Il était une fois
une famille heureuse et unie.
Des jumelles de six ans qui se ressemblaient
comme deux gouttes d'eau.
Des enfants fusionnelles qui grandissaient
ensemble et s’adoraient.
Jusqu’à un soir de feu d’artifice où l’une
d’elles se volatilise brutalement.
Il était une fois deux fillettes inséparables.
Jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’une.
Il était une fois une histoire qui n’a rien
d’un conte de fées.
Editions
Autoédité
396
pages
Publié
le 9 Novembre 2017
A
propos de l'auteur : ici
Après
avoir lu le roman Avec elle de Solène Bakowski, j'ai enchainé avec celui d’Amélie
Antoine, Sans elle, qui repart exactement au même endroit mais ce déroule
totalement différemment.
Nous
sommes de nouveau le 14 juillet 2004, et Coline est toujours punie par sa maman
et ne pourra pas aller regarder le feu d'artifice avec sa sœur jumelle Jessica.
Les mêmes scènes se retrouvent, il y a toujours l'homme qui donne des bracelets
lumineux et l'envie de Jessica d'aller en chercher deux. Il y a cet instant où
le destin change la donne et fait disparaitre Jessica.
Jessica
en effet disparait totalement après avoir été chercher les bracelets,
commence alors l'attente, l'horreur et l'absence.
Dans
ce roman, Coline va devoir vivre avec le vide de sa jumelle, va devoir
grandir en se forgeant sa propre personnalité, va devoir aussi remplir l’absence
laissée par sa sœur et tout ceci va la conduire vers son destin.
La
disparition dans ces conditions de Jessica rappelle bien sur les disparitions
d'enfants dont les photos jaunissent dans les commissariats. On imagine sans
peine l'horreur de ne pas savoir ce qu'il est arrivé à l'enfant, de ne pas
savoir qui l'a fait disparaitre, On peut également imaginer l'intensité de la
culpabilité, les reproches et le rejet de la faute et la famille qui éclate par
trop de douleurs.
Dans
cette histoire Coline, celle qui reste va se trouver confrontée non seulement à
l'absence de sa jumelle mais aussi au vide que celle-ci laisse dans la
famille et au fait de trouver sa place sans prendre celle de sa sœur car rien
ni personne ne peut remplacer ce vide.
Coline
doit aussi grandir dans le culte de cette sœur qui était beaucoup lumineuse
qu'elle et qui attirait tous les regards et il est difficile de se forger une
personnalité quand l'absence ronge les relations.
Ce
roman est poignant, autant si ce n’est plus que celui de Solène Bakowski car on
ressent toute la détresse (même cachée) de Coline.
L'écriture
est très agréable et donne beaucoup de profondeur à cette lecture.
Je
ne connaissais pas Amélie Antoine mais je sais que je lirai d'autres romans de
cette auteure dès que possible.
En
tous les cas, ce fut une super expérience de lire ces deux romans et je
remercie la plateforme NetGalley pour m'avoir permis de me régaler avec ces
deux histoires.
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