En trois films et un
crash automobile, James Dean est devenu une icône intemporelle, toujours aussi
insaisissable. Vivre vite, roman choral tout en nuances, porte un regard intime
et inédit sur l'existence tumultueuse du jeune prodige, mort à l'âge de 24 ans.
Aucun comédien de sa génération n'a réussi
à incarner avec autant de naturel cette jeunesse rebelle prête à faire sauter
les tabous de l'Amérique puritaine. Mais qui était vraiment James Dean, cet
enfant terrible et surdoué du cinéma américain ? Que cachait-il en réalité
derrière cette moue sensuelle et cette chevelure en bataille gravées dans
toutes les mémoires ?
On raconte souvent James Dean par le prisme
de sa mort prématurée. Philippe Besson a fait le choix inverse : décrire une
enfance singulière, heureuse, une adolescence tourmentée, une jeunesse
fulgurante, tenter de cerner un jeune homme dans toute sa complexité, dans
toute son ambiguïté, aussi. À l'inverse d'un documentaire ou des vivants
rendent hommage à un disparu, dans ce livre, ce sont des disparus qui évoquent
un James Dean incarné et vivant. Philippe Besson réalise ici un tour de force
en faisant s'exprimer une trentaine de personnages (sa mère, le professeur de
théâtre de son lycée, ses colocataires à New York, les metteurs en scène – Nicholas
Ray, Elia Kazan – et les actrices – Liz Taylor, Natalie Wood – qui l'ont
côtoyé...), recomposant par petites touches la personnalité de James Dean,
avant tout dans sa dimension privée.
Sa mère, qu'il adore, lui transmet le goût
des arts, mais elle meurt hélas d'un cancer alors qu'il n'a que neuf ans. Son
père l'abandonne alors aux bons soins de sa tante et part sur le front.
L'adolescence de James Dean, dans l'Indiana, se partage entre les tâches de la
ferme ou il grandit et les cours de théâtre de son lycée, qui le passionnent.
De New York à Los Angeles, entre ses classes à l'Actors Studio et divers petits
boulots, Jimmy poursuit son seul rêve : devenir acteur, pour devenir un autre.
Une première apparition dans une publicité pour Pepsi suffit à lancer sa
carrière. Dès lors, les plus grands réalisateurs se l'arrachent. Redouté pour
ses retards sur les plateaux, ses colères, ses enfantillages, obsédé par la
vitesse et collectionneur de voitures de course, couvé par les femmes, adulé
par les filles mais attiré par les garçons, il laisse flotter une aura de
mystère autour de lui et ne laisse que de rares privilégiés partager son
intimité. Jusqu'à ce qu'en 1955, sa Porsche Spyder 550 vienne s'écraser contre
un poteau télégraphique, mettant fin à cette trajectoire foudroyante.
« Il faut vivre vite, mourir jeune, et
faire un beau cadavre » : telle était la formule provocatrice, mais ô combien
prémonitoire que James Dean aimait répéter à son entourage. Dans ce portrait
kaléidoscopique, on découvre un garçon inconsolable et myope, capable du pire
comme du meilleur, et dont le destin semble n'avoir jamais été autre que de
filer telle une comète.
Editions Julliard
Publié en 2015
238 pages
A propos de l'auteur : ici
Philippe Besson, un auteur dont je n'avais encore rien lu et dont
je voulais absolument découvrir l'œuvre tant j'ai entendu et lu d'avis positifs
sur ses romans.
Une bonne occasion de découvrir ses livres en commençant par celui
qu'il consacre à cet acteur mythique qu'est James Dean.
Jimmy Dean, acteur fulgurant qui en seulement 3 films est devenu
une icône du cinéma américain et une idole pour tous les jeunes dans les années
50.
Cet année on fête les 60 ans de sa disparition au volant de cette
Porsche mythique et c'est un bel hommage que rend l'auteur à cet homme qui a
fait sienne cette formule : « Il faut vivre vite,
mourir jeune, et faire un beau cadavre ».
Ce roman choral nous
raconte la courte vie de James Dean, ses débuts à l'écran dans les encarts publicitaires,
sa rencontre avec Elia Kazan, ses relations amoureuses féminines et masculines
mais surtout nous montre un jeune homme un peu perdu, déboussolé par la mort
prématurée de sa maman, abandonné par son père et élevé par sa tante.
En faisant parler des personnages qui
ont connu James Dean mais qui eux aussi sont morts on mesure le charisme de ce
jeune homme et l'importance qu'il avait pris dans tant de vies puisqu'ils
notent tous les années qu'ils lui ont survécu.
C'est un roman magnifique, qui parle
d'un personnage hors du commun, d'un jeune homme bourré de talent dont la vie a
filé comme une météorite. Il nous offre la possibilité de découvrir des
facettes méconnues de Jimmy, de l'imaginer dans ses doutes et surtout dans ses
certitudes, un personnage fascinant, pas forcément facile à cerner ni à vivre
mais tellement fort et géant.
Comme je le disais je ne connaissais
pas l'écriture de Philippe Besson et je dois dire que je suis conquise
totalement, quelle fluidité, quelle douceur et en même temps quelle
affirmation. C'est tout simplement magnifique, une des plus belles écritures
que j'ai découvert ces dernières années.
Dans ma PAL j'ai De là on voit la mer
que je place dans ma PAL prioritaire absolument et je sais que je n'en ai pas
fini avec cet auteur... loin de là.
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