« Une vie, et j'étais bien placé pour le savoir, vaut entre trente et quarante mille euros. Une vie ; le col enfin à dix centimètres, le souffle court, la naissance, le sang, les larmes, la joie, la douleur, le premier bain, les premières dents, les premiers pas ; les mots nouveaux, la chute de vélo, l'appareil dentaire, la peur du tétanos, les blagues, les cousins, les vacances, les potes, les filles, les trahisons, le bien qu'on fait, l'envie de changer le monde. Entre trente et quarante mille euros si vous vous faites écraser. Vingt, vingt-cinq mille si vous êtes un enfant. Un peu plus de cent mille si vous êtes dans un avion qui vous écrabouille avec deux cent vingt-sept autres vies. Combien valurent les nôtres ? » À force d'estimer, d'indemniser la vie des autres, un assureur va s'intéresser à la valeur de la sienne et nous emmener dans les territoires les plus intimes de notre humanité. Construit en forme de triptyque, On ne voyait que le bonheur se déroule dans le nord de la France, puis sur la côte ouest du Mexique. Le dernier tableau s'affranchit de la géographie et nous plonge dans le monde dangereux de l'adolescence, qui abrite pourtant les plus grandes promesses.
Éditions JC Lattés
Publié en 2014
360 pages
A propos de l'auteur : ici
Coup de coeur indéniable pour ce dernier roman d'un de mes auteurs préférés.
Coup de coeur indéniable pour ce dernier roman d'un de mes auteurs préférés.
J'ai
toujours aimé les romans de
Grégoire Delacourt mais ce roman est pour moi une marche au dessus des autres.
L'écriture
est maitrisée à un point remarquable, l'histoire est forte, cruelle, réelle,
triste et en même temps tellement
sensible et pleine d'espoir et de rédemption.
Trois
parties bien distinctes composent la trame de cette histoire. On voit
l'évolution du personnage, sa chute, son parcours de défaite et de douleur
jusqu'au drame et à la fuite pour tenter d'oublier à défaut de rebondir. Dans le dernier chapitre c'est à sa
fille que s’intéresse l'auteur, à sa vie, ses douleurs, ses interrogations et sa haine du père.. jusqu’où iront ces deux personnages
dans l'acceptation, le pardon et l'oubli?
Chaque
chapitre correspond à la valeur monétaire
d'une action mais tout est-il monnayable? Certaines actions, certains moments
ont-ils une valeur plus importante
que d'autres et surtout qui peut
chiffrer tout ça?
Les
personnages du roman sont un bijou de sincérité, de
douleur mais aussi d'espoir.
Un roman nominé pour le Goncourt.... qui le mérite amplement.
Raté...je pensais à celui-ci en déception, car c'en fut une pour moi. Et c'est un coup de coeur...
RépondreSupprimerJe crois que je suits tellement fan de cet auteur que j'aurai du mal à être déçue..
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