Enfant, Ilario fut
chahuté par ses camarades de classe et aura souffert de la rudesse de son père.
Adulte, il reproduira ce même schéma de domination poussant sa femme, Emma,
jusqu'à l'internement en psychiatrie. Alternant flash-backs et scènes d'hôpital,
"Entraves" décrypte un cheminement lourd de conséquences, pointant du
doigt faiblesse et machiavélisme. Un roman sombre, criant de vérité et
diaboliquement rythmé.
Editions
Aconitum
233
pages
Publié
en 2016
A
propos de l'auteur : ici
Ce
roman est vraiment très dur car il traite d'un sujet assez méconnu, les pervers
narcissiques, ces êtres qui sous des dehors charmants se révèlent des vrais
tortionnaires de l'âme dès que la porte est refermée.
Emma
est une femme intelligente qui vit une vraie torture mentale sous la coupe de
son mari Ilario, un pervers narcissique qui la dévalorise et la manipule. Cet homme,
au demeurant très séduisant et charmeur à l'extérieur de son foyer va même
aller jusqu'à manipuler leur fille Louise et la dresser contre sa mère.
A
la suite d'une tentative de suicide, Emma se retrouve hospitalisée dans un
hôpital psychiatrique où elle va être suivie par le docteur Morlov. Ce médecin
parviendra t'il a la sortir de la spirale de démolition que son mari a provoqué
chez elle ?
Le
roman alterne le passé d'Emma avec son pervers narcissique d'époux et les
passages de son hospitalisation en hôpital psychiatrique.
La
déchéance d'Emma est très dure à supporter, elle fait écho et résonne en nous
comme si elle était une de nos amies qu'on voyait s'enfoncer dans une
dévalorisation terrible.
Ce
roman nous tient en haleine d'un bout à l'autre et son épilogue est
vraiment machiavélique, on ne peut pas le raconter...
C'est
une histoire dure, difficile à lire et à appréhender mais qui devrait,
malgré tout, être lue par un maximum de personnes afin que soient connus les
pervers narcissiques et qu'on voit les dégâts que ceux-ci peuvent faire.
Pour
terminer je vais juste remercier David Lecomte pour m'avoir renvoyé un
exemplaire de ce roman qui était juste parti en lambeaux dès que je l'avais
ouvert.
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