1884 : Une maison d’éducation surveillée ferme ses portes.
Des adolescents décharnés quittent le bagne sous le regard des paysans qui sont
aussi leurs geôliers.
Quinze ans plus tard, l’ombre du bâtiment
plane toujours. Les habitants ont beau feindre de l’ignorer, les terribles
souvenirs qu’il contient continuent d’étouffer leur communauté. Aussi,
lorsqu’une jument se putréfie ou qu’un troupeau de chèvres est décimé par une
maladie, il faut des responsables. Les habitants, tous coupables ou complices
de monstruosités, s’accusent du mal qui rôde. Dans ce chaos, c’est aussi
l’itinéraire de Blanche, une jeune-fille abusée par son oncle, qui tente
d’échapper au fatalisme et à la violence à laquelle elle est destinée.
Nous sommes aux confins des Cévennes, là
où la religion règne en maître. Là où la terre est dure et le climat rude.
Editions Albin Michel
336 pages
Publié le 27 février 2019
A propos de l'auteur : ici
Je ne connaissais pas l'auteur et quand Babelio m'a
proposé ce partenariat Masse critique privilégié, je n'ai pas hésité trop
longtemps car j'aime découvrir de nouveaux auteurs..
Me voici donc essayant d'expliquer ce qui est ressorti de
cette lecture qui fut à la fois intéressante et laborieuse.
Tout commence en 1884 dans un bagne pour enfants, les
enfants quittent ce bagne sous le regard sombre des habitants voisins.
Puis nous voici 15 ans plus tard, le bagne n'est plus
utilisé, les habitants eux sont toujours là.
C'est avec ces habitants que nous allons continuer, chacun
son tour racontera l'histoire et de sombres secrets finiront par être exhumés.
C'est une histoire qui aurait pu être passionnante mais j'ai
trouvé que l'auteur avait péché par un excès de « brouillonerie » (Ok
c'est un mot inventé mais je n'en trouve pas d'autre aussi parlant).
En fait on part de ce bagne terrible, horrible et puis on
en entend plus parler pendant beaucoup de pages, c'est seulement après de
nombreux chapitres qu'il réapparait dans le roman, or il a eu une place
prépondérante dans la vie des villageois et le secret qu'ils partagent découle
vraiment de la vie et de la mort de ces enfants.
Les personnages eux aussi sont présentés sans une vraie
logique, j'ai même eu du mal à les retenir tellement je n'arrivais pas à les
suivre.
Par contre, la plume est très belle et raconte à merveille
la noirceur de ces contrées où la survie est tellement importante car la terre
est rude comme la vie de ces villageois.
Certaines scènes sont même terriblement dures et
éprouvantes.
L’autre côté touchant ce sont les petits textes qui
inaugurent chaque chapitre et qui évoquent les enfants emprisonnés, on lit leur
âge, l’accusation souvent sordide ou invraisemblable, leur univers familial et
la date de leur décès. Quand on fait le calcul cela fait terriblement mal au cœur
de les voir décéder aussi jeunes.
C'est tout de même un roman dont on ne sort pas indemne
car il est aussi sombre que la terre cévenole et de ce fait malgré les défauts
que je lui ai trouvé ce fut une lecture prenante qui m'a touchée.
Merci aux Editions Albin Michel et à Babelio pour cette
lecture.
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