Un ancien professeur d'université erre en compagnie de ses
petits-enfants, revêtus de peaux de bêtes, dans un paysage désolé. Celui de la
baie de San Francisco, ravagée soixante ans auparavant par un terrible fléau.
Nous sommes en 2013. Quelques hordes subsistent, et de rares survivants tentent
de raconter le monde d'avant à des enfants qui ne savent même pas compter. La
seule issue est de reprendre depuis les commencements la marche vers la
civilisation perdue.
Jack London met toute sa puissance
d'évocation au service de ce récit d'apocalypse, offrant de ces grandes peurs
qui ravagent le monde une vision terrible - et quasi prophétique - et
inscrivant de fait sa peste écarlate dans la lignée des fléaux bibliques, des
terreurs millénaristes. Un texte qui prend dès lors une étonnante et
inquiétante modernité.
Editions Phebus (Libretto)
Publié en 2006
160 pages
A propos de l'auteur : ici
En dehors de Croc Blanc je n'ai rien lu
d'autre de cet auteur et je me suis laissée tentée par ce court roman
d'anticipation.
Nous sommes en 2073, un vieil homme erre
en compagnie de ses petits enfants dans une contrée dépeuplée et décimée.
Nous sommes dans la baie de San Francisco
qui fut ravagée par la peste écarlate en 2013.
L'humanité a été balayée de la surface de la terre et seuls
quelques survivants sont restés. Notre vieil homme, qui fut professeur
d'université, fut de ceux-là.
A travers cette traversée de ce désert,
il entreprend de raconter à ses petits-enfants, comment tout cela est arrivé.
Si j'ai trouvé l'histoire passionnante,
j'ai moins accroché au rythme de l'histoire.
Mais en revanche quel talent pour raconter en seulement 160
pages une histoire dans laquelle passe toutes les émotions possibles. On y
découvre pourquoi et comment cette peste s'est déversée sur le monde, on y voit
la survie de quelques hommes, leurs difficultés, la sauvagerie de leurs
existences et surtout on note comment la boucle se referme et comment tout va
recommencer comme avant avec les mêmes erreurs et les mêmes risques.
C'est très fort comme vision, d'autant
que ce livre a été écrit en 1912.
A lire pour y découvrir un autre Jack
London.
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