samedi 24 novembre 2018

La peste écarlate - Jack London





Un ancien professeur d'université erre en compagnie de ses petits-enfants, revêtus de peaux de bêtes, dans un paysage désolé. Celui de la baie de San Francisco, ravagée soixante ans auparavant par un terrible fléau. Nous sommes en 2013. Quelques hordes subsistent, et de rares survivants tentent de raconter le monde d'avant à des enfants qui ne savent même pas compter. La seule issue est de reprendre depuis les commencements la marche vers la civilisation perdue.
Jack London met toute sa puissance d'évocation au service de ce récit d'apocalypse, offrant de ces grandes peurs qui ravagent le monde une vision terrible - et quasi prophétique - et inscrivant de fait sa peste écarlate dans la lignée des fléaux bibliques, des terreurs millénaristes. Un texte qui prend dès lors une étonnante et inquiétante modernité.

Editions Phebus (Libretto)
Publié en 2006
160 pages
A propos de l'auteur : ici


En dehors de Croc Blanc je n'ai rien lu d'autre de cet auteur et je me suis laissée tentée par ce court roman d'anticipation.
Nous sommes en 2073, un vieil homme erre en compagnie de ses petits enfants dans une contrée dépeuplée et décimée.
Nous sommes dans la baie de San Francisco qui fut ravagée par la peste écarlate en 2013.
L'humanité a été balayée de la surface de la terre et seuls quelques survivants sont restés. Notre vieil homme, qui fut professeur d'université, fut de ceux-là.
A travers cette traversée de ce désert, il entreprend de raconter à ses petits-enfants, comment tout cela est arrivé.
Si j'ai trouvé l'histoire passionnante, j'ai moins accroché au rythme de l'histoire.
Mais en revanche quel talent pour raconter en seulement 160 pages une histoire dans laquelle passe toutes les émotions possibles. On y découvre pourquoi et comment cette peste s'est déversée sur le monde, on y voit la survie de quelques hommes, leurs difficultés, la sauvagerie de leurs existences et surtout on note comment la boucle se referme et comment tout va recommencer comme avant avec les mêmes erreurs et les mêmes risques.
C'est très fort comme vision, d'autant que ce livre a été écrit en 1912.
A lire pour y découvrir un autre Jack London.


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