"J'ai rencontré
Reda le soir de Noël 2012, alors que je rentrais chez moi après un repas avec
des amis, vers quatre heures du matin. Il m'a abordé dans la rue et j'ai fini
par lui proposer de monter dans mon studio. Ensuite, il m'a raconté l'histoire
de son enfance et celle de l'arrivée de son père en France, son père qui avait
fui l'Algérie. Vers six heures du matin, il a pris plusieurs de mes affaires,
il a sorti un revolver et il a dit qu'il allait me tuer. Il m'a insulté,
frappé, violé. Le lendemain les démarches médicales, policières et judiciaires
ont commencé, qui, plus qu'elles ne réparent la violence, la prolongent et
l'aggravent." Ce livre retrace l'histoire de cette nuit et des jours
suivants. Construit comme un huis clos, il tient son originalité de la
puissance de son sujet, et de sa construction formelle. En effet, plus tard,
Edouard se confie à sa soeur, qui décrit à son tour les faits à son mari.
Edouard l'entend par une porte entrouverte. Les deux récits s'entremêlent dans
une spectaculaire opposition de langages, offrant des points de vue différents
sur ce qui s'est passé cette nuit-là, sur ce qui peut permettre de comprendre
les dynamiques de l'agression et du traumatisme. Ils évoquent l'enfance
d'Edouard, mais aussi celle de Reda et de son père, les effets de l'émigration,
du racisme, de la misère. Et posent des questions sur les mécanismes
judiciaires auxquels les victimes sont confrontées ou encore sur le rôle de
l'amitié. Ce livre propose une histoire de la violence, de ses origines, ses raisons
et ses causes.
Editions Points
240 pages
Publié le 5 Janvier 2017
A propos de l'auteur : ici
J'avais beaucoup aimé le premier roman
de l'auteur et j'avais donc acheté son deuxième roman et l'avait installé dans
ma PAL. Le challenge défi m'a permis de le ressortir et de le lire.
Si j'ai aimé En finir avec Eddy
Bellegueule je n'ai pas eu du tout le même engouement pour celui-ci.
Je me suis souvent ennuyée en le lisant
et je n'ai pas ressenti d’empathie pour le personnage d'Edouard. Je ne sais pas
si cela est dû à la construction de l'histoire qui mêle le récit de l'auteur et
la version que sa sœur raconte à son mari mais j'ai trouvé cela plutôt plat, en
tout cas sans relief et sans passion
Edouard, un soir de Noël rencontre un
jeune Kabyle Reda et le ramène chez lui. Après une nuit passée à se raconter et
à s’aimer, Reda révèle son véritable visage et dérobe des objets chez Edouard.
Confronté par celui-ci il devient violent, menace de mort Edouard et même le
viole.
Edouard décide de porter ce viol et
cette violence devant la justice mais aussi raconte son drame à sa sœur et celle—ci
retranscrit cette histoire à son mari. Le langage change, la sœur utilise un
vocabulaire pauvre, des termes du nord et le contraste entre l'écrivain et sa sœur
est tellement cruellement ressenti qu’il en est presque humiliant pour sa
famille.
Je pense n'avoir pas vraiment apprécié
ce roman également car j'ai eu le sentiment d'une caricature, que l'auteur ne
savait que parler de lui-même et que malgré la violence vécue, était presque
resté spectateur de ce drame ce qui m’a laissée moi aussi sur le bas-côté de la
route. Dommage et tant pis.
Je n'hésiterai pas à retenter un roman
d'Edouard Louis mais j'espère qu’il parviendra à sortir de ses autobiographies et
qu’il nous proposera une vraie fiction parce que son écriture est intéressante
et que le talent est là c’est certain.
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