samedi 1 décembre 2012

La verticale du mal : Le dernier festin - Fabio M. Mitchelli



Dans tous ses avatars, si le Mauvais possède la plus infernale des laideurs, elle est intérieure, cachée à l’oeil des mortels ; ne reste apparente que sa somptueuse beauté, appât irrésistible pour les humains qui sont le seul gibier digne de cet extrême prédateur. Dale Tylon, le personnage central de La verticale du mal, en est la plus parfaite incarnation dans ce dernier volet de la trilogie des Verticales. Avec La verticale du mal l’auteur nous entraîne dans une nouvelle forme d’addiction au tréfonds des pires pulsions qui soient. La peinture qu’il nous offre ici est véritablement une porte qui s’ouvre à une autre dimension, celle, absolue, du mal. L’esprit humain souhaiterait que certaines choses restent à jamais inconcevables… Et pourtant…

Extrait : « Seules, suspendues sur les murs du salon, deux toiles pharaoniques de quatre mètres par trois se faisaient face sur les gigantesques murs qui s’opposaient. Sur les toiles, un style abstrait s’étalait dans une monochromie sauvage, un chevauchement de teintes rouges qui se déroulaient sur l’ensemble de la surface blanche ; des carnations rouges qui se déclinaient en de nombreuses nuances, des tonalités plurielles qui s’étageaient jusqu’au noir. Du rouge, foncé et clair, du brun, du bordeaux, du marron foncé, marron clair, presque havane… tout le feu d’artifices d’un ensemble de pigments explosait là, sur les douze mètres carrés qui surplombaient les deux hommes. Les médias parlaient de ces deux pièces-là, rares, que possédait le peintre au cœur même de sa demeure, comme les oeuvres majeures du peintre français, comme les deux pièces qui, toujours selon la presse, étaient estimées à plusieurs dizaines de millions de dollars. Même sa demeure qui longeait Mulholland Drive, le long des Hollywood Hills, ne valait pas le tiers de ce que représentait la valeur des colossales toiles de son salon. »


Fabio M. Mitchelli signe ici son dernier thriller de la trilogie des Verticales, dont le premier opus « La verticale du fou » est toujours classé dans les meilleures ventes des livres électroniques en France. La verticale du mal s’inscrit dans l’écriture de l’auteur comme un final majeur.



Editions Ex-Aequo 

Publié en 2012

184 pages
A propos de l'auteur : ici 


Et voici donc le dernier tome de cette magnifique et originale trilogie dans laquelle je me suis complètement immergée et dont je pense que personne ne ressort  indemne.
Ce tome commence des années après le décès de Clarisse et de Chris et nous emmène dans les profondeurs de la noirceur humaine, dans ce qu'elle a de plus immonde et de plus terrible.
Au travers de personnages connus ou nouveaux nous partons à la recherche de la vérité sur les morts de Clarisse et de Chris mais aussi sur le devenir des personnages cotoyés dans les 2 tomes précédents  comme  Melvin Meideros, Kavarov,  Sohan Ordell et le capitaine Carcassone. Mais nous embarquons également à la découverte de nouveaux personnages comme le peintre Dale Tylon, les agents Klinger et Kapland... . Car en effet le roman est axé sur 2 enquêtes sur 2 continents. Quel est le lien entre ces deux recherches? Qu'est ce qui relie les meurtres  sur le sol français et sur le sol américain?
Fabio Mitchelli nous balade de découvertes macabres en découvertes émotionnelles époustouflantes. Une écriture superbe sert de façon merveilleuse un roman où se mêlent tellement de sentiments différents et contradictoires.
Les personnages sont un point fort du roman, ils donnent la pleine mesure de leur côté sombre, pas un n"est indemne de cette noirceur, pas un est seulement un gentil ou un méchant, les personnages sont tout simplement humains.
L'écriture est comme dans les autres romans absolument prenante, vraiment déliée mais en même temps un côté recherché sans esbroufe qui emporte complètement.

Je ne spoilerai pas la fin du roman mais c'est vraiment ÉPOUSTOUFLANT  J'ai retenu un cri de stupeur (j’étais dans le train...lol)  en lisant la révélation finale. A aucun moment on ne peut deviner quoi que ce soit (en tout cas moi je n'ai rien vu venir et pourtant je suis vraiment du genre à tenter de deviner l'épilogue) et la fin nous laisse complètement scotché..
Je conclurai en disant seulement: si vous aimez les polars, si vous aimez les belles écritures, si vous aimez l'originalité, si vous aimez découvrir de nouveaux auteurs bourrés de talent, vous DEVEZ lire la trilogie des Verticales, vous ne le regretterez pas !!

Un immense merci à Sarah Puente et aux Editions Ex Aequo pour cette superbe lecture. Mais aussi à l'auteur Fabio M Mitchelli pour à chaque fois nous permettre de passer de magnifiques moments de lecture.

2012



   


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