lundi 5 février 2018

Sans elle - Amélie Antoine







Il était une fois une famille heureuse et unie.
Des jumelles de six ans qui se ressemblaient comme deux gouttes d'eau.
Des enfants fusionnelles qui grandissaient ensemble et s’adoraient.
Jusqu’à un soir de feu d’artifice où l’une d’elles se volatilise brutalement.

Il était une fois deux fillettes inséparables.
Jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’une.
Il était une fois une histoire qui n’a rien d’un conte de fées.

Editions Autoédité
396 pages
Publié le  9 Novembre 2017
A propos de l'auteur : ici


Après avoir lu le roman Avec elle de Solène Bakowski, j'ai enchainé avec celui d’Amélie Antoine, Sans elle, qui repart exactement au même endroit mais ce déroule totalement différemment.
Nous sommes de nouveau le 14 juillet 2004, et Coline est toujours punie par sa maman et ne pourra pas aller regarder le feu d'artifice avec sa sœur jumelle Jessica. Les mêmes scènes se retrouvent, il y a toujours l'homme qui donne des  bracelets lumineux et l'envie de Jessica d'aller en chercher deux. Il y a cet instant où le destin change la donne et fait disparaitre Jessica.
Jessica en effet disparait totalement après avoir été chercher les bracelets, commence alors l'attente, l'horreur et l'absence.
Dans ce roman, Coline va devoir vivre avec le vide de  sa jumelle, va devoir grandir en se forgeant sa propre personnalité, va devoir aussi remplir l’absence laissée par sa sœur et tout ceci va la conduire vers son destin.
La disparition dans ces conditions de Jessica rappelle bien sur les disparitions d'enfants dont les photos jaunissent dans les commissariats. On imagine sans peine l'horreur de ne pas savoir ce qu'il est arrivé à l'enfant, de ne pas savoir qui l'a fait disparaitre, On peut également imaginer l'intensité de la culpabilité, les reproches et le rejet de la faute et la famille qui éclate par trop de douleurs.

Dans cette histoire Coline, celle qui reste va se trouver confrontée non seulement à l'absence de  sa jumelle mais aussi au vide que celle-ci laisse dans la famille et au fait de trouver sa place sans prendre celle de sa sœur car rien ni personne ne peut remplacer ce vide.
Coline doit aussi grandir dans le culte de cette sœur qui était beaucoup lumineuse qu'elle et qui attirait tous les regards et il est difficile de se forger une personnalité quand l'absence ronge les relations.
Ce roman est poignant, autant si ce n’est plus que celui de Solène Bakowski car on ressent toute la détresse (même cachée) de Coline.
L'écriture est très agréable et donne beaucoup de profondeur à cette lecture.
Je ne connaissais pas Amélie Antoine mais je sais que je lirai d'autres romans de cette auteure dès que possible.


En tous les cas, ce fut une super expérience de lire ces deux romans et je remercie la plateforme NetGalley pour m'avoir permis de me régaler avec ces deux histoires.


#SansElle #NetGalleyFrance




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