Cette année-là, j’avais vingt-deux ans et j’allais, au même
moment, rencontrer l’insaisissable Paul Darrigrand et flirter dangereusement
avec la mort, sans que ces deux événements aient de rapport entre eux. D’un
côté, le plaisir et l’insouciance ; de l’autre, la souffrance et l’inquiétude.
Le corps qui exulte et le corps meurtri. Aujourd’hui, je me demande si, au
fond, tout n’était pas lié
Editions Julliard
300 pages
Publié le 24 Janvier 2019
A propos de l'auteur :ici
Après le remarquable "arrête avec tes mensonges"
Philippe Besson continue d'explorer sa jeunesse et ses amours.
Dans cette histoire il nous raconte sa rencontre avec un
certain Paul Darrigrand lors de ses études à Bordeaux.
Paul Darrigrand est également étudiant, un peu plus âgé
que lui mais surtout marié à la très jolie Isabelle, ce qui ne l'empêchera pas
de commencer une relation amoureuse avec notre auteur.
Etre amoureux, aimer mais ne pas pouvoir vivre cette
relation au grand jour, Philippe Besson a déjà connu cela comme il l'a si bien
raconté dans « Arrête avec tes mensonges » mais ici c'est encore plus
difficile car il y a une tierce personne en la femme de son amant. Femme avec
qui d’ailleurs l'auteur noue une amitié.
Quand Paul décide de partir finir ses études à Paris, la
maladie s'invite dans la vie de l'auteur. Maladie qui va le conduire à
l'hospitalisation et à s'interroger sur la cause à effet entre cet amour
contrarié et cette maladie du sang.
En aparté de cette histoire l'auteur nous évoque les
situations qui l'ont conduit à écrire ses romans. Quelques fois même en
transposant les personnages, c'est vraiment intéressant comme dans un garçon d’Italie
qui évoque l’adultère d’un homme marié avec un autre homme ou dans mon frère
dans lequel le frère de l’auteur tombe malade. Ces deux situations ne sont pas
sans évoquer celles vécues par l’auteur lui-même.
Encore une fois l'exploration de la jeunesse de l'auteur,
de ses amours et de ses désillusions est passionnante et tellement pleine de
sensibilité.
De cette écriture tellement remarquable, il nous raconte
un pan de sa vie avec toute la pudeur qu'on peut mettre dans cette évocation,
c'est vraiment très beau.
Philippe Besson continue de m'enchanter et je vais
continuer ma découverte de son œuvre.
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