Certaines
inscriptions funéraires possèdent un singulier pouvoir d’évocation ; leur
lecture fait surgir le fantôme de personnes disparues depuis parfois des
siècles.
Blandine Le Callet réunit dans ce recueil des
épitaphes authentiques, à partir desquelles elle imagine les dernières heures,
les derniers jours ou les derniers mois du défunt. Elle ressuscite un jeune
esclave à qui l’on vient d’offrir sa liberté, un philanthrope piégé dans
l’étouffant huis clos d’un bordel parisien, deux êtres unis par un amour hors
norme en route vers leur destin, une vieille dame acariâtre rédigeant son
testament, et bien d’autres encore...
Dix destins arrêtés par des morts douces ou violentes,
subites ou prévisibles, solitaires ou collectives.
Dix nouvelles tour à tour poétiques, féroces,
tendres, dramatiques, nostalgiques ou grinçantes, dépeignant une humanité
toujours assaillie par les mêmes passions, les mêmes peurs et les mêmes espoirs.
Dix « rêves de pierre » pour conjurer l’oubli.
Editions
Stock (La Bleue)
Publié
en 2013
256
pages
A
propos de l'auteur : ici
J'ai
acheté ce roman après avoir vu l'enregistrement de l'émission un jour un livre
dans laquelle l'auteure était invitée il y a quelques années (4 ans pour être
exact)
Entre
temps j'ai lu la balade de Lila K et Pièce montée sans trouver le temps de lire
celui-ci. Cet été j'ai décidé de l'emporter avec moi et de le lire sans faute.
Dix
rêves de pierre est un roman étonnant car il est composé de 10 nouvelles qui
partent toutes d'une épitaphe.
Ce
qui peut sembler un sujet macabre, ne l'est pas du tout en effet car Blandine
Le Callet imagine la vie et le destin de ces personnes avant leur décès et elle
leur invente des derniers jours qui sont souvent émouvants. Une très
intéressante postface explique comment l'auteure s'est documentée pour écrire
son roman.
Chaque
nouvelle nous plonge dans la vie de personnages qui vont mourir et quelle
que soit l'époque c'est d'une sensibilité et d'une émotion énorme. Il n'y a
rien de caricatural, rien de macabre mais juste des scènes qui éclairent l’épitaphe
qui n’apparaît qu'en fin de nouvelle.
J'ai
trouvé que le sujet était de toute originalité et qu'il était magnifiquement
servi par la jolie plume de l'auteure qui offre une seconde vie à des
personnages ordinaires dans des époques différentes sans oublier la dernière
épitaphe qui surprend (enfin pas moi car Blandine Le Callet en avait parlé avec
Olivier Barrot lors de l'émission) et offre un petit frisson.
Un
recueil original et une idée bien étonnante pour un roman qui se lit en trois
fois rien de temps tellement on est pris dans les histoires.
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