mardi 31 mai 2011

Les ailes du sphinx - Andrea Camilleri



Montalbano fait grise mine.
Depuis son incartade avec une très jeune demoiselle, ses relations avec Livia, son éternelle fiancée génoise, battent de l'aile. Sans compter que son récent infarctus l'inquiète. Mais pas le temps de s'apitoyer sur son sort, car le corps d'une femme vient d'être découvert dans une décharge. Et rien n'est fait pour faciliter l'identification. Elle est nue, aucun vêtement ni papier n'ont été retrouvés à proximité.
Seul un petit tatouage sur l'épaule gauche pourrait aider les enquêteurs. Un papillon, un sphinx, étrange point commun avec plusieurs immigrées de l'Est, accueillies par une association catholique. Une bonne œuvre pas très claire... Alors qu'il s'occupe d'un mystérieux enlèvement survenu au même moment, Montalbano se heurte à l'évêque et aux hautes sphères de l’Église et de l’État, mobilisées jusqu'à Rome pour entraver la découverte d'une vérité... glaçante.
Éditions Pocket (Policier)
Publié en 2010
260 pages
Traduit par Serge Quadruppani
Mon avis :

 Mon premier Camilleri!! En fait non car j'avais tenté il y a quelques années de le lire en italien mais sans aucune réussite car au bout de quelques pages j'ai abandonné, l'italo-sicilien de l'auteur était trop ardu à comprendre pour une toscane comme moi..
Ce roman ayant atterri dans ma PAL à la suite du dernier swap (merci Lapines), je me suis donc lancée dans sa lecture, très curieuse de savoir si cette fois ci j'allais réussir à parvenir au bout du roman. 
Ma première découverte du commissaire Montalbano est donc un vrai succès, j'ai beaucoup aimé l'histoire en elle même, les intrigues, entre l'assassinat de la jeune fille inconnue et l’enlèvement du notable notre commissaire a fort à faire..sans parler de ses problèmes personnels...De prime dans un pays comme l'Italie et à fortiori dans une île comme la Sicile où malheureusement la Mafia fait régner sa loi, on se retrouve souvent confronté à la loi du silence, comme on peut le voir ici , quand on conseille à Montalbano de ne pas faire trop  de vagues...
Tout le charme du livre tient dans la façon hilarante et truculente qu'a Camilleri de mettre en scène ses personnages,certains passages sont à mourir de rire et les situations cocasses s'enchainent pour notre plus grand plaisir. C'est vraiment une lecture terriblement attachante et passionnante.
Un bémol toutefois , pour moi : la traduction! Je conçois tout à fait qu'elle soit difficile en raison de la particularité du langage de Camilleri et qu'il soit peu évident de transcrire une langue qui est presque impossible à traduire tellement elle est particulière mais je suis restée vraiment perplexe sur la nécessité de mettre des "a" devant tous les verbes (même si au final on fini par s'y faire mais c'est vraiment étonnant), par contre j'ai apprécié de trouver souvent le texte original avec sa traduction dans la même phrase, ça donnait vraiment un côté authentique au texte...

En résumé... ce ne sera surement pas mon seul Camilleri, j'ai bien l'intention de poursuivre ma connaissance du célèbre commissaire mais aussi et surtout de reprendre le roman en italien que j'ai acheté il y a un moment et cette fois ci de réussir à le lire intégralement...

Un immense merci à Odile (Lapines) pour cet excellent livre...
Ma note :

2 commentaires:

  1. je ne connais pas cette auteure, mais vu que certains passages sont "à mourir de rire" je pense qu'il va finir dans ma wish list. Dommage pour l'étrangeté de la traduction :) Merci pour cette découverte.

    RépondreSupprimer
  2. Laeti,c'est un auteur masculin italien ( Sicilien plus exactement) très connu mondialement (je crois) dont l'écriture est vraiment savoureuse..
    La traduction effectivement m'a vraiment perturbée mais c'est pas grave, l"'histoire en elle même vaut largement le coup.

    RépondreSupprimer