"Ma mère est
morte un dimanche matin. Quand mon ami pater m'a demandé ce que je comptais
faire pour l'enterrement, j'ai répondu entre mes larmes : - J'irai lundi place
Gambetta... - T'es con ! S’exclama-t-il alors. Tu ferais mieux d'aller rue des
Rigoles, il y a des Pompes beaucoup moins cher ! Ce n'était pas la première
fois que d'une rigolade inattendue Pater m'arrachait aux eaux noires de la
mélancolie...
Editions
Le Livre de Poche
Publié
en 2004
220
pages
A
propos de l'auteur : ici
Je
connaissais Gérard Mordillat pour ses films mais je n'avais encore jamais eu
l'occasion de le lire, c'est maintenant chose faite grâce à ma belle-mère qui a
adoré ce roman et me l'a prêté.
L'auteur
commence son autobiographie au lendemain de la mort de sa mère et ensuite
remonte le temps, racontant son enfance dans ce XXème arrondissement de Paris
où il a vécu entre un père serrurier à la SNCF et une mère professeur d'anglais
à l'école Berlitz, au 222 rue des Pyrénées.
Pour
qui connait un peu le quartier c'est un retour dans un arrondissement qui a
bien changé depuis toutes ces années.
C'est
une ambiance, une solidarité, des amitiés et tout un sentiment d'appartenir à
un quartier et une famille que nous raconte l'auteur.
D'anecdotes
en anecdotes on remonte les années, passant la scolarité en revue puis la vie
active, à cette époque où trouver du travail n'était pas le casse-tête et le
drame actuel.
C'est
très souvent extrêmement drôle, certaines expressions ou réflexions m'ont fait
hurler de rire mais à certains moments le narrateur devient plus sérieux, plus
tendre et même nostalgique.
Tout
ceci fait de ce roman une lecture bien agréable qui nous procure de sacrés bons
moments d'hilarité mais entraîne également des réflexions sur le bien-fondé du
chemin qu'on a pris à trop vouloir déshumaniser les quartiers parisiens.
Ecriture
sympa, argotique bien souvent qui fait appel à notre imagination.
Un
roman à découvrir si on aime se plonger dans un passé pas si lointain qui parle
au cœur.
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