pourquoi passer d'une année à une autre sans continuité à chaque chapitre. Nous passons ainsi de 1992 à 1946 pour revenir ensuite à 1991, repartir en 1936 et nous retrouver de nouveau en 1992 ....etc etc etc....
La période historique est par contre très bien rendue et les sentiments des divers personnages parfaitement bien évoqués. Ce sont de beaux personnages féminins avec beaucoup de force, de courage tout en étant pétris d'incertitude, de doute et de mensonge.
Le lieu du roman est intéressant aussi, l'Estonie (c'est marrant de me retrouver à lire 2 romans parlant de ce pays en peu de temps), c'est fort dépaysant et ceci d'autant plus qu'on suit l’évolution du pays de son appartenance à l'URSS jusqu'à son indépendance avec son cortège de rebondissements, délations,peurs mais aussi espoirs.
L'écriture également ne m'a pas emballée, j'ai trouvé que ça manquait de vivacité et de rythme, des passages vraiment très longs m'ont ennuyée et j'ai trouvé ce roman vraiment très long à lire.
Pour conclure, une histoire intéressante mais une narration trop lente qui m’a déçue.

Ce roman est lu dans le cadre du :