Comment
fabrique-t-on les mots ? Jeanne, l'héroïne de La grammaire est une chanson
douce, a sa méthode : pour expliquer, elle raconte. Il était une fois un
dictateur qui trouvait son pays trop bavard. Il était une fois le Capitan,
vieux navigateur et collectionneur de dictionnaires. Il était une fois deux
soeurs virulentes, l'une aimant le grec et l'autre militante du latin. Il était
une fois un trafiquant d'oiseaux rares. Il était une fois un café où les
couples se réconcilient, au lieu de divorcer. Il était une fois une mine d'or
abandonnée... Nous avons créé les mots. Et si les mots, à leur tour, nous
inventaient ?
Editions
Le Livre de Poche
Publié
en 2015
144
pages
A
propos de l'auteur : ici
J'ai
lu la grammaire est une chanson douce il y a un moment et j'avais énormément
aimé cette histoire. Quand il m'a fallu trouver un auteur siégeant à l'Académie
Française pour le défi 2017, j'ai aussitôt pensé à Erik Orsenna et j'ai acheté
ce roman : la fabrique des mots.
C'est
un petit roman de moins de 150 qui de ce fait se lit très vite, il est certes
plutôt destiné à la jeunesse mais pas seulement car en le lisant et en le
savourant on reprend conscience de bien des évidences dans la construction des
mots et surtout de leurs origines.
Trouvant
son pays trop bavard, le dictateur Necrole décide de limiter les mots
utilisables à 12, et pas de chance ce sont tous des verbes.
Madame
Laurencin , institutrice, décide avec sa classe d'entrer en résistance, de
sauver et de préserver les mots.
Partis
en balade pour rencontrer d'autres amoureux des mots, les enfants vont
découvrir les racines, les préfixes et les suffixes mais surtout s'apercevoir très
rapidement des nombreuses origines étrangères des mots et de la tolérance que
cette découverte engendre.
Le
roman est illustré par de jolis dessins qui rendent parfaitement la douceur et
la poésie de ce texte.
Erik
Orsenna est un magicien des mots et il faut vraiment découvrir et faire
découvrir ces petits romans qui parlent de la beauté de la langue française et
du danger à trop vouloir l'appauvrir.
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