Jean Gabin, cheminot
couvert de suie dans La Bête humaine, Simone Signoret et Jean Marais en tête
d’un cortège de manifestants, Gérard Philipe et Jean-Paul Belmondo, leaders
syndicaux, Jean Renoir, réalisateur d’une Marseillaise financée par une
souscription de la CGT, René Clément magnifiant la Résistance dans La Bataille
du rail… Durant ces années de Front populaire, de résistance au nazisme et de
Libération, les classes populaires sont à la fois dans les salles et sur les
bobines de films, des ouvriers tiennent les premiers rôles, les techniciens
occupent les studios, les stars écrivent et distribuent des tracts. Tous
descendent dans la rue pour défendre un cinéma français menacé par la
déferlante hollywoodienne. L’Écran rouge raconte une histoire oubliée, à la
fois artistique et militante, à laquelle le cinéma français, l’un des plus
vivants au monde, doit beaucoup.
Editions
De L'Atelier
240
pages
Publié
le 17 Mai 2018
A
propos de l'auteur :ici
A
travers cet ouvrage reçu dans le cadre d'une Masse critique non fiction c'est
tout un pan du cinéma français qui est décortiqué et qui nous emmène dans les
pas de Gérard Philippe, Jean Renoir, Simone Signoret ou encore Jean Paul
Belmondo mais aussi tant d'autres chevilles ouvrières indispensables dans
l'industrie cinématographique pendant toutes les décennies décrites dans ce
livre.
L'auteur
remonte le temps, nous parlant des différentes luttes menées par la CGT
essentiellement dans cet univers pas toujours aussi idyllique qu'il pourrait le
sembler.
Entre
les différentes périodes nous découvrons les portraits des hommes et des femmes
qui ont porté complétement les œuvres telles que la bataille du rail, la bête
humaine, la Marseillaise et tant d'autres.
Les
batailles, les manifestations, et les luttes pour défendre le cinéma français
et sa richesse tout est évoqué par l'auteur mais aussi les délations ou les
trahisons de certains.
C'est
une approche vraiment passionnante, sincère et vraie. A côté des acteurs, des
monteurs, des metteurs en scène etc…on y
retrouve des hommes politiques, notamment communistes qui ont apporté énormément
à toute l'évolution du cinéma français.
On
n'oublie pas que c'est grâce à la CGT que le festival de Cannes a vu le jour.
On
n'oublie pas non plus que certains films ont été financés par la même CGT ou
par le parti Communiste.
C'est
tout un pan de l'histoire du cinéma français que nous découvrons avec intérêt,
passion et même stupéfaction souvent (je pense notamment que nous ne sommes
surement pas aussi nombreux que cela à savoir que Jean Paul Belmondo fut un Secrétaire
Général cégétiste)
La
préface de Costa Gavras et la postface de Philippe Martinez contribuent à
donner le ton de ce livre et rappellent que le cinéma français n'est pas mort
grâce à tous ceux et celles qui se sont battus pour sa survie face au géant
américain.
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