Lorsque j'ai compris que Daniel était atteint d'Alzheimer, je me suis sentie déboussolée mais je n'ai pas renoncé au bonheur, même si au début il semblait s'être enfui loin de nous. Dix ans plus tard tout me paraît plus simple : le seul fil d'Ariane qui permet de se tirer de tous les pièges que la pathologie dresse sous nos pas est justement celui qui mène au bonheur partagé. Aucun autre n'est fonctionnel. Seul le bonheur assure la collaboration active du patient dans la vie quotidienne, une collaboration précieuse et irremplaçable. Retrouver le sourire, rendre le sourire. Est-ce un travail? Une fatigue? Non, c'est plutôt un savoir-faire et un savoir-être, qui se cultivent au même titre que toutes les activités humaines. Il ne faut jamais perdre de vue que la maladie d'Alzheimer est une maladie de la gestion d'information. Trop d'informations fait bugger le cerveau et une absence d'informations utiles l'empêche de fonctionner. Entre les deux il y a de la place pour aménager le bonheur des patients.
Editions
Michel Lafon (Témoignage)
Publié en
2015
248 pages
A propos de l'auteur : ici
Deuxième livre lu de Colette Roumanoff sur
l'accompagnement d'un patient atteint d'Alzheimer et une nouvelle fois je reste
sous le charme de cette histoire qui bien sûr est inspirée de la vie réelle de
l'auteure devenue aidante de son mari malade mais qui véhicule surtout de
grandes idées , qui donne vraiment l'espoir que la vie ne s'arrête pas à l'annonce
de cette terrible maladie et qu'on peut espérer vivre encore des moments de
bonheur.
Colette n'est pas une superwoman mais
juste une femme qui décide de ne pas baisser les bras, qui va tenter de
préserver au maximum une existence qui semble devoir voler en éclats. Bien sûr
tout n'est pas rose et bien souvent l'envie d'arrêter et de laisser faire se
pose mais c'est toujours avec intelligence et amour que l'auteure surmonte les
obstacles.
Cette maladie est juste un monstre mais on
peut tenter de le combattre avec de faibles moyens certes mais qui existent
quand même et c'est tout le mérite de cette histoire celle de nous dire que le
bonheur peut continuer d'exister malgré la maladie et même si la fin est
inéluctable, on peut encore être heureux ou du moins tout faire pour l'être
encore un peu.
Histoire autobiographique racontée avec
tendresse et amour sans aucun voyeurisme.
Elle devrait être lue par toutes les
personnes qui se retrouvent confrontées à cette maladie pour qu'elles ne
perdent pas l'espoir.
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