Oh... - Philippe Djian

Quelques semaines avant Noël, Michèle se réveille sur le sol de sa maison, violée. De l’agresseur, elle ne garde aucun souvenir. Pourtant, elle sent bien qu’il est là, qu’il rode toujours…
Sans le savoir, elle est en train de glisser dans une spirale où les souvenirs, le sexe et la mort se court-circuitent à si vive allure, qu’elle risque à tout moment de s’y perdre.

Editions Gallimard 

Publié en  2012 

237 pages

A propos de l'auteur : ici

J'aime énormément l'écriture de Philippe Djian, même si je n'ai pas lu (loin s'en faut) toute sa bibliographie, les quelques romans que j'ai pu découvrir m'ont toujours beaucoup intéressée.
J'ai acheté ce roman peu après la rentrée littéraire de Septembre et je l'ai mis de côté ayant toujours un truc plus urgent à lire. Il aura fallu le challenge Livra'deux pour PAL'Addict et le choix des trois romans de ma copine Ramettes pour que ce roman remonte en tête de ma PAL.
Je ne regrette vraiment pas d'avoir choisi ce roman parmi les 3 que me proposait Ramettes. C'est un roman difficile à définir, qui engendre un certain malaise car il met en avant des comportements qu'on peut trouver sans problème assez dérangeants.
Dans ce roman nous avons une femme qui a été agressée sexuellement chez elle, qui tente de reprendre sa vie ensuite, en niant plus ou moins cette agression jusqu'au jour où elle découvre dans son entourage qui est son violeur. Dés lors commence une relation assez malsaine entre elle et cet homme. Une relation qu'on a du mal à imaginer tellement elle nous apparaît comme limite choquante et dérangeante.
L'écriture de Philippe Djian exacerbe les sentiments contradictoires que nous inspire cette histoire faite de douleur, de sentiments de honte et de culpabilité mais en même temps de désir de survie à tout prix.
Les personnages sont un des points très fort de ce roman, à la fois pathétiques, perdus, agaçants mais en même temps souvent attachants, en tout les cas on suit cette histoire avec vraiment beaucoup d’intérêt et elle nous interroge sur ce qu'on peut ressentir après une agression de ce type. Maintenant je pense que peu de femmes réagiraient comme Michèle et développeraient une relation aussi malsaine avec la personne qui les a agressées mais en même temps la violence extrême  la négation de la personne comme dans un viol peut surement conduire à des comportements irrationnels et inattendus.
En tout les cas c'est un roman qui ne laisse surement pas indifférent et qui laisse une trace dans la mémoire.

Merci à Ramettes de l'avoir choisi dans mon immense PAL et d'avoir ainsi permis sa lecture plus rapide.

Ce livre est lu dans le cadre du challenge :