C'est en participant avec sa fille à une manifestation contre un projet de loi sur l'immigration que Tahar Ben Jelloun a eu l'idée d'écrire ce texte. "Je suis parti du principe que la lutte contre le racisme commence avec l'éducation. On peut éduquer des enfants, pas des adultes." Questionné sur les multiples dimensions du racisme, l'auteur s'emploie à préciser le sens des mots et montre combien "on ne naît pas raciste mais on le devient". Si la lutte contre le racisme est un réflexe quotidien, elle passe d'abord par le langage, certaines expressions - rire jaune, tête de turc, travail d'arabe - véhiculant des préjugés xénophobes.
Editions Seuil
Publié en 1998
Format Epub
30 pages sur Kobo
A propos de l'auteur : ici
A la suite d'une manifestation contre le projet de loi sur l’immigration Tahar Ben Jelloun écrit ce court texte en s'adressant à sa fille et il tente ainsi d'expliquer comment on devient raciste.
De questions en affirmations et en interrogations, il met le point et l'accent sur l'éducation qui conditionne cet état d'esprit car comme il le dit, et comme je le crois aussi, on ne naît pas raciste, on le devient.
Tahar Ben Jelloun n'élude aucune question, il passe en revue les différentes raisons qui peuvent faire passer un individu de la tolérance au racisme. L'ignorance, la peur de la différence de l'inconnu, la bêtise toutes ces situations où l'étranger devient l'ennemi, tout en rappelant qu'on est toujours l'étranger de quelqu'un.
Ce roman qui se lit vraiment trés vite, devrait être découvert par plein de personnes car s'adressant à des enfants, il est d'une clarté absolue et l'auteur n'impose pas sa vision des choses mais expose les éléments d'une façon claire, logique et compréhensible.
Pour certains adultes il est trop tard, mais si tous les enfants pouvaient le lire, peut être pourrions espérer un avenir plus serein et non le sceptre d'un retour effrayant de l'immonde absolu .
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