Chassée par les
Anglais en 1755, une veuve, devenue esclave en Géorgie, décide de revenir en
Acadie avec ses enfants. Rejointe par d'autres exilés, son odyssée de toutes
les amours, de tous les dangers, durera dix ans. De Charleston à Baltimore, en
passant par les marais de Salem, Pélagie et son peuple croiseront les Iroquois,
connaîtront la guerre d'Indépendance américaine, souffriront la haine des
protestants de Boston et un hiver rigoureux avant de regagner leur Terre
promise. On ne sait ce qu'il faut admirer le plus de cette épopée : la langue
d'Antonine Maillet, ce français ou l'héroïsme d'une femme incarnant le courage
de nos lointains cousins. Une certitude cependant : par son humour, sa ferveur,
Pélagie-la-Charette est un chef-d’œuvre à rire et à pleurer.
Editions
France Loisirs
Publié
en 1980
283
pages
A
propos de l'auteur : ici
J'ai
acheté ce roman sur une brocante car j'en avais beaucoup entendu parler et puis
je l'ai gentiment oublié jusqu'à ce qu'il me faille un titre avec un moyen de
transport pour le Challenge Défi. Comme tous ceux qui auraient pu convenir je
les avais déjà lus, j'ai donc ressorti ce roman et je me suis plongée dedans
sans savoir vraiment à quoi m'attendre.
Premier
approche un peu compliquée en raison de la langue. Beaucoup d'expressions acadiennes
et donc pas mal d'incompréhension au départ mais ensuite comme ce fut le cas
pour les premiers Fortune de France de Robert Merle dans lesquels il avait mis
beaucoup de vieux français, on s'y fait, on y prend gout et on parvient à
comprendre le sens du texte.
Ce
roman retrace l’histoire d’Acadiens que les Anglais avaient été envoyés comme
esclaves dans le sud des Etats Unis lors du grand Dérangement.
Pélagie
La Charette c'est donc le récit de ces familles qui ont décidé de revenir chez
eux. Pélagie est l'une des premières à emmener sa famille sur cette fameuse charrette
et d'autres familles lui emboiteront le pas.
C'est
un long parcours qui les attend, souvent semé d'embuches mais aussi de
solidarité.
Un
roman vraiment intéressant, un sujet passionnant et poignant. Il faut passer la
barrière de la langue pour savourer l'écriture d'Antonine Maillet mais une fois
que c'est fait on est vraiment happé par cette histoire.
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